Finalement, a-t-on envie de dire, les élections législatives ont pu se tenir. En tout cas, dans leur première phase, contrairement à ce que certains responsables politiques avaient essayé de nous faire croire depuis 2018. Il est vrai avec quelques actes de banditisme, enlèvement et autres manquements dans et au niveau de certains centres de vote. Mais la vérité c’est que le premier tour des législatives a pu se tenir, relativement, dans de bonnes conditions, malgré le contexte très défavorable et qui faisait craindre le pire.
En effet, plus qu’en 2018, quand le Premier ministre de l’époque refusait d’organiser le scrutin, pour des raisons qu’il est seul à connaître, cette année, l’insécurité a pris des proportions plus importantes et est venu s’y ajouter la tristement célèbre pandémie du Coronavirus. Il était donc plus facile d’organiser les législatives, juste après la présidentielle que maintenant.
Il faut croire que c’est la volonté qui manquait tout simplement. Une volonté ferme que l’actuel locataire de la Primature a affichée, dès sa prise de fonction, et, force est de reconnaître, que cette envie de faire sa part des choses commence à payer, à donner des fruits.
Dans un premier temps, l’on s’en souvient, il avait affirmé, clairement, les priorités et annoncé que les législatives se tiendront avant le référendum contrairement à ce que souhaitaient bon nombre de leaders politiques qui, sans faire de contre-propositions, demandaient, seulement, à ce que l’élection des députés soit remise à plus tard (aux calendes grecques ?). Tout ce qu’ils voulaient, c’était laisser les députés s’éterniser et que l’on s’attèle à l’organisation du référendum. Le Premier ministre, Dr. Boubou Cissé, ne l’entendait pas de cette oreille et est en passe de gagner son pari.
Ensuite, quand il s’est agi de l’équation Coronavirus-législatives, il a été très clair : « Coronavirus ou pas, les élections se tiendront ». Ce jour, comme le Mali n’avait connu aucun cas testé positif, l’on croyait juste entendre des paroles en l’air, et que dès que notre pays connaîtra son premier malade de Covid-19, le discours changera.
C’était ignorer qu’une décision prise l’était une fois pour toutes. Le Mali a connu son premier cas (et d’autres cas encore). Mais, comme l’avait annoncé le chef du gouvernement, l’appel des Maliens aux urnes restera d’actualité et le premier tour des législatives s’est tenu ce 29 mars 2020 partout où il a été possible.
Makan Koné