Pour que l’intervention militaire au nord du Mali puisse se faire vite, avec fermeté, sans ambiguïté et avec succès, la Communauté internationale (CI), par l’entremise des Nations unies, doit s’atteler à dissiper un certain nombre d’équivoques et arrêter avec les complaisances.
Pour commencer, l’Onu doit avoir le courage de voter une Résolution indexant et contraignant tous les pays qui fournissent, financent ou accordent du matériel militaire, l’entretien logistique, des bases- arrières aux groupes islamo-terroristes et alliés dans les différents pays arabo-musulmans (comme actuellement la Syrie et le nôtre).
Car, ça n’est qu’un secret de polichinelle que des monarchies du Golfe, en l’occurrence l’Arabie Saoudite et le Qatar, ont été et sont les principaux bras financiers des révolutions dites «arabes» qui se sont déroulées respectivement en Tunisie, Libye et Egypte et qui continuent d’endeuiller actuellement la Syrie ou le Yémen. De même, ces deux pays sont essentiellement à la base de l’invasion du nord du nôtre par des groupes islamo- terroristes, narcotrafiquants et preneurs d’otages (ayant fait le même modus vivendi). Ces deux pays doivent être mis sur le banc des accusés et obligés de se soumettre aux injonctions de la CI sous peine de sanctions.
Dirigée en réalité depuis son indépendance par des généraux affairistes et mafieux, l’Algérie doit faire le ménage chez elle. C’est elle qui a créé le Mnla de toutes pièces avec le concours des services extérieurs français sous Sarkozy afin de combattre Aqmi (l’héritière du Groupe Salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), une émanation des services secrets algériens pour mieux se donner aux trafics de tous genres dans le Sahara /sahel). Elle doit donc être contrainte à couper tout lien avec celui-ci, à ne plus lui fournir de matériels militaires, carburants et nourritures ou servir de base arrière pour déstabiliser le septentrion de notre pays.
Ensuite le Qatar, une monarchie très autocratique, doit être solennellement sommé par les Nations unies de cesser d’entretenir des subversions dans les pays arabo-musulmans, notamment chez nous. A partir du moment où il est établi par de nombreuses sources concordantes et crédibles que ce petit émirat, très riche en pétrole et surtout en gaz, constitue le bailleur de fonds du mouvement Ançar dine (la principale force d’occupation du nord de notre pays) !
Aussi la France, qui est désormais en train de se racheter à travers l’engagement fort déterminant du président Hollande par la saisine du Conseil de sécurité en vue d’une intervention militaire internationale dans le nord de notre pays contre le terrorisme, doit convaincre le reste de la CI qu’il n’ya guère de différence entre le Mnla, le mouvement Ançar dine, le Mujao et Aqmi. Et que toute tentative de négociation, avec notamment le Mnla ou Ançar dine (que certaines puissances considèrent comme fréquentables) n’aboutirait point et constituerait de facto une autre perte de temps pour l’éradication du terrorisme dans le Sahel.
Toute chose pouvant contribuer à corriger certains termes de la Résolution 2071 du Conseil de sécurité, dont celui exigeant des autorités maliennes à négocier avec les forces d’occupation de notre septentrion qui arriveraient à se démarquer du terrorisme (le Mnla et le mouvement Ançar dine sous-entendu) pour une sortie pacifique de crise.
Autant dire que tant que la CI ne sort pas de son ambiguïté et de sa politique de complaisance vis-à-vis de certains pays-tiers pour la résolution de certains conflits, des foyers de tension vont demeurer. Et pour cause : l’Arabie saoudite et le Qatar doivent impérativement cesser de financer la rébellion syrienne, les deux pays étant de surcroît tout sauf des modèles de démocratie. Tout comme l’Algérie du reste ! Aussi les puissances occidentales doivent cesser d’instrumentaliser ces pays pour alimenter la subversion là où elles la désirent à des fins géopolitiques ou géostratégiques.
Gaoussou M Traoré