Le mercredi 30 août 2023, peu après l’annonce de la victoire du président Ali Bongo, un groupe d’officiers de l’armée gabonaise s’empare du pouvoir. Les hommes en treillis justifient leur coup de force par le manque de crédibilité des récentes élections générales dont ils annoncent l’annulation tout comme la dissolution des institutions républicaines.
A la tête du quarteron qui se révèle à l’opinion sous la dénomination de Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (C.t.r.i.) un proche de la famille présidentielle, Général Brice Oligui Nguema, Commandant de la puissante Garde républicaine. Il devrait en principe prêter serment ce lundi 4 septembre comme président de la Transition selon un communiqué officiel.
Cette usurpation du pouvoir par les militaires est contestée par la Coalition de l’opposition gabonaise réunie au sein de la plateforme ‘’Alternance 2023’’. Laquelle exige la poursuite du décompte des votes du scrutin présidentiel tenu le 26 août afin que son candidat unique soit déclaré vainqueur. Mais le hic est qu’en dehors du soutien de ses militants, la plateforme Alternance 2023 n’est pas assurée d’avoir le soutien de la Communauté dite Internationale, notamment de Paris. Elle ne crie pas haro sur le baudet ni ne profère de menaces pour que l’ordre constitutionnel soit restauré. A peine une condamnation de principe d’un putsch. Dont les auteurs ne sont pas une junte comme sous d’autres cieux.
Le pré-carré de la Françafrique était sur le point de lui échapper sous la gouvernance d’Ali Bongo. Ces dernières années, les relations entre l’Elysée et le président déchu ne sont pas très bonnes. L’affaire des biens mal acquis, dans laquelle plusieurs enfants de la famille d’Omar Bongo sont mis en examen par la justice française pour recel et détournement de fonds publics a terni les relations entre les deux pays. En élargissant son champ de coopération économique, le Gabon a commis le crime de lèse-majesté de faire de la Chine son principal partenaire. Et comme pour ne rien arranger, Ali Bongo a décidé d’intégrer l’espace anglo-saxon en faisant du Gabon un pays membre du Commonwealth.
Pour préserver ses intérêts économiques et géopolitiques, la France devait alors tout mettre en œuvre pour changer les cartes, écarter la dynastie Bongo tout en préservant le clan. Dont la majorité des membres ne contrarie pas ses intérêts. Mais puisque l’alternance au pouvoir y est impossible par la voie des urnes, qui mieux que le général Brice Oligui Nguema pour opérer un changement à la tête de l’Etat gabonais ! D’où le putsch du 30 août dirigé par cet homme très connu des milieux militaires et diplomatiques français.
Toutefois, la ‘’supercherie’’ est dénoncée par Albert Ondo Ossa, le candidat unique à la présidentielle. «Ce n’est pas un coup d’État, c’est une révolution de palais … Oligui Nguema est le cousin d’Ali Bongo […]. Les Bongo ont trouvé qu’il fallait mettre Ali Bongo de côté pour poursuivre effectivement le système Bongo. Ils ont mis en avant Oligui Nguema mais, derrière lui, nous savons qui est là. C’est toujours le système Bongo qui continue. Oligui Nguema est un sous-fifre. Derrière lui, c’est le clan Bongo qui se maintient au pouvoir».
Gaoussou Madani Traoré
En Afrique les études ont montré que dans les pays où la démocratie ne fonctionne pas normalement, Dans 95% des cas lès militaires liés au président et à sa Famille finissent très très mal depuis 1991.
Des exceptions dans les pays comme Ghana et Sénégal.Pays où il ya l’alternance
au Mali seul lès miliatires liés à AOK ont fini sans accrocs.
car pour leurs collègue militaires cela ne passe pas bien.très mal vu.
le salut pour ses militaires proches du président vient d’un coup d’Etat.Comme au Gabon, au Niger…
malgré qu’ils ont fait le beau temps avec le president, si en un moment ils prennent leur responsabilité en arrêtant le président, en le livrent au peuple…ils entreront dans l’histoire.Sinon dans 95% des cas ils sont cuits.
https://www.youtube.com/watch?v=EWfNUXf1J9w
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