C’est parti pour la bataille de succession du Premier ministre Boubou Cissé. En tout cas, c’est ce qui se dit, dans les grins, se constate dans la marche du gouvernement, et se remarque dans le comportement de certains ministres.
Sur la ligne de départ, trois ministres de l’actuel exécutif et non des moindres. Il s’agit de celui des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Tiébilé Dramé, celui de la Santé et des Affaires sociales, Michel Hamala Sidibé, et son collègue de l’Administration territoriale, Boubacar Bah dit Bill.
Les trois prétendent devenir Premier ministre en remplacement de Boubou Cissé et ne cessent de tenter de séduire le président de la République, sa famille, ses amis, l’opinion nationale et internationale. Ce qui compte surtout et avant tout, pour eux, ce sont IBK et sa famille. Et, chacun y va de sa stratégie !
Avec une longueur d’avance sur les autres, il faut l’avouer, le président du Parena, le naguère farouche opposant, fait feu de tout bois depuis qu’il a pris ses quartiers ou, plutôt, qu’on lui a confié les clés de la diplomatie malienne.
Ressortissant de Nioro, bon teint, il est l’artisan de la «réconciliation» entre IBK et le Chérif de cette localité, le très respecté et craint des politiques, Cheickna Hamaoula. C’est lui qui a organisé, dans tous ses détails, le séjour de quelques heures d’IBK à Nioro.
Aussi, Tiébilé Dramé passe-t-il pour être le mentor de tous ses anciens activistes-opposants qu’il ramène, a-t-on appris, à coup de millions dans le camp de la majorité. Sa dernière prise en date est celle de son ancienne adjointe dans le cadre de la campagne présidentielle de Soumaïla Cissé, Diakité Kadidia Fofana.
Quant au ministre de la Santé, l’ancien patron d’ONUSIDA, son entrée dans l’actuel gouvernement aurait été, semble-t-il, conditionnée à sa nomination, en cette fin d’année, comme Premier ministre, en lieu et place de Dr. Boubou Cissé. Il ne manque d’ailleurs aucune occasion pour prouver et montrer qu’il est le tout-puissant numéro 2 du gouvernement, et qu’il relève du président de la République. Il prononce à peine le traditionnel «au nom du président de la République et du Premier ministre». Il préfère plutôt : «au nom du président de la République et du gouvernement».
Le ministre de l’Administration territoriale, lui, serait l’outsider dans la course à la Primature qui est déjà lancée. Il fait lui aussi ses «appels du pied» et croit pouvoir séduire IBK surtout que les deux hommes étaient longtemps en froid et que les relations viennent juste de connaître une certaine chaleur.
Bill compte en outre sur son parti, la nouvelle vitalité politique qu’il se fait depuis qu’il est ministre et, naturellement, les moyens de l’Etat.Sans oublier la base électorale dormante qu’il possède au sein des municipalités, à travers son passage en tant que patron des maires du Mali.
Makan Koné
Avec un record de tant de premiers ministres a son actif , le pr ibk doit se remettre personnellement en question , il y a chez cet homme une suffisance qui lui empêche d’écouter son peuple !
La primature, dans la logique politique, doit refléter la majorité à l’assemblée nationale pour permettre une stabilité dans l’activité gouvernementale afin d’appliquer à souhait le programme du président de la république.
On constate qu’Ibk n’a jamais eu besoin de sa majorité,sauf pour se débarrasser de SBM, car il n’agit pas pour appliquer son programme.
On est maintenant dans le cadre de l’exécution d’un accord politique qui obéit à d’autres impératifs.
Constate t’on que BOUBOU CISSE est incapable d’atteindre les objectifs fixés dans l’accord politique ?
Ou certains n’arrivent pas à supporter l’autorité du fils BOUBOU CISSE ?
Ou le clan présidentiel pense être délaissé par l’ami de KARIM KEITA au profil de SBM dont son grand frère est un membre éminent du bureau exécutif de son parti ?
Si boubou CISSE doit partir, ça doit être le résultat d’une mésentente avec le clan présidentiel ou le souhait du président de la république d’élargir la base de la gouvernance à la mouvance du chef de fil de l’opposition.
La seule légitimité qu’il a à occuper la primature est sa proximité avec Karim KEITA.
On sait BOUBOU CISSE proche de SBM à travers son grand frère.
On dit aussi la révélation de l’affaire des avions cloués au sol est le signe d’un conflit avec SBM.
L’éventuel conflit clan présidentiel-SBM peut provoquer le départ de l’actuel premier ministre.
Ça peut aussi être une occasion pour IBK de se rapprocher encore plus du chérif de nioro en nommant un de ses fils à la primature TIEBILE DRAME.
Un opposant de la taille de TIEBILE DRAME peut servir à sécuriser le pouvoir contre les révoltes qui se préparent.
LA PRIMATURE SERT À PROTÉGER LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE.
La primature pour un TIEBILE DRAME est stratégiquement efficace pour IBK,s’il accepte qu’il exerce pleinement la fonction comme ALPHA OUMAR KONARE L’A PERMIS POUR LUI.
Exercer pleinement la fonction ,c’est permettre qu’il forme le gouvernement avec ses hommes de confiance,avec sa stratégie validée par la présidence.
Dans ce cadre, il peut convaincre le chef de fil de l’opposition à le rejoindre qui n’attend que des garanties de bonne gouvernance pour aider son pays dans le cadre gouvernemental.
On aurait ainsi permis au Mali d’avoir une direction efficace pour apaiser la situation,légitimé la gouvernance par la présence d’autres figures de l’opposition et de la société civile.
Avec TIEBILE DRAME, on peut espérer l’application des recommandations issues du dialogue politique INCLUSIF.
La nomination des autres cités ne serait pas intelligent politiquement.
Michel SIDIBE n’est pas politique alors qu’il faut avoir une connexion politique pour apaiser les révoltes qui se préparent.
Le deuxième cité est de la majorité présidentielle.
Sa nomination sera considérée comme un statut quo ne permettant d’éviter les mouvements contre le régime.
OSER LUTTER, C’EST OSER VAINCRE!
La lutte continue.
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