Le PDES traverse un sale quart d’heure. Depuis la chute, suivie de l’exil de son mentor, le “Vieux Commando” , le parti poursuit sa descente aux enfers. Sans aucun espoir de retour sur Dame Terre ni, encore moins, au Paradis.
Lors de sa création, le PDES aligne dans son instance dirigeante tout ce que le pays compte de hautes personnalités. Des ministres aux chefs d’institutions, en passant par les membres du cabinet du “Vieux Commando”, tout le monde se bouscule autour de Madame Touré Lobbo Traoré, marraine du parti. Avec 127 membres dans le Bureau Exécutif National, le parti ressemble, à s’y méprendre, au Soviet Suprême de l’ex-URSS ou au parti communiste chinois ! Sans participer à la moindre élection, il voit converger vers lui 17 députés soucieux d’entrer dans les bonnes grâces du pouvoir. Parmi eux, un certain Foutanké Babani Cissoko, recherché par la justice internationale. Le putsch du 22 mars 2012 siffle la fin de cette récréation très animée et, du coup, la fin du festin.
Départ de Sémega
Président du parti, l’ex-ministre de l’Equipement et des Transports, Hamé Diane Semega, glisse entre les filets des putschistes pour se refugier à Dakar. On ne sait s’il y est parvenu à dos d’âne ou à dos d’homme (comme le “Vieux Commando”) mais une fois sur place, il bénéficie d’une résidence d’Etat gracieusement offerte par son ami, le président sénégalais Macky Sall. C’est en partie grâce aux liens privilégiés de Semega avec Macky Sall qu’ATT, fuyant les fureurs de la junte malienne, trouve à Dakar une terre d’accueil en avril 2012. Lui aussi se console de sa fuite mouvementée: il est logé, nourri, blanchi et gardé aux frais de l’Etat sénégalais, même s’il conserve dans sa garde rapprochée le commandant Alou Bagayoko, son aide de camp. Très introduit dans les sphères dirigeantes sénégalaises, Semega apprend vite que Ladji Bourama, soutenu à la fois par la France et la junte, a les meilleures chances d’accéder au pouvoir en 2013. Il se rapproche à toutes jambes du candidat du RPM et participe activement à sa campagne alors que le “Vieux Commando”, pour des raisons personnelles, mise tout sur Soumaila Cissé, le candidat de l’URD. Résultat des courses : Ladji Bourama rafle la mise et le “Vieux Commando” se retrouve avec une procédure de haute trahison sur le dos. Pas de quoi renforcer ses liens avec Semega qui multiplie les séjours au Mali et cultive avec assiduité ses toutes nouvelles amitiés avec Ladji Bourama. Semega, conscient que les carottes sont désormais cuites – et bien cuites !- pour le “Vieux Commando”, abandonne le PDES à son sort. Son entourage exclut qu’il en brigue à nouveau la présidence. L’un de ses fidèles, Malick Alhousseyni, siège d’ailleurs dans le gouvernement de Ladji Bourama comme ministre délégué à la décentralisation.
Les suppléants
Le départ de Semega coïncide avec celui, plus bruyant, de Jeamille Bittar, ex-président de la Chambre de Commerce et du Conseil Economique et non moins ex-premier vice-président du PDES. Fort de ses multiples casquettes, Bittar a hâte de de devenir calife à la place du calife. Il n’attend pas l’investiture du parti pour se porter candidat à la présidentielle. En créant l’UMAM, une association à sa dévotion, et en déclarant sa candidature bien avant le putsch du 22 mars 2012, il se retire de fait du PDES. C’est pourquoi la présidence intérimaire de cette formation revient au Dr Ousmane Bah.
Bah, alors député de Macina, envoie une délégation à Dakar pour solliciter l’avis du “Vieux Commando” au sujet de la présidentielle de 2013. Le refugié en kaki l’invite à se rallier à Soumaila Cissé, un compatriote du terroir. L’ancien président manque, à l’occasion, d’élégance car il reçoit la délégation du PDES sans daigner avertir Semega, pourtant président en titre du parti. Il n’empêche ! Le parti se rallie, dès le premier tour de la présidentielle, à Soumaila Cissé. L’alliance battue à plate couture, Dr Bah ne tarde pas à subir les foudres de ses militants. Lesquels murmurent tout haut qu’il manque d’efficacité, de vision, de stratégie, de tactique, et patati et patata. La vérité est qu’il doit payer pour son échec à la présidentielle. Il démissionne de la tête du PDES, remplacé, sans trop d’enthousiasme, par Amadou Abdoulaye Diallo, l’ancien ministre du Commerce.
En principe, c’est Ndiaye Bah, mieux placé dans la hiérarchie du parti, qui devait en prendre les rênes. Mais cet ancien secrétaire général du CNID devenu 2ème vice-président du PDES se trouve en délicatesse avec la justice. Ayant déjà goûté aux affres de la prison et bénéficiant d’une liberté provisoire ordonnée par le juge Yaya Karambé (eh oui, le même vieil ami du général Sanogo !), Ndiaye Bah redoute qu’une activité politique débordante ne nuise à son trop précaire séjour à l’air libre. Il se garde donc de faire valoir ses droits de préséance et laisse volontiers le parti aux mains de Diallo.
Choix de l’opposition
Le mandat d’Amadou Abdoulaye Diallo ne commence pas sous les meilleurs auspices. Suite à une réunion tenue le 13 janvier 2014, lui et les siens optent pour l’opposition républicaine et publient en ce sens un communiqué daté du 24 janvier. L’option n’est volontaire qu’en apparence; en réalité, le parti n’a guère le choix. Ayant des oreilles pour entendre et des yeux pour voir, le PDES constate qu’IBK s’est taillé au forceps une majorité à l’Assemblée Nationale et n’a pas besoin d’anciens dignitaires pour gouverner. De plus, la présence du PDES dans la mouvance présidentielle n’est pas souhaitée par le chef de l’Etat qui préfère poursuivre en justice le “Vieux Commando” et dénoncer son bilan. Enfin, le nouveau pouvoir n’a pas assez de gâteau pour en livrer des morceaux aux cadres du PDES qui, après avoir fait la pluie et le beau temps de 2002 à 2012, n’incarnent nullement le changement promis au bon peuple.
On le voit, le PDES est un opposant malgré lui. Mais comme tout opposant, il doit se préparer à des lendemains noirs. Déjà, il a perdu son siège de naguère, un vaste et haut bâtiment sis au coeur de l’ACI 2000: le propriétaire, depuis le chute du “Vieux Commando”, lui a enjoint de vider les lieux au prétexte qu’il craint d’éventuels pillages. Les réunions du parti, qui se tiennent une fois par semaine, ne rassemblent plus grand-monde. Bakary Togola, président des Chambres d’Agriculture et 4ème vice-président du parti ? Absent depuis le 22 mars 2012! Aichata Cissé alias Chato, 19ème vice-présidente ? Absente ! Minkoro Traoré, président de la Chambre de Métiers et secrétaire national du parti chargé de l’artisanat ? Porté disparu ! Maharafa Traoré, ancien ministre de la Justice et secrétaire général du parti? Volatilisé dans la nature ! Ndiaye Bah, 2ème vice-président ? Introuvable ! Cheick Amadou dit Bany Kanté ? Invisible ! L’ancien directeur national adjoint de l’éducation, Malick Kassé, secrétaire national du PDES chargé de l’éducation ? Sur le répondeur ! L’ancien ministre Ousmane Thiam, 6ème vice-président? A migré avec armes et bagages chez Ladji Bourama! Billy Touré, 11ème vice-président? A créé son propre parti après sa défaite à la présidentielle! Amadou Koita, secrétaire national chargé des jeunes? A rejoint Bittar puis, après la défaite de celui-ci à la présidentielle, a fondé son propre parti ! L’ancien patron de l’hôpital Gabriel Touré, Abdoulaye Néné Coulibaly, secrétaire national du PDES chargé de la santé ? A rejoint la CODEM lors de la présidentielle ! L’ancien ministre et ambassadeur Abdoulaye Diop, 5ème vice-président du PDES ? Vient de rendre le tablier !…
Bras de fer avec les élus
Le malheur ne venant jamais seul, le PDES risque bientôt de perdre ses députés. Malgré la conjoncture dramatique, il a pu glaner, aux dernières législatives, trois malheureux députés respectivement élus à Kayes, Douentza et Ansongo.
Problème : le député de Douentza, Elias Goro, menace de quitter le parti si celui-ci persiste à se maintenir dans l’opposition. “J’ai été élu par une base très proche du président de la République; elle ne comprendrait pas que je combatte sa politique”, explique l’élu à des proches. Drôle d’opposant ! D’autres sources assurent qu’il ne s’agit là que de menaces et que le député Goro restera, contre vents et marées, dans les rangs du parti. On verra ce qu’on verra…
Pour ne rien arranger, le député de Kayes, l’honorable Sogoré, refuse de suivre, au parlement, les consignes du parti tant que celui-ci ne lui aura pas remboursé ses frais de campagne: 20 millions de FCFA. Si ce n’est pas du chantage, cela y ressemble furieusement ! De toute façon,le parti n’a pas de quoi pavoiser au parlement. Chutant de 17 à 3 élus et dévancé par des formations moyennes comme SADI et le PARENA, il n’a plus que ses yeux pour pleurer. Ce sera peut-être sa façon de porter le deuil du “Vieux Commando”. Il ne peut même pas prétendre à l’un des deux postes de vice-présidents dévolus à l’opposition, l’URD, la plus grande de la classe des opposants, se préparant à mettre la main là-dessus. Pauvre PDES ! Pauvres héritiers !
Tiékorobani
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COMMANDO C.O.U.I.L.L.E.S MOLLES OU COMMANDO PéDé ?????? DE QUI PARLE T-ON ? du COMMANDO HUSSEN BOLT (LE GENERAL QUI FUIT PLUS VITE QUE SON OMBRE ??????DU GENERAL QUI A DEVALé KOULOUBA COMME UN RAT ????
Au fait, très bon article
EH oui ! et arriva ce qui devait arriver. Un parti créée de toutes pièces sur papier, sans base solide et composé d’arrivistes corrompus ,ne pouvait faire long feu survivre à ce séisme politique d’une magnétique de 9,9 sur l’échelle de ” KATI”
Allah ka hinè PDES la. “Que son âme repose en paix”. 😆 😆 😆 😆
Amiiiiiiina Yaraaaaaaaaabi !
euh allah anwou kèra jougou sakoyé dèh , walahi bilahi talahi , ni anwou tougnandon ko yèlèma bèkè , walayiiii anwou toun bè anyèrè faga depuis sanogo nounou ka coudétat wati !
Walahi Maliden ayé yaffa anwma aka hinè anwou Pédé S môghô woula , mais ankélentèh dèh , adéma môghôhou fanabala , ani èfoudewèri môghô oubè !
Tonton IBK ani Tanty Amy , pardonnez nous , on savait pas que ojordhui va arrivé ! 😯 😯 😯 😯 😯 😯 😯
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