Afri’actu : Refus d’un compromis suicidaire !

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Le samedi 4 juin 2022, les Chefs d’État de la Cedeao et ceux de l’Uemoa étaient de nouveau réunis en sommet extraordinaire à Accra pour discuter des transitions au Mali, en Guinée et au Burkina Faso.  Le cas particulier du Mali semblait avoir à leurs yeux un intérêt particulier. La veille, le médiateur attitré de l’organisation sous-régionale, Goodluck Jonathan, était encore venu à Bamako pour arracher semble-t-il un ultime compromis avec les autorités maliennes. Plusieurs indiscrétions laissaient entrevoir un accord  imminent entre les deux parties.

Mais à l’issue du tant attendu Sommet les Chefs d’Etats de la CEDEAO n’ont pu prendre de décisions  majeures pour la levée de l’embargo contre le Mali. Ils sont encore donné rendez-vous pour un autre Sommet, le 3 juillet, toujours à Accra. Apparemment notre pays n’aurait pas accepté le  chronogramme de 18 mois de Transition et  la Formation d’un Gouvernement de Mission avec un PM neutre (dont la tâche serait essentiellement d’organiser des élections générales).

La levée immédiate de l’embargo contre le Mali devra encore attendre un mois. Comme quoi, le bras de fer entre la CEDEAO et le Mali est loin d’être terminé. Comment la CEDEAO peut-elle imposer au Mali la nomination d’un « Gouvernement de Mission » avec un PM neutre ? Il sera difficile au  président de la Transition de se défaire de Choguel Kokalla Maïga pour le remplacer par un soi-disant PM neutre. Dans la pratique politique, il n’existe pas de  PM neutre. Car la fonction de Chef de Gouvernement dans une démocratie, même en période transitoire, est une fonction politique. Il serait  donc hasardeux pour Assimi de remplacer Choguel par un autre cadre malien, soi-disant neutre, pour diriger le Gouvernement de Transition. A moins de lui trouver un poste à ses côtés à Koulouba !

Le président Goïta doit aussi éviter de tomber dans le piège de «Gouvernement de Mission» qui l’obligerait à choisir les femmes et les hommes proposés par les politiques. Il devra s’assumer en résistant au diktat de la CEDEAO sur ce plan.

Certes un compromis sur le chronogramme électoral de la Transition est toujours possible.  Mais si la CEDEAO veut vraiment résoudre la crise, elle doit laisser les Autorités de la Transition malienne choisir librement les membres du Gouvernement et leur Chef. C’est respecter en quelque sorte la souveraineté du Mali !

Gaoussou Madani Traoré

 

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6 COMMENTAIRES

  1. Depuis 30 ans le Mali se cherche politiquement et au plan sécuritaire. Pour une fois qu’il semble retrouver la voie à laquelle il aspire tant, pour s’en sortir (et le peuple, dans sa majorité, en est convaincu), l’on veut, par méchanceté, voire par égoïsme, particulièrement développés chez nous, en Afrique Noire (n’est-ce pas ici que les pires inimitiés se rencontrent, au sein de la même famille, c’est-à-dire entre frères de lait et/ou de sang ?), lui mettre le baton dans les, autrement dit, l’empêcher d’émerger. Les titres de 2ème producteur de coton et de 3ème producteur d’or sont passés par là, sans compter le pétrole et d’autres minerais rares ou abondants !!!

  2. Aux yeux de la france le crime de Choguel Maiga c’est d’avoir déclaré à la tribune de Assemblée générale de l’ONU, devant le monde entier libre:’ la france a lâché le Mali en plein vol et sans parachute…’.
    macron n’a jamais digéré cette expression.
    Avec son esprit colonialiste, pour la france c’est comme si un Noir giflait un colon blanc en Afrique dans les années 1930-40…
    Pour punir notre pays, la france passe par les tontons macoutes.Ado, addo, le négro du désert bazoum….sall.
    Les gens qui agissent d’abord et réfléchissent après .
    Le problème c’est que la rci, le sénégal souffrent aussi de l’ambargo.
    Maintenant sall et ado ont compris que l’embargo affecte leur pays au même titre que le Mali.
    Leurs unités de production comme le ciment. leur port sont faits pour satisfaire le marché Malien.comme la nature a horreur du vide la Guinée et la Mauritanie sont sur orbite .
    Les investissements il faut les rentabiliser.

    • ZANGA, IL FAUT QUE LE PETIT MACRON COMPRENNE QUE CHOGEUL EST UN NOIR DECOMPLEXE QUI NE VOIT PAS LA COULEUR DE LA PEAU DES GENS OU LA TEXTURE DE LEURS CEHVEUX MAIS LEUR MERITE, LEUR DROITURE, LEUR VALEURS MORALES, LEUR VERTU, LEUR HONNETETE ET LEUR SINCERITE! NOUS AVONS UN LEADERSHIP DE CE MEME GENRE QUI COMME ASSIMI GOITA, ABDOULAYE DIOP, SADIO CAMARA, ABDOULAYE MAIGA! ILS SONT EN TRAIN DE DECOMPLEXER TOUTE L’AFRIQUE!

  3. Il ne peut pas avoir de bras de fer entre la cedeao ( 12 etats actuellement) contre un pays divisé entre putschistes, independistes, et jihadistes.
    La cedeao, c’est la force tranquille. C’est elle qui décide s’il faut lever les sanctions financières et non le mali. Le mali peut faire ce qu’il veut faire, la cedeao aussi fera ce qu’elle doit faire.

    • Pourtant c’est la CEDEAO qui est sortie divisee sans consensus de sa reunion d’Accra, quelle honte, le Mali va faire tout ce qui est bon pour le peuple Malien insoumis, independant, libre et souverain.

  4. “..Mais si la CEDEAO veut vraiment résoudre la crise, elle doit laisser les Autorités de la Transition malienne choisir librement les membres du Gouvernement et leur Chef. C’est respecter en quelque sorte la souveraineté du Mali ! ..”

    PUISQU’ ELLE EN EST INCAPABLE Á CAUSE DE SON LARBINISME IDIOT FACE Á L’ INTERNATIONAL-FASCISME, ALORS LES AUTORITÉS MALIENNES VONT LA FAIRE RESPECTER SA SOUVERAINITÉ NATIONALE.

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