Une attaque, qualifiée de « terroriste » par les autorités maliennes, a visé le camp militaire de Kati, ce vendredi 22 juillet. Dans la foulée, certains utilisateurs, notamment de WhatsApp et Facebook, ont fait circuler la photo d’un homme présenté comme le cerveau de cette opération, qui aurait été arrêté dans un cimetière. En réalité, il s’agit du prêcheur Oumar Barry, qui dément formellement son arrestation.
C’est une photo sur laquelle l’on aperçoit un homme de teint clair, assis sur un tapis, le Coran ouvert devant lui, les yeux fixés vers l’objectif de l’appareil de son photographe du jour. Dans le décor, on voit également une banderole avec des écritures en arabe, un numéro de téléphone, des motos et une partie d’un fil électrique type rallonge à ses côtés.
Cette image est partagée de nombreuses fois, notamment sur certains groupes WhatsApp et sur Facebook. Elle y est présentée comme celle du cerveau de l’attaque « terroriste » contre le camp militaire de Kati. « Le Chef de l’attaque du camp de Kati arrêté au cimetière de *Noumorila* en Lisant le Coran », peut-on lire dans le court message accompagnant le cliché. Ou encore dans cette publication d’une page Facebook, suivie par plus de 9 000 abonnés.
Démenti sur sa supposée arrestation
Mais rapidement, la personne concernée a tenu à réagir via son compte Facebook. Il s’appelle Oumar Barry, prêcheur à Hippodrome, quartier de Bamako. Apparu dans le même accoutrement vestimentaire que celui qu’il porte sur la photo utilisée pour montrer sa prétendue arrestation, Oumar Barry a tenu à rassurer ses amis et disciples qu’il se porte bien, en bamanakan. « Je ne suis ni de près ni de loin impliqué dans cette attaque, loin s’en faut ! », a-t-il formellement démenti dans une vidéo d’une durée de quatre minutes et 22 secondes.
Il ajoute qu’il « se réserve le droit de porter plainte contre X », en l’occurrence ceux qui l’ont « diffamé » en utilisant son image. La vidéo de son « démenti sur [sa] supposée arrestation en lien avec l’attaque du camp de Kati, [le vendredi] 22 juillet 2022 » est disponible ici et là.
Par Bilal SAGAIDOU
les peuls aux peaux claires rasent les murs de bamako.
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