Autrement dit : Vous n’avez rien à leur proposer

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Il y a de cela une semaine, le Haut représentant du chef de l’Etat pour le centre, l’ex-président par intérim, Dioncounda Traoré, a rencontré, pour la première fois, la presse. Il s’agissait, pour lui, de présenter sa structure aux confrères et consœurs, parler de ses futures activités et annoncer les démarches qu’il compte entreprendre pour mener à bien la mission, à lui, confiée, par le président de la République : mettre fin (ou trouver une solution) à la crise qui sévit, depuis plusieurs années maintenant, dans la région de Mopti.

 

De cette première sortie que d’aucuns ont qualifié de «ratée», les uns et les autres ont surtout retenu que Dioncounda privilégie le dialogue avec deux des principaux «fauteurs de troubles» dans notre pays : Iyad Ag Ghaly et Amadou Kouffa. Et qu’il ignore carrément les causes de la crise dont il parle.

 

Pour le premier point, à savoir dialoguer avec Iyad et Kouffa, il faut, d’emblée, dire qu’il n’aboutira à rien. Une première mission s’est d’ailleurs, même si Dioncounda n’en a pas parlé, soldée par un échec cuisant. Les émissaires ont, à peine, rencontré Kouffa qu’il les a «renvoyés à leur expéditeur», presque, manu-militari. Et de prendre le soin de leur signifier qu’il n’a nullement l’intention de négocier, quoi que ce soit, avec qui que ce soit, sans au préalable avoir la garantie de la création de son Kalifa au centre et d’autres doléances encore. 

 

Il fallait d’ailleurs s’attendre à cette issue d’autant plus qu’une négociation suppose des compromis au moyen de propositions. Sur ce point, concrètement, qu’est-ce que Dioncounda peut-il proposer à ces terroristes qui écument le centre de notre pays ? Quasiment rien !

 

Certains demandant l’application de la charia et l’ex-président par intérim n’ose même pas y penser dans un pays laïc comme le nôtre. D’autres parlent d’instauration d’un Etat islamique sur certaines parties du territoire national. Ceci également dépasse largement les compétences du Haut représentant du chef de l’Etat pour les régions du centre de notre pays.

 

La mission de Dioncounda Traoré est, nul besoin d’être un devin pour le savoir, vouée à l’échec. Car, si c’est la négociation qu’il privilégie, il n’aurait rien en face et serait buté à des radicaux, des criminels, dont le seul souci est de semer la terreur, tuer, piller, voler, violer.

 

Aussi, lors de la même rencontre, les interlocuteurs du conférencier ont été étonnés de l’entendre dire qu’il allait «chercher à connaître les véritables causes de la crise au centre». Il s’y prend tard et comme le lui a dit un confrère : «Il enfonce une porte déjà ouverte. C’est inquiétant de constater qu’il ignore les raisons pour lesquelles les gens s’entretuent dans la région de Mopti».

 

Makan Koné

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2 COMMENTAIRES

  1. MAKAN KONE pense que la négociation avec les jihadistes maliens est vouée à l’échec sans proposer pour autant une alternative.
    DIONCOUNDA TRAORÉ A POUR MISSION DE RAMENER LA PAIX DANS LE CENTRE DU MALI.
    Une mission dévolue au président de la république qu’il a délégué à DIONCOUNDA TRAORÉ.
    Reconcilier les communautés sans contacter ceux qui incitent les communautés à s’affronter est voué naturellement à l’échec.
    POURQUOI NÉGOCIER AVEC LES JIHADISTES MALIENS?
    Il faut rappeler qu’un ÉTAT qui est capable de sécuriser son territoire ne négocie pas avec quiconque ayant pris les armes contre la nation.
    L’ÉTAT IMPOSE LA FORCE.
    Le Mali de MODIBO KEITA l’a fait.
    IL EN DE MÊME DE TOUS LES PAYS DU MONDE QUI SONT GOUVERNÉS CONVENABLEMENT.
    C’est quand l’État est incapable d’imposer l’ordre, qu’il est OBLIGÉ de négocier.
    C’EST LA FAIBLESSE DE L’ÉTAT QUI INCITE À NÉGOCIER.
    ÇA A ÉTÉ AINSI AVEC L’ARMEE DE MOUSSA TRAORÉ EN 1990 OBLIGEANT SES SUCCESSEURS À SUIVRE SES PAS.
    Après presque dix ans à harceler les jihadistes, les autorités politiques algériennes ont été obligées à négocier.
    Il en est de même pour les américains en Afghanistan.
    Les jihadistes ont deux stratégies pour atteindre leurs objectifs:
    -harceler les forces armées sur place
    -proceder aux carnages de la population, si la première stratégie échoue.
    C’est la seconde stratégie qui a poussé les algériens et les américains à négocier.
    On constate qu’elle a commencé au Burkina fasso.
    Pour le moment, la première stratégie s’opère au Mali.
    Ni L’ARMÉE MALIENNE,NI BARKHANE N’ARRIVENT À EMPÊCHER LES JIHADISTES D’ATTAQUER LES POSITIONS DE L’ARMÉE MALIENNE.
    C’est tellement étonnant que c’est inintelligent de ne pas penser à une collaboration des séparatistes alliés des français.
    Il s’agit maintenant d’anticiper la deuxième stratégie.
    On a vu par exemple à SOKOLO la population secourir les gendarmes maliens.
    Si la deuxième stratégie était en cours, la population aurait pensé à fuir le village qu’à secourir.
    Que MAKAN KONE sache que si on ne négocie pas maintenant ,que la force internationale arrive à empêcher les terroristes d’attaquer les camps, les bombes vont éclater fréquemment à Bamako.
    La psychose installée à Bamako va pousser les autorités à négocier.
    C’est ça qui est arrivé en Algérie.
    Il faut rappeler qu’un président algérien à démissionner quand on a voulu le pousser à négocier avec les égorgeurs d’enfants.
    Il n’y a pas d’autres alternatives que la négociation.
    Il faut même prier qu’iyad AG GHALI ne soit pas tué car l’expérience a montré que les successeurs sont plus cruels car ils doivent prouver leurs efficacités.
    Qu’on le sache plus le terrorisme tarde à être éradiqué, plus il s’enracine et s’étend dans les autres partis du pays et de la sous région.
    C’EST UN VRAI CANCER DE LA SOCIÉTÉ.
    Ceux qui parlent de ne pas négocier vont quitter le pays en laissant la population dans la souffrance.
    Négocions pour empêcher une insécurisation de tout le pays.
    La France vise un autre objectif que la lutte contre les terroristes d’où le refus de négocier avec les jihadistes maliens
    OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE!
    La lutte continue.

  2. Cela n à rien de surprenant de la part de ce Mr. Les élites actuelles sont vides et courent après les indemnités comme des oisillons affamés la bouche ouverte insatiable.
    La plus grosse erreur est d avoir pris Django Sissoko comme son principal collaboteur. Ces deux qui se battaient pour la prolongation de la transition sont bien servis maintenant
    Ils vont entretenir le chaos pour justifier leur existence

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