Choix du candidat du PUR à l’élection présidentielle de 2012 : Les démons de la division s’installent

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Les jours à venir nous édifieront sur la crise qui s’est installée au sein des 17 partis politiques des Partis Unifiés pour la République (PUR), suite au choix du candidat à l’élection présidentielle de 2012. En effet, le choix porté sur le président du parti CODEM, Ousséiny Amion Guindo a été mal digéré par les membres du parti Yéléma de Moussa Mara et de la  Convention du Parti du Peuple (COPP) de Me Gakou qui projettent de claquer la porte de l’Alliance.

 

Nous avons essayé de rapprocher les parties en crise pour en savoir plus sur les raisons, mais toutes nos tentatives pour joindre Me Gakou sont restées vaines. Du côté du président du parti Yéléma, Moussa Mara, l’heure n’est pas encore venue pour s’exprimer devant la presse. Mais, pour son chargé à la communication, Aya Amadou, que nous avons rencontré, les informations selon lesquelles le parti Yéléma a claqué la porte, ne sont pas fondées. Il dira par ailleurs que son parti a émis des réserves par rapport au choix du candidat du PUR à l’élection présidentielle de 2012.  A l’en croire, les 13 critères de sélection du candidat n’ont pas été respectés par la Commission. Cette réserve est liée au fait que le candidat choisi, a des démêlés avec la justice de notre pays. Il a profité de l’occasion pour annoncer l’organisation à Kayes, au cours du mois d’octobre, du Congrès du parti Yéléma pour désigner son propre candidat à l’élection présidentielle de 2012.

 

Selon le président de la CODEM, Ousséiny Amion Guindo, le choix a été porté sur lui, en raison de l’implantation de son parti à travers le pays et compte tenu du nombre élevé de Députés (9) dont il dispose à  l’Assemblée Nationale et du nombre de Conseillers (1000). Il explique qu’en dehors de ce critère, tous les candidats avaient signé un engagement stipulant que chacun d’entre eux allait accepter le choix final. A ses dires, Me Gakou a retiré sa candidature parce qu’il a senti que personne n’était de son côté. Deux jours après, il a remis sa démission. Et d’ajouter que c’est au cours de la présentation du candidat choisi aux partis de la Coalition que Moussa Marra est venu avec une citation d’un huissier pour le compte du Tribunal de première instance de Sikasso, concernant une affaire d’annulation de vente. La plainte porte sur l’annulation de vente d’un espace appartenant à Total-Mali et vendu à un opérateur économique appelé Abdoulaye Diawara. Il dira qu’il est cité dans cette affaire comme facilitateur. «J’ai intervenu dans cette affaire pour que Total-Mali  puisse leur vendre la parcelle. Entre eux, ils ne se sont pas entendus. Je suis Député à l’Assemblée Nationale et personne n’a demandé la levée de mon immunité  parlementaire alors que cette affaire date de 2009. C’est un faux prétexte que cherche Moussa Mara, car il est perdant. Il me faisait comprendre que tant que cette affaire n’est pas réglée, il se réservera de participer à la Coalition. Cette coalition a été créée pour me soutenir, bien avant que Mara et Me Gakou n’arrivent. Ils n’ont qu’à savoir qu’en politique, c’est la représentativité qui compte. Tout ce qu’ils sont en train de raconter sur ma personne n’est rien que de l’intox. Ils me prennent pour un broussard. Je connais un peu la mentalité des  gens de la capitale. Je ne suis pas de la capitale, mais d’une région. Les gens d’ici pensent que nous sommes des ouvriers en brousse qui doivent cultiver pour venir les nourrir à Bamako. Le parti Yéléma, ce n’est qu’un seul Maire. Nous avons 25 Maires comme lui ; nous avons des Députés et un Ministre dans le Gouvernement. Moussa Mara n’est visiblement connu qu’en Commune IV du District de Bamako. Comment se fait-il qu’un Me Gakou qui ne s’est jamais présenté à des élections dans notre pays et qui n’a aucun Conseiller, se réveille un beau matin pour être candidat à la présidentielle de 2012», se demande Ousséiny Amion Guindo.

Destin GNIMADI    

 

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