Comme nous l’avons annoncé dans l’une de nos parutions, la tenue des élections générales de 2012 aux dates prévues est plus que jamais improbable. En plus du facteur de temps et la finance auxquels s’ajoute, la date du référendum constitutionnel qui tient à cœur au président ATT, notre pays risque de basculer visiblement dans désaccord, entre les partis politiques et le gouvernement dans le cadre du consensus pour un fichier électoral fiable pour les échéances électorales.
A l’allure où vont les choses, le Mali pourra t-il organiser les élections de 2012 à la date prévue. Pour le moment, rien n’est si sûr. Surtout que le doute règne sur les citoyens.
En effet, le temps joue en défaveur de l’organisation de l’élection présidentielle. A moins de 8 mois, rien de sérieux n’est jusque-là réalisé. Même le calendrier électoral n’est pas encore disponible. Pire, le gouvernement a observé son traditionnel congé du mois d’août malgré le retard sur la mise en place des dispositifs nécessaires pour l’organisation des élections. Est-ce une manière de marquer l’année électorale en vue ? Lesquels congés doivent prendre fin le 24 Août prochain. Le ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales qui est directement concerné, n’a pas fait exception à la règle. Pourtant, il faut une décision du président ATT pour organiser le vote référendaire en plus des élections générales. Toute chose qui complique davantage la donne.
Par ailleurs, notre pays doit débourser plusieurs dizaines de milliards de francs Cfa, pour la réussite de ces élections. Malgré des problèmes : Même si le gouvernement ne se préoccupe pas du côté du financement, il faudra tout de même s’attendre à des imprévus. S’y ajoute, la problématique de la constitution du bureau et des membres de la CENI. A ce niveau, la répartition des postes entre l’opposition et la majorité présidentielle pose problème. Et c’est au ministre de l’Administration de statuer sur la question.
Par ailleurs, le doute règne sur la mise en place d’un fichier consensuel. Le ministre chargé de l’organisation des élections a purement brillé par son absence à la rencontre entre les partis politiques et le gouvernement. Et pourtant, ce gouvernement est dit de mission. C’est-à-dire, qui œuvre pour la réussite des élections générales de 2012.
Du coup, les représentants des partis politiques ont refusé les procédures de travail des représentants du ministre lors de ladite rencontre. Toute chose qui a provoqué un report et un tollé au niveau de la classe politique. Mettant aussitôt en exergue le manque de sérieux de la part des responsables chargé de la réussite de l’organisation de l’élection présidentielle de 2012.
Sur le coup, certains acteurs politiques ne cachent pas leur inquiétude face à une éventualité du report de l’élection présidentielle de 2012. Tous évoquent le manque de volonté du gouvernement de mettre en place toutes les dispositions nécessaires.
En tout état de cause, les échéances électorales de 2012, plane sur la tête du régime comme une épée de Damoclès
Oumar Diakité
