Réviser la Constitution de 1992 ? Quelle mission impossible s’assigne le tout nouveau Premier ministre faisant sans doute écho aux 10 commandements du M5-RFP !
La vérité est que ni les conditions juridiques, encore moins les conditions politiques, ne sont réunies pour s’engager dans une telle aventure. L’article 118 de la Constitution précise bien que l’initiative de la révision appartient concurremment au Président de la République et aux députés. Or, jusqu’à ce jour, nous n’avons ni députés, ni Président de République ?
Nous ferons cadeau de l’autre gros obstacle juridique lié à l’atteinte flagrante à l’intégrité territoriale du pays que nul ne saurait nier, pas même le PM CHOGUEL. Formellement, aucune révision constitutionnelle n’est possible dans le contexte institutionnel actuel de la Charte de la Transition.
Sur quelle base et pour quel motif, le gouvernement peut-il se permettre d’envisager de violer la loi fondamentale pour changer la loi fondamentale ? Est-ce qu’on réalise le danger qu’il y a pour la démocratie malienne, à permettre à des institutions bricolées suite à des coups d’Etat, de tripatouiller notre Loi fondamentale ?
Dr. Brahima Fomba