A vos plumes : Le vampirisme du déni de conscience

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Recevoir et penser que c’est tout à fait normal, que les efforts de l’autre nous sont dus tout simplement parce que nous estimons être est l’une des formes les plus perverses de la violence psychologique. Même si ce n’est qu’une manifestation de ses propres tourments intérieurs, matérialisés dans un ego aveugle, ça reste du vampirisme et de la méchanceté.

Oui, car dans le déni de conscience auquel on est poussé par l’ego, l’autre est dénué à la fois de qualités, mais aussi d’émotions et de sentiments. C’est cruel de penser que l’autre est à notre service ; que sa bienveillance n’est point liée à sa propre personne ni à ses qualités, ses gènes et son éducation, mais qu’elle existe juste pour satisfaire vos caprices.  Ce monde est une usine à monstres.

En fait, si j’extrapole, je dirai juste que la contamination par «l’esprit colonial» est grande et insidieuse. L’esprit colonial n’est autre qu’un mode de pensée et une manière d’agir, prenant ses sources dans… et concrétisé par un eugénisme (l’ensemble des méthodes et pratiques visant à sélectionner le patrimoine génétique des générations futures d’une population en fonction d’un cadre de sélection prédéfini), même pas caché, dont le socle est constitué de motifs futiles affichés ou non (cupidité frénétique, déni de l’humanité de l’autre) et quasiment toujours en contre-sens avec les valeurs profondes communes à la vie.

Soyons meilleurs, car nous le méritons !

KKS

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3 COMMENTAIRES

  1. “En fait, si j’extrapole, je dirai juste que la contamination par «l’esprit colonial» est grande et insidieuse.”

    Oui, madame, “l’esprit colonial” a malheureusement contaminé une grande partie des sociétés africaines.

    Il faut désormais en Afrique “Décoloniser l’esprit”, pour citer le titre du célèbre ouvrage de l’écrivain nigérian Ngugi Wa Thiong’o.

    Présentation du livre de Ngugi Wa Thiong’o, “Décoloniser l’esprit”, qu’il faut absolument lire :

    “« Ce livre est mon adieu à l’anglais » : Ngugi wa Thiong’o, romancier kényan, n’y va pas par quatre chemins, il décide que désormais, il n’écrira plus qu’en kikuyu. Pour un auteur dont les œuvres sont largement diffusées dans le monde anglophone, c’est une lourde décision, dont Décoloniser l’esprit, écrit en 1986, explique les raisons. L’origine remonte à une « Conférence des écrivains africains de langue anglaise », organisée en 1962, en Ouganda : elle excluait les auteurs écrivant dans l’une ou l’autre des langues africaines, et le jeune Ngugi se posait alors la question : « Comment a-t-il été possible que nous, écrivains africains, fassions preuve de tant de faiblesse dans la défense de nos propres langues et de tant d’avidité dans la revendication de langues étrangères, à commencer par celles de nos colonisateurs ? » À travers son parcours personnel de romancier et d’homme de théâtre, Ngugi wa Thiong’o montre que le rôle donné aux littératures orales africaines, la vision de l’Afrique comme un tout et non comme un découpage issu de la colonisation, la référence aux traditions de résistance populaire, tout cela qui passe par la langue est la condition nécessaire pour décoloniser l’esprit.”

  2. VOS PETIT BILLETS SONT PLEINS DE BON SENS.
    SEULEMENT 95% DE CEUX QUI LES LISENT NE LES COMPRENDRONT PAS. MALHEUREUSEMENT 95% DE MALIENS N’AIMENT PAS LIRE AUSSI. BON COURAGE ET SURTOUT CONTINUER. J’AIME APPRENDRE DE TOUT ET DE TOUS.

  3. L’autre, l’autre, l’autre, l’autre…ça se mange ?
    Sujet de philosophie pour ventre creux :
    Si l’autre mange à sa faim, a accès à l’eau potable, à l’électricité et aux soins, est ce un déni de la conscience de notre existence ou un déni de notre ventre creux ?
    3 heures.

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