Se prononçant sur le bilan des quatre ans de l’avènement de IBK au pouvoir, le secrétaire politique de l’Alliance démocratique pour la paix (Adp-Maliba), Cheick Oumar Diallo alias COD, a qualifié la gouvernance actuelle de pilotage à vue. Selon lui, dans le processus de paix comme dans bien d’autres secteurs essentiels, la stratégie de « colmatage » employée par le pouvoir pour faire croire à des progrès est l’arbre qui cache la forêt.
Évoquant ensuite le bilan du Président IBK après quatre ans de mandat, COD estime que le président n’a enregistré aucune avancée allant dans le sens de l’amélioration des conditions de vie des Maliens comme promises dans son programme de campagne. « Les Maliens n’attendent plus aucun miracle économique ou dans un autre secteur de la part du président IBK ».
Face à ce constat d’échec, le secrétaire politique de l’Adp-Maliba affirme qu’il n’y a plus qu’une seule priorité, celle de l’organisation de l’élection présidentielle de 2018. « La seule priorité de cette fin de mandat doit être l’organisation d’élections libres, transparentes et crédibles pour sortir le pays de l’impasse », soutient Cheick Oumar Diallo.
Cependant, il dira que pour que cela se fasse de façon pacifique, les Maliens dans toutes les composantes, doivent rester vigilants et mobilisés pour que les prochaines joutes électorales soient les plus transparentes possibles. De son point de vue, si la voie des urnes est le seul moyen démocratique d’apporter un changement dans la gouvernance du pays, ainsi tous les acteurs doivent suivre le bon déroulement de ce processus.
Il a invité l’ensemble de nos concitoyens à participer activement au processus de révision des listes électorales prévu dans le dernier trimestre de l’année en cours. « J’invite les Maliens à sortir massivement pour s’inscrire sur les listes électorales et à se mobiliser pour obtenir le retour de l’administration dans la partie septentrionale d’ici la fin de l’année. Les élections générales de 2018 sont les seuls espoirs du peuple malien pour aspirer à un changement réel », a-t-il laissé entendre.
En ce qui concerne le rôle des partis politiques dans le processus d’organisation d’élections crédibles, il a précisé que sa formation politique va exiger un audit du fichier électoral pour s’assurer de sa sincérité et de sa fiabilité. Dans le même ordre d’idées, il a exhorté la Plateforme « Antè A Bana » à jouer un rôle de veille pour surveiller toutes les étapes du processus. Ce, jusqu’à la tenue d’élections libres et crédibles. « Ces sujets sont cruciaux pour l’avenir du pays car ce qui retient encore les Maliens est la possibilité d’obtenir un changement par la voie des urnes. Si cette possibilité disparait, les risques de chaos sont grands. 2018 est un véritable challenge pour le Mali car les risques de troubles postélectoraux sont énormes », analyse-t-il pour conclure.
Boubacar PAÏTAO