Choix des 12 représentants des salariés du secteur public et privé au CESC : Le torchon brûle !

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Cette situation est en phase de créer une tension entre le ministère de la fonction publique et certaines centrales peu représentatives. Et pour cause, pour éviter un suspens dans le renouvellement des membres du CESC, le ministre de tutelle a, par des correspondances adressées aux différentes centrales datées de décembre 2014, envisagé le maintien du statu quo, c’est-à-dire : les représentants désignés par l’UNTM pour, dit-on, être en phase avec le principe des autres années.

Cette mesure du ministre est décriée par certains syndicalistes qui accusent le département de laxisme et de favoritisme en faveur de l’UNTM en exigeant la tenue des élections professionnelles pour départager les centrales.

« Pour savoir si une organisation syndicale est plus représentative, il faut aller aux élections professionnelles », clame-t-on surtout du coté de la CSTM qui a visiblement changé de poids par rapport au passé.

Hors, du coté du Département de tutelle, l’on est loin d’être dans une logique d’organiser des élections professionnelles qui serait très budgétivore et demanderait assez de temps. D’où l’option du statuquo. Ce qui serait en déphasage avec le décret n°04-333/P-RM du 13 août 2004 portant modification de l’article 3 du décret n°94-177/P-RM du 5 mai 1994 fixant les conditions de désignation des membres du Conseil Economique Social et Culturel (CESC).

En effet, selon ce décret: «les douze (12) représentants des salariés du secteur public et du secteur privé sont désignés par les organisations syndicales les plus représentatives». Va-t-on vers la tenue des élections professionnelles pour déterminer la représentabilité de chacune des quatre centrales syndicales du pays  pour tenir compte du pluralisme syndical?  En tout cas, le ministre du Travail de la Fonction Publique et des Relations avec des Institutions a du pain sur la planche. Quant on sait que les autres centrales (CSTM, CTM et CTDM) veulent avoir leurs places au sein du bureau du CESC.

Rappelons qu’à l’ occasion de chaque renouvellement du bureau du Conseil Economique Social et Culturel, la question des douze représentants des salariés du secteur public et du secteur privé fait l’objet de polémique car, le choix de ces représentants est toujours revenu à l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), la première centrale. Des problèmes ayant conduit même à des batailles judicaires.

D.KOURIBA.

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