Chronique satirique : Dioncounda, le veinard

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Si le bateau Mali a tangué sans chavirer, c’est grâce à un homme que le créateur souverain a doté d’une chance à toute épreuve. Et qui ne tient pas du tout à compromettre sa fin de mandat dans un bras de fer avec l’armée. Ce qui promet des lendemain enchanteurs au capitaine Sanogo.

 

Le Président de la République par intérim, Dioncounda Traoré
Le Président de la République par intérim, Dioncounda Traoré

Dioncounda Traoré est un homme chanceux, donc un homme d’Allah. Vous en doutez ? Eh bien, souvenez-vous qu’Allah ne donne pas à tout le monde des femmes, des enfants et 70 ans d’âge dans un pays où l’espérance de vie ne dépasse pas 40 ans et où ladite espérance a chuté de façon drastique depuis l’avènement des jihadistes au nord.Cérise sur le gâteau, Dioncounda continue de bénéficier des bénédictions de sa vieille mère qui vit encore et dont on raconte qu’elle croque gaîment des arachides!…

Dioncounda, dans sa longue carrière politique, ne cherche jamais rien: tout lui tombe dans la bouche comme une mangue mûre; mieux, chaque fois que des gens se battent pour une chose, ils finissent toujours par la lui laisser.  Quand l’Adema prend le pouvoir en 1992, Dioncounda n’est ni le plus connu, ni le plus bruyant de ses cadres. Pourtant, il égrenne les postes ministériels comme un chapelet: diplomatie, défense nationale… Dans la foulée, il se hisse même à la 1ère vice-présidence du parti, devenant le bras droit du majestueux IBK, surnommé Ladji Bourama parce qu’il a fait le pèlerinage à la Mecque et pris la pieuse habitude d’évoquer Allah à chaque discours. Le président Alpha Oumar Konaré ayant décidé de chasser Ladji Bourama des affaires, Dioncounda, fidèle en amitié, dit non et se dresse contre les “reformateurs” de l’Adema houspillés par Konaré. Résultat des courses : Konaré, parce que chef d’Etat, gagne la partie et LadjiBourama démissionne avec fracas de l’Adema.

En principe, Dioncounda devait le suivre dans l’infortune. Il en ira autrement. Notre ami trouve le moyen de rebondir comme un serval  français et de quelle manière ! Il rafle la présidence de l’Adema au nez et à la barbe de ceux-là mêmes qui ont chassé LadjiBourama du parti. Dans la foulée, il devient député, prend la tête du groupe parlementaire Adema puis, à partir de 2007, arrache le perchoir de l’Assemblée nationale. Là, il a se la coule douce, chouchouté, comme il se doit, par la République : résidence officielle, péloton de garde, armée de domestiques et, surtout, fonds de souveraineté de 30 millions par trimestre. Arrive 2012 où l’Adema se cherche un candidat présidentiel. Les couteaux sortent, aiguisés, chacun voulant défendre son droit au gâteau. Aucun consensus ne se profile à l’horizon. A la fin, un comité de sages est  chargé de fixer les critères du candidat idéal: fidélité au parti, expérience politique et administrative, hauts postes occupés, etc. Youpi! A 70 ans, Dioncounda, père fondateur de l’Adema, affiche un parcours ministériel et parlementaire si riche qu’il ne fait qu’une bouchée de ses adversaires. Soit dit en passant, le plus dangereux d’entre eux passe, dans l’esprit de beaucoup de Maliens, pour un Sénégalais en raison de son patronyme.

Voilà donc le compère candidat du parti. Le chemin le plus dur pour accéder au palais de Koulouba est sans doute celui des urnes : quoique candidat du principal parti, Dioncounda va devoir affronter de sacrés clients comme SoumailaCissé, qui a le soutien des commerçants, et LadjiBourouma qui, avec ses éternels “Inch Allah”, séduit l’électorat musulman. Au moment où Dioncounda, que l’on dit sans charisme, pousse des cheveux blancs face au défi, le sort lui évite toute bataille électorale. Un beau soir de mars 2013, le “Vieux Commando” fuit son palais par flanc de colline, poursuivi par des canoniers venus de Kati. Leur chef, capitaine “facilitateur” de son état, trouve, hélas, fort à son goût le palais, avec ses lambris dorés, ses frondaisons touffues et ses jets d’eau. Il refuse donc d’en déguerpir, voyant en Dioncounda un suppôt du “Vieux Commando”. La CEDEAO menace alors de faire tomber le ciel sur la tête de l’officier s’il ne cède pas la douillette place à Dioncounda. L’affaire est dans le sac le 6 avril 2012.

Voilà Dioncounda président. Qu’on l’appelle président de transition, président par intérim, ou président la République, il préside en tout cas quelque chose même si la CEDEAO le flanque d’un ange gardien, un astrophysicien doté de “pleins pouvoirs”. Dioncounda a beau avoir de la chance, sa tête ne plaît pas à tout le monde. Des anarchistes jurent de lui faire la peau. Ils arrivent à lui infliger une bastonnade sans équivalent dans l’histoire. Ce que les bastonneurs ne savaient pas, c’est qu’il existe des personnes increvables, à défaut d’être immortelles. Malgré les coups reçus d’une foule enragée, la victime renaît de ses cendres. Un homme d’Allah, je vous dis ! En fait, les sages ont compris que cette bastonnade présidentielle constituait le sacrifice nécessaire pour consolider le pouvoir de Dioncounda et délivrer le nord-Mali du joug des terroristes. En effet, juste après son retour de l’hôpital, les choses bougent d’elles-mêmes. Quelqu’un “facilite” le départ de l’astrophysicien qui rognait l’essentiel des pouvoirs présidentiels. Quelques semaines plus tard, comme piqué par un scorpion du désert, Iyad Ag Ghali fonce sur le sud, obligeant la France à intervenir militairement, malgré ses cruels problèmes internes.

Maintenant, la question que l’on se pose, c’est de savoir si Dioncounda profitera du parapluie français pour “faciliter” le départ de Sanogo. Moi, j’ai la réponse. Si Dioncounda a survécu jusqu’à présent, malgré les coups de bâton et de canon, c’est parce qu’il ne s’est jamais abandonné aux sentiments. Malgré les pressions de son entourage, il a tenu à investir, avec tambour et trompette, le capitaine Sanogo à la présidence du Comité de suivi des réformes militaires, le tout agrémenté d’un salaire de maréchal et d’innombrables commissions et cellules où l’officier pourra caser ses protégés. Mieux, le président n’a pas touché à un cheveu des chefs militaires nommés par le capitaine à la tête de la gendarmerie, de la police, de l’armée de terre, de l’armée de l’air, de la garde nationale, de l’état-major général des armées, de la sécurité d’Etat et de la sécurité militaire. Même les deux ministres chargés de la défense et de la sécurité restent en poste alors que leur tête doit furieusement rappeler à Dioncounda sa toute fraîche bastonnade. Ce dernier, quoiqu’il en ait le droit, n’a même pas nommé un chef d’état-major particulier, ce qui laisse l’armée libre de tout contrôle présidentiel.

Ces constats permettent de deviner la ligne de conduite de Dioncounda: “Cher ami Sanogo, je te fiche la paix, tu me laisses, sans encombre, finir mon mandat en beauté et prendre, au bord du fleuve Niger, une tendre retraite comme mes illustres devanciers Alpha et Moussa Traoré !”. Ne pouvant plus briguer la présidence, pourquoi Dioncounda irait-il, en effet, jouer les justiciers contre les soldats ? Cette corvée, il la réserve à son successeur qui, en principe, sera élu fin 2013. On souhaite bien du plaisir à ce dernier; on lui conseille surtout de ne pas oublier cette parole du “Vieux Commando”: “Seuls les fous et les idiots convoitent le pouvoir au Mali”. Pour avoir oublié ses propres mots, le “Vieux Commando” est devenu un réfugié sénégalais.

 

Tiékorobani

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20 COMMENTAIRES

  1. Avocat deguise en journaliste,je te connais mon gars. Peut etre que peronne ne veut plus de tes services d’avocat. Tu finiras a la Haye dans le meme Box que Capi SAnogo et ses acolytes. Tu as interet a assurer des derrieres avant le jour J. Prend le comme tu veux!!!!!!

  2. De vaillants militaires qui prétendaient qu’aucun soldat étranger ne foulera le sol malien. Finalement, ils n’ont même pas les moyens de se rendre à Kidal où Français et Tchadiens combattent. Ils préfèrent se la couler douce à Bamako en enlevant et en torturant des journalistes désarmés…

  3. Veinard, je ne crois pas. Être réfugier au Sénégal après une démission forcée est mieux qu’avoir le titre de “bégochi”.
    Il se la coule peinard à Dakar, alors que votre veinard subit toutes les humiliations d’un capitaine zozo. Votre veinard est atteint du syndrome de Stockholm .

  4. On ne respecte pas le président, le premier ministre, les institutions. On veut qu’on respecte la presse qui insulte. Vive la presso-décocratie !

    • Kadi, quel est ton probleme?
      Tu contacteras Moussa ag pour qu’il te donne la moitie’ des comprime’s IMBECILINE qu’il a!

  5. Le President Djoncounda Traore’ est en visite officielle de deux jours en Mauritanie. Au lieu d’ecrire a’ propos de l’importance de cette visite pour notre faso qui se trouve dans une impasse, on prefere des ecrits qui ont pour but de ridiculiser le President!
    Mes amis, soyons sages!!!

    • ptitesse de capitaine tu nous laisses respirer, dailleurs va te faire enculer , espèce de lâcxhe etpolton né dernier des Capi , tu as fais déshonneur à ce rang , tu as brisé l’espoir de toute une nation qui au lendemain du putsh du 22 mars avait cru à un hoe providentiel du genre J J RAWLINGS , THOMAS SANK , BLAISE COMPAORE ET/OU MEME UN MOUSSA DADIS CAMARA…Mais helas les maliens furent désenchantés , ayant decouvert que tu es specimen raté et couvert d’ignominie , plat et racaille…..tu regreteras des gestes et comportement agaçant et cela ds tte ta vie … ➡ ❓ ❓

        • Hé capitaine Le bilakro C toi entre Blaise et capitaine sanogo de loin je préfère le Burkina be a ce opportuniste irresponsable ……

      • @ J J Rawlings qui dit:
        “tu as brisé l’espoir de toute une nation qui au lendemain du putsh du 22 mars avait cru à un hoe [héro?] providentiel du genre BLAISE COMPAORE”

        Hé? BLAISE COMPAORE est un hero providetiel? PREMIÈRE NOUVELLE!

        • J j Rawlings .. Un autre faiseur de coup d état d’ un autre âge ..Blaise compaore un autre assasin mais tous plus intelligent courageux et patriote quE ce capitaine malien ..

    • Cet internaute fascite du nom de son heros (Sanogho), est le modele type de la racaillerie au Mali! Il a eté constaté qu ‘a chaque fois qu”il decouvre une opinion contraire il se met à insulter les gens!
      Quel goujat!
      Salam

    • Cet internaute fasciste du nom de son heros (Sanogho), est le modele type de la racaillerie au Mali! Il a eté constaté qu ‘a chaque fois qu”il decouvre une opinion contraire il se met à insulter les gens!
      Quel goujat!
      Salam

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