Choguel Kokalla Maïga, candidat du MPR après son vote : « Le nouveau Président qui sera élu doit se considérer comme en transition pour redresser notre pays »

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«   Lorsque je regarde l’affluence des populations, en tout cas, en ce qui concerne mon centre de vote, je pense qu’il y’a une satisfaction certaine que je peux exprimer ici.

Si cela se passe sur une grande partie du territoire national, je crois que nous pourrons nous en féliciter en espérant que l’atmosphère que je vois va continuer jusqu’à la fin de l’élection.

Il faut cependant demander aux uns et aux autres de rester vigilants par ce qu’en la matière nous savons que l’essentiel de la fraude s’organise dans les dernières heures de l’élection. Il faut donc que tous les représentants des partis politiques restent vigilants. Qu’ils ne tolèrent pas du tout ceux qui viennent troubler la sincérité du vote.

Deuxièmement, j’ai quand même quelques inquiétudes, il semble que dans certaines zones déjà les élections ne pourront pas se faire.

Dans ma commune natale, celle de Bara, dans la zone appelée des Dunes, des bandits armés qui se réclament des mouvements rebelles (on ne sait pas si ce sont des bandits ou des rebelles) ont d’abord voulue imposer aux populations de payer de l’argent. Toutes les populations nomades qui sont derrière les dunes ( les Touaregs, les Bêlahs, les Sonrhaïs, les Peuhls…) ont été empêchées de venir voter. Ou que les bureaux de vote ne seront installés, lorsqu’un montant leur sera payé. Ces urnes ont été retournées à Asongo. Actuellement, même ceux qui se sont débrouillés pour rejoindre les bureaux de vote ont été chassés par ces bandits armés qui ont brulé les urnes.

A Niono aussi, je viens d’avoir un rapport d’étape qui indique que vers 10 heures, des bandits armés qui se réclament des mouvements rebelles, sont allés bruler des urnes et chasser tous les électeurs qui sont sortis très nombreux pour exprimer leur voix.

Espérons que cela soit des cas isolés, que sur l’ensemble du territoire l’essentielle de la population puisse voter. Si cela serait le cas, je crois qu’on peut se réjouir du fait que les Maliens comprennent qu’en réalité leur arme principale pour amener la paix c’est le bulletin de vote.Je suis satisfais en regardant ce qui se passe ici, espérons que dans la grande partie du territoire cela va être le cas.

Cette élection (comme je l’ai dit pendant la campagne) je la place sous le signe, de la restitution au peuple malien de son honneur, de sa dignité et de sa souveraineté. Par ce qu’en réalité, aujourd’hui sur beaucoup de plans nous ne sommes pas un Etat souverain. Nous avons un Etat sous tutelle dans une large mesure. Mon souhait est qu’à l’issue de ces élections, le nouveau président, qui je souhaite va être accompagné par tous les Maliens (quelque soit leur sensibilité politique). Par ce que nous avons besoin d’un Président autour duquel le peuple va faire l’union sacrée, qui doit se considérer comme un Président en transition pour redresser notre pays. Donc c’est sous ce signe là que je place ces élections. »

Propos recueillis par Moustapha Diawara

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