Au fil du temps : Dérives fascistes

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Il ne faut guère se faire d’illusion, les députés voteront sous peu les projets de textes relatif à l’abolition de la peine de mort au Mali et l’adoption du nouveau Code de la famille. Pour s’en con-vaincre, il faut se référer à la récente déclaration de Me Kassoum Tapo selon laquelle ce n’est pas l’opinion qui fait les lois. Autant dire que le chien aboie, mais la caravane passe. Cette vérité d’un cynisme évident est symptomatique de l’attitude de dirigeants et d’élus de la nation qui méprisent le peuple souverain.

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A commencer par les accords d’Alger qui ont été signés de façon unilatérale par les généraux sans consultation des autres institutions de la Répu-blique. A l’époque les députés, à commencer par le président Ibrahim Bou-bacar Kéïta, se sont plaints de ce mépris hautain de l’exécutif à leur endroit. Mais cette fois-ci, ils seront les instruments de l’adoption d’une loi païenne sur l’abolition de la peine de mort et le Code de la famille. Autant retourner au temps des philistins en adorant le dieu Dagon ou le veau d’or fabriqué par les hébreux à leur sortie d’Egypte. Quel crédit accorder, en effet, à des députés qui, aux dires futbalove dresy na predaj de Me Mountaga Tall, font passer les lois comme des lettres à la poste ? Ils sont là avant tout au service de leur propre poche et non dans l’intérêt supérieur de la nation. Même si le consensus à la sauce ATT est moribond, l’unanimisme parlementaire du gourou de Gao, le député Ag Imbarcawane, est toujours de rigueur à Bagadadji.

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Une chose est cependant de voter des lois par-dessus la tête du peuple, une autre est de vouloir museler ce même peuple par la force des baïonnettes. Depuis mars 1991, on croyait que le pouvoir n’était plus au bout du fusil. Erreur. Les dérives autoritaires se multiplient. Les interdictions successives des manifestations de l’UNPR sont la preuve évidente que le pouvoir porte gravement atteinte aux droits démocratiques des citoyens, aux libertés individuelles et collectives. Il était tout simplement prévu des marches pacifiques qui ne requièrent nullement le déploiement d’un arsenal répressif aussi impressionnant.

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A ce sujet, Féfé Koné, le bras armé du régime, entrera tristement dans l’histoire. Ce gouverneur zélé dont la tête avait été réclamée par l’opposition lors de l’élection présidentielle continue à accomplir la sale besogne. Mais il n’intimidera pas Modibo Sangaré, ce nouveau croi-sé sur la route de Jérusalem qui incarne l’opinion de l’écrasante majorité des Maliens sur l’abolition de la peine de mort. Selon un sondage publié récemment par notre confrère InfoMatin, plus de 70 % de nos compatriotes souhaitent le maintien de cette peine, ne serait-ce qu’à titre purement dissuasif.

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ATT n’en a cure, fidèle en cela à sa gestion autocratique et personnelle du pouvoir. Mais avant de venir pêcher en eau trouble, il aurait dû d’abord songer à l’amélioration des conditions de vie des Maliens. Chaque jour que Dieu fait le basketbal kleding kopen prix des denrées de première nécessité (lait, riz, pain) augmente. L’école va à vau – l’eau. Toutes choses que le président de l’UNPR, Modibo Sangaré, dénonce avec vigueur. Ce Zapata venu des bas-fonds de la politique est un vrai tribun.

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Mamadou Lamine Doumbia

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