La création du mouvement patriotique pour le renouveau (MPR) dans les conditions historiques et politiques particulièrement tumultueuses dénote de la farouche volonté de Choguel d’imprimer de sa vision sur la marche de la démocratie malienne. Sans trahir ses convictions « udépémistes» ; le tigre aux dents longues propose une nouvelle lecture politique inclusive ; non partisane ; indépendante de tout paternalisme se réclamant de l’avènement de la démocratie.
Les combats politiques d’arrière garde ont révélé au fil des ans un homme au caractère trempé ; offensif ; un débatteur redoutable. Pourfendeur du régime Alpha devant l’éternel, le tigre en premier a donné au coppo des couleurs vives. La ténacité du jeune leader ; son sens de l’anticipation ; de la prospective politique ; la finesse de ses analyses ont fini par payer. En effet le MPR est devenu fréquentable et fréquenté par ses adversaires politiques les plus virulents d’hier sans que Choguel ne renie ses convictions profondes.
Le candidat du MPR jouit d’une assise politique et sociale solidement implantées et expérimentées en maintes occasions. L’homme était en déplacement quand son parti l’a porté candidat à l’élection à la présidence de la République du 28 Juillet 2013. Récemment invité aux assises du congrès du PSP, le porte étendard du MPR a haut et fort du haut de la tribune proposé et soutenu que les maliens doivent s’inspirer de la philosophie du pardon des héritiers de feu Fily Dabo Sissoko en vue d’asseoir durablement la paix politique, sociale pour un meilleur encrage démocratique et économique du pays. Visiblement provocateur s’il le faut, Choguel choisit le morceau, le rythme ; le tempo et le moment.
Sa présence remarquée et remarquable deux décennies durant sur la scène politique ; son passé de membre de gofernement dans un département essentiel comme le commerce et la concurrence lui confère sans nul doute un avantage appréciable. Sa posture actuelle D G de ( l’AMRTP)en ajoute à l’impédance du poids politique du candidat qui incarne le changement dans la stratégie globale de la gofernance de sortie de crise. Il s’agit de tirer les leçons ; de faire une analyse objective des contours des 22 ans de démocratie, d’en détecter les goulots de blocage pour ne pas dire d’étranglement et de rechercher les solutions. Ainsi la mal gofernance ; et ses avatars (corruption ; népotisme ; délinquance financière) et autres insuffisances liées à la mise en œuvre et l’effectivité de la décentralisation ; l’apaisement de l’école, les problèmes de l’emploi liés à l’inadéquation de la formation emploi sont loin de constituer des fatalités.
Pour Choguel il faut repenser avant tout la démocratie à l’aune de sa propre pratique pour en corriger les lacunes pour rebâtir avec du neuf sans hypocrisie et sans acrimonie. Une bonne architecture démocratique doit nécessairement déteindre sur une bonne gofernance. Membre du FDR Choguel KOKALA Maïga à l’instar de son parti s’est d’emblée prononcé pour le retour à la vie institutionnelle et s’inscrit dans la trajectoire tracée pour la sortie de crise ; pour le recouvrement de l’intégrité du territoire et pour le caractère laïc et républicain de l’Etat.
Cependant, n’y a-t-il pas un déphasage entre la décision de Choguel candidat du MPR de briguer la magistrature suprême ; et la propension de la direction du même parti à reporter la date de l’élection présidentielle ? Cette posture ne fragilise t-elle pas le charisme et l’ambition du candidat ? La feuille de route du gofernement adopté à l’unanimité des dépités fait cas de la tenue de l’élection
Présidentielle en cette période tant redoutée semble t – il un tant soi peu par le tigre.
Certainement entre les mises en garde du parti et la décision de conforter son candidat dans la marche vers le palais présidentiel de Koulouba, le choix est fait et irréversiblement les militants demanderont aux maliens de voter Choguel Kokala Maïga.
Le charisme de l’homme ; son engagement patriotique sans faille ; sa très grande connaissance des dossiers de l’Etat et son tempérament de fonceur instruit des réalités politiques des 22 ans du Mali démocratique plaideront en sa faveur.
Balla Tounkara