Afri’Actu : Crise politico-sécuritaire La République en péril

2

Il y a des moments de flottement et de turbulence dans la vie de toute Nation. C’est indéniablement ce que le peuple du Mali connaît depuis les événements du 22 mars 2012, qualifié par certains de coup d’Etat le plus abject et le plus inutile de notre histoire contemporaine. Depuis cette date, le « bateau Mali » ne cesse de tanguer dans le tumulte et vers l’inconnu, perdant tout ce qu’il avait de plus beau et de meilleur.  Et, la gravité de la situation est telle que le mouvement démocratique (les acteurs de l’avènement de la démocratie et du pluralisme intégral en 1991), la communauté internationale, l’ensemble de la Société civile et le citoyen lambda tout court épris de paix et de justice doivent s’assumer afin que notre bateau ne coule définitivement.

Le mouvement démocratique doit sortir de sa torpeur et de sa léthargie, dans l’unité, pour dénoncer le régime policier dans lequel le gouvernement CMD et son mentor du « Cnrdre » sont en train de nous plonger. Ils ne doivent céder ni à l’intimidation ni aux violences perpétrées sur les hommes politiques et de la presse depuis quelque temps, dont le seul tort est d’avoir tout simplement exprimé leur opinion politique et leur liberté d’expression. Des libertés   acquises au prix fort il y a tout juste 21 ans. Les acquis démocratiques sont à sauvegarder pour honorer la mémoire des martyrs de 1991.

La Communauté internationale, quant à elle, doit servir de fusible afin d’amener  les autorités actuelles à clarifier leur position en pesant de tout son poids, en usant certainement par des moyens de coercition dont elle dispose, sans plus tarder. Elle doit comprendre que l’équipe de l’astrophysicien, avant même de commencer, est à bout de souffle de par son amateurisme aiguisé par son manque de feuille de route pour amorcer la transition dont elle a eu la charge par pure contingence. Elle doit œuvrer pour un véritable réaménagement de l’équipe, à défaut de son départ.

Les Organisations de la société civile ont le devoir de refléter la société que celle-ci prétend représenter en défendant réellement ses intérêts sans esprit partisan. Car la réaction de la société civile doit être la mieux élaborée et la plus énergique par l’information et la sensibilisation des masses laborieuses sur les enjeux de l’heure. Toutes les organisations de la Société civile doivent mettre le maximum de pression sur les gouvernants actuels pour qu’ils soient  plus réceptifs aux nombreuses préoccupations de leurs concitoyens.

En résumé, il ressort que le peuple malien, sa démocratie (pluralisme politique et liberté d’expression) et la République sont en péril. Et, si rien n’est fait tout de suite le « bateau Mali » qui tangue depuis presque quatre mois sans un vrai capitaine à bord, finira par chavirer. Car, CMD et son équipe ne prennent aucune mesure en amont, se contentant de condamner après coup. Une plus grande responsabilisation de sa part lui aurait évité de devoir toujours déplorer les intimidations, enlèvements, séquestration et autres types de violences physiques à l’encontre de journalistes.

Il urge donc de mettre fin à ces pratiques qui sont sur le point d’être récurrentes et figurer lamentablement dans notre paysage sociopolitique. L’heure n’est plus à la résignation pour laisser notre pays aux mains de pseudo-nationalistes, qui ne défendent en réalité que leurs intérêts égoïstes à travers un discours de haine à l’endroit de nos ‘’compatriotes’’ de la CEDEAO. Lesquels ne cherchent qu’à nous aider à sortir de la crise.

Par Gaoussou  M. Traoré

Commentaires via Facebook :

2 COMMENTAIRES

  1. Au Nord comme au Sud, des fessées, des pères et mères de famille rossés, fouettés, des journalistes battus (il paraît qu’ils ont la chance de ne pas être abattus comme au Burkina, en RCI de BAGBO ou au Congo). Comme au primaire dans les temps passés ? Comme un clin d’œil à un Président en exercice exilé (et oui Mr Dioncounda serait toujours en exercice et ZORRO serait Ministre de la Justice). Des condamnations laconiques d’un gouvernement fantoche, d’associations ou de partis désarticulés. Quelques mouvements d’humeur d’un COREN impuissant, des épouses de bérets rouges sevrées ou d’une presse squelettique. MAIS AUCUN MOUVEMENT NATIONAL, PAS DE SITTINGS DE MASSE, PAS DE MEETINGS DE MASSE, PAS DE MARCHES DE MASSE, PAS DE VILLE MORTE, PAS DE GREVE NATIONALE, AUCUNE PROTESTATION DE MASSE POUR ENVOYER LES MILITAIRES A LEUR BOULOT, A SAVOIR LIBERER LE NORD MALI AVEC L’AIDE DE LA CEDEAO, TENIR LES ELECTIONS AVEC UN FICHIER NUMERISE, POUR QU’ENFIN L’ECONOMIE REDEMARRE. LES PEUPLES MERITERAIENT-ILS LEURS DIRIGEANTS ? Où sont le FDR, les religieux, la société civile, l’UNTM pour lancer un sursaut national ? Mais rien que mouvements saccadés d’un bélier qu’on égorge. Mais attention au volcan éteint. Que AYA, CMD, Balla et Familles se rappellent qu’il fut un 26 mars 1991…

  2. tres belle analyse…bravo!!!!! peut etre que le malini redeviendra Maliba un jour inch allah

Comments are closed.