Cheick Oumar Diallo de l’ADP-Maliba: “Les maliens n’attendent plus aucun miracle de la part du Président IBK!”

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Dans un entretien accordé à Énergie TV, le Secrétaire Politique de l’ADP-Maliba, Cheick Oumar Diallo n’y va pas de main morte sur le bilan du Président malien Ibrahim Boubacar Keita. Il fustige tout d’abord le pilotage à vue du pays. Selon lui, dans le processus de paix comme dans bien d’autres secteurs essentiels, la stratégie de “colmatage” employée par le pouvoir pour faire croire à des progrès est l’arbre qui cacherait la forêt. Sur la question de Kidal, il déplore : “Il est incroyable qu’un gouverneur soit en visite de trois jours dans la région qu’il gère”, affirme COD.

Évoquant ensuite le bilan du Président IBK après quatre ans de mandat, Cheick Oumar Diallo affirme qu’il est “très maigre”.  “Les maliens n’attendent plus aucun miracle économique ou dans un autre secteur de la part du Président IBK!”, martèle-t-il. Face à ce constat d’échec, il estime qu’il n’y a plus qu’une seule priorité : l’organisation de l’élection présidentielle de 2018. “La seule priorité de cette fin de mandat doit être l’organisation d’élections libres, transparentes et crédibles pour sortir le pays de l’impasse”, soutient Cheick Oumar Diallo.

Mais pour que cela se fasse, les populations doivent rester vigilantes et mobilisées pour que tout soit transparent. En effet, si le seul moyen démocratique d’obtenir un changement dans la gouvernance du pays est la voie des urnes, tous les acteurs doivent suivre le bon déroulement de ce processus. Pour leur part, les maliens doivent, dès le 1er Octobre, s’organiser pour s’inscrire sur les listes électorales et, à partir de Janvier, se mobiliser pour obtenir le retour de l’administration au Nord du Pays. “Les élections de 2018 sont tout ce qu’il reste comme espoir pour les maliens”, affirme le jeune Secrétaire Politique.

Et le rôle des partis politiques ? Suivre le processus selon lui. “L’ADP-Maliba va exiger un audit du fichier électoral pour que l’opposition qui n’est pas au pouvoir puisse être rassurée sur sa sincérité et sa fiabilité”, déclare COD. Dans cette même dynamique, la Plateforme qui a mené la contestation du projet de révision constitutionnelle (Antè A Bana) doit jouer un rôle de veille pour surveiller toutes les étapes menant à 2018. Ces sujets sont cruciaux pour l’avenir du pays car ce qui retient encore les maliens est la possibilité d’obtenir un changement par la voie des urnes. Si cette possibilité disparait, les risques de chaos sont grands. “2018 est un véritable challenge pour le Mali car les risques de troubles post-électoraux sont énormes”, analyse-t-il pour conclure.

Demba Sanogo

Source : Le Courrier Libre

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1 commentaire

  1. C’est vrai que les risques de troubles post-électoraux 2018 sont énormes. Que le tout puissant sauve le Mali. Amen

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