A l’assaut de la ‘’bête électorale’’

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La campagne électorale pour les élections communales du dimanche 20 novembre prochain vient d’être lancée, avec son lot de démagogues et de politiciens de tout acabit. Deux semaines au cours desquelles plus de quatre mille candidats iront à la conquête des précieuses voix de plus de sept millions d’électeurs recensés. La bataille s’annonce rude aussi bien pour les novices de la politique que pour les vétérans, car dans ce genre de rendez-vous électoral, rien n’est gagné d’avance. Les candidats vont tenter d’incarner les attentes démesurées des habitants de leurs communes, eux dont la plupart ne connait pas les limites de la mission d’un maire ou d’un conseiller. Se sentant investis par de supers pouvoirs, les candidats n’hésitent pas à faire des promesses impossibles à tenir, car ne relevant pas parfois de leurs compétence ou en raison de la méconnaissance totale des moyens et ressources disponibles pour une mairie.

La plupart de ces chefs de familles improvisés politiciens par le hasard des circonstances, ne dispose d’aucun véritable programme de société, puisqu’ils n’ont même pas de programme de gestion de leurs propres familles. Comment un candidat qui n’a aucune vision pour ses propres enfants, peut-il en avoir pour sa commune, sa communauté ? Comment un candidat, polygame, qui n’arrive pas à mettre de l’ordre entre quelques épouses, peut-il prétendre organiser la vie de milliers de femmes, hommes et enfants d’une circonscription ? Comment des candidats dont les enfants sont des contre-exemples, accumulant contre performances durant leurs parcours scolaire et universitaire, diplômés in extremis par l’achat de notes ou l’établissement de diplômes falsifiés, peuvent-ils tenir les rênes d’une mairie, quelle que soit sa taille ? Il urge d’imposer une enquête de moralité et des conditionnalités pour le respect des millions d’électeurs qui ont mis tout leur espoir sur des hommes et femmes parce que l’Etat lui-même n’apporte aucune réponse satisfaisantes à leurs préoccupations existentielles.

Disons-le. Beaucoup parmi ces quatre milles candidats à l’assaut de nos mairies ont le cerveau gazéifié à l’eau de vie. Lorsque ces derniers vont roter un jour après un repas copieux dont ils auront privé les habitants de leurs communes, les souvenirs des promesses de campagne s’évaporeront comme le parfum des vins et whisky s’évaporent de leurs grosses narines. Ces politiciens amateurs oublieront déjà qu’ils doivent leur salut au peuple qu’ils considèrent comme une bête, un troupeau électoral. Mais le peuple n’est pas bête et « on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps », comme nous le rappelle Abraham Lincoln.

Henri Levent

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