Contrairement au discours de fermeté du Pr. Dioncounda Traoré, Président de la République par intérim qui promet une guerre totale et implacable aux rebelles touaregs, le Premier ministre de la transition, lui, opte pour la négociation.
S’adressant à la nation vendredi soir, cheik Modibo Diarra, s’est dit ouvert à la négociation. « Oui, chers compatriotes, nous négocierons, parce que nous haïssons la guerre. Nous négocierons chers compatriotes parce que nous n’avons pas peur de négocier, parce que nous n’avons pas honte de négocier », a-t-il dit.
Dans un discours d’à peine dix minutes, le Premier ministre a prononcé une bonne dizaine de fois le mot « négocier ». C’est, du moins, ce qu’a remarqué un téléspectateur. Avant de poursuivre : « l’utilisation abusive du mot négocier en dit long sur ses intentions ».
Il aura beau ajouter : « nous ne négocierons pas le couteau sur la gorge, en acceptant le fait accompli », une chose est sûre : ce discours a laissé perplexe plus d’un Malien quant à la libération des trois régions du nord, représentant les ¾ de notre pays. A la fin du message, un autre téléspectateur, en colère, réplique: « c’est le système ATT qui continue. Dioncounda lui, au moins, s’est montré ferme. C’est tout ce dont les Maliens ont besoin aujourd’hui : un homme à poigne ».
Cheik Modibo Diarra est prévenu : son avenir politique se joue dans ce dossier.
Mamadou Togola
C’est plutôt le titre qui m’inspire; Oui Dr DIARRA joue son avenir politique. Mais mieux que cela, il joue l’avenir du Mali.D’abord, il faut saluer son courage politique pour avoir accepté d’assumer cette fonction à un moment si critique de l’Histoire du Mali. Ce que j’en retiens: où il réussit sa mission et son avenir politique est garanti ou il échoue et c’en est foutu pour lui et pour le Mali. Je m’explique: Refaire une armée crédible eaux yeux des partenaires, c’est le préalable à toute aide extérieure. Car nul ne donne des missiles, ni des hélicoptères de combat; ni à une armée représentée par une Junte qui n’a même pas le scrupule de parader en ville à Bamako alors que l’ennemi avance tous les jours, torture et humilie quotidiennement, pas plus qu’à une armée qui reste à prouver son adhésion à sa mission régalienne de défense de la Patrie au vu de la grande débandade, “justifiée”, ville après ville, par des replis “tactiques”. S’il échoue dans cette première mission, c’est le Mali tout entier qui disparaîtra. Son deuxième défi, c’est se mettre au-dessus des clivages politiques dans la composition de son équipe et dans sa conduite des affaires. Là aussi il est attendu de pieds fermes: Gendre du Général MT, saura-t-il se mettre au-dessus de cette contingence de l’Histoire? De Ségou comme, le Capitaine Sanogo, saura-t-il lui dire la seule vérité qui sied entre Hommes qui se respectent: sa place est au Front, même Ministre de la Défense, son Bureau et son Cabinet doivent être au moins à Sevaré, à défaut de Gao ou Tomboctou.
Et si il échouait dans tout cela? A-t-on le temps de changer de Premier ministre? Qui prétendrait être à mesure de réussir là où il aurait échoué? Voilà pourquoi pour moi c’est plus l’avenir du Mali, que celui de Dr DIARRA qui se jouent. Ceci dit, il doit être soutenu sincèrement et intégralement. Tous calculs qui viseraient à saborder son travail ne me semble pas relever de l’amour du Mali. Aujourd’hui l’heure est pour tous et chacun: en quoi peux-je être utile pour Dr DIARRA et son équipe. Soyons sérieux, pour le moment, il n’y a pas d’Etat, il y’a 30% du Territoire qui n’est viable et vivable que pour servir de point de reconquête du reste du Mali. Ors pas d’Etat, pas de Pouvoir à conquérir.
Vous journalistes etes du pur poison des fois. CMD lui meme ne se fiche pas mal de son avenir politique en ce moment. Et de toute facon, il n’a pas besoin de faire de la politique au Mali pour faire vivre sa famille aisement. Je dirais meme qu’il perd enormement en entrant dans le jeu politique malien. Aux USA, un homme qui a tenu les fonctions passees de CMD a toujours des lectures et conseils a donner par ci par la contre especes sonnantes. Prions donc tous pour sons succes.
En tout cas att a tellement negocier qu’il manque maintenant aux bandits, car ca traine la nouvelle negociation pendant que eux n’ont plus rien a manger. C’est pourquoi ils volent leurs pauvres administres. Bizzare non?
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