Quelques jours après leur rentrée politique sur le site historique de Kourou Kan Fouga, les militants de la CARE ont tenu leur tout premier congrès les 2 et 3 juillet dernier.
Au nombre des partis représentés à la cérémonie d’ouverture, on peut citer, entre autres : les Partis unis pour la République (PUR), le Congrès national d’initiative démocratique (CNID- FYT) et le Mouvement patriotique pour le renouveau (MPR). Après quelques interventions, l’honneur est revenu à Choguel Kokola Maiga de prendre la parole au nom de son parti. Du haut de la tribune, il a révélé son intérêt pour l’idéologie défendue par la CARE et qui fait sa particularité par rapports aux autres formations politiques. « Je n’avais pas prévu de faire une intervention, mais la déclaration de la CARE que j’ai lue dans la presse me paraît très importante. A la lecture de cette nouvelle déclaration, j’ai retenu certains énoncés et des mots comme culture, tolérance, religion, savoir vivre ensemble, philosophie, développement, etc. Chacun de ces mots constitue un projet de société. La CARE n’est pas un parti de trop, c’est un parti qui apporte une valeur ajoutée à la politique malienne, par deux faits remarquables. D’abord le parti vient avec un projet de société et puis sa déclaration. Votre parti est venu peser des idées pour concrétiser la démocratisation des débats politiques. Ce n’est pas un parti qui vient pour être cité ou faire du folklore, mais pour peser des idées », a déclaré le leader du MPR, avant de souhaiter bon vent au nouveau parti. Il est important de rappeler que le MPR de Choguel Kokala Maïga se réclame de la politique de Moussa Traoré (président de la République du Mali de 1968 à 1991) et que la nouvelle formation CARE dont le mentor n’est autre que le premier fils de ce dernier, ne cache pas son ambition quant aux prochaines élections présidentielles. Déjà, des supputations vont bon train en ce qui concerne le type de rapport qui pourrait exister entre ces deux personnes de la famille de l’ancien président.
La CARE : une mission générationnelle ?
« Chaque génération a une mission, à elle de l’accomplir ou de la trahir », dit un penseur de la Renaissance. Aujourd’hui, l’objectif du parti CARE est d’aboutir à l’établissement d’un nouvel ordre qui puisse réaliser la finalité fondamentale que chaque homme poursuit à sa façon. « Il appartient à notre génération, comme d’autres l’ont fait avant nous à travers l’œuvre de Kurukan Fuga, d’entreprendre la construction d’un projet politique et social ancré dans les valeurs qui sont les nôtres, et suffisamment fort pour porter les permanents et les nécessaires changements. Vivre dans un ordre qu’il comprend, au sein duquel il tient une fonction compréhensible pour lui-même et pour les autres, tel est l’enjeu qui a comme devise : la démocratie dans l’harmonie », a souligné le président de la Care.
A noter qu’aux termes des travaux de ce premier congrès, Cheick Boucadary, jusque-là président du comité de pilotage de la CARE, a été officiellement investi président du parti.
Par Modibo Fofana
