La situation conflictuelle entre le Premier ministre et les politicards a causé une asphyxie de l’appareil administratif. Ainsi au bout de 8 mois, Cheick Modibo a été contraint à la démission le 11 décembre 2012 par le capitaine Amadou Haya Sanogo ‘’pour incompétence’’. Ce terme péjoratif aurait fait un immense plaisir aux adversaires politiques qui n’attendraient que ce moment. La déclaration faite par le président par intérim Dioncounda Traoré, suite à la démission de Cheick Modibo, en est une illustration. Il a fait savoir qu’il y avait une incohérence au sommet de l’Etat. À l’entendre, l’ancien Premier ministre était devenu un point de blocage à la tenue des concertations nationales.
Quant à Amadou Haya Sanogo, il a dénoncé ‘’l’incompétence et la gestion pour des profits personnels’’ de Cheick Modibo. Par contre, de nombreux Maliens pensent autrement. Cet homme au physique imposant a-t-il été emporté par la crise politique qui secoue le Mali de mars 2012 à nos jours? À chacun son point de vue.
En tout cas, sa nomination le 17 avril 2012 après le fiasco de la rencontre de Ouaga 1 est intervenue sur fond de déchirements politiques. Malgré tout dans sa première adresse à la nation trois jours après, Cheick Modibo a invité tous nos compatriotes à transcender les luttes pour le profit personnel. Il leur a demandé de se soucier d’abord de l’intérêt du Mali. Puis, son premier gouvernement présenté le 24 février a fait l’objet des critiques du côté de la classe politique qui s’est vue marginaliser. On a reproché à Cheick Modibo Diarra d’avoir composé une équipe de technocrates sans expérience.
Le beau fils de l’ancien président Moussa Traoré –renversé le 26 mars 1991- ne cachait pas aussi sa volonté d’écarter les membres de plusieurs partis proches de l’ex régime considérés comme coresponsables des difficultés dans lesquelles ATT a plongé le Mali. Cet état de fait a rapidement créé une tension sociale difficile à estomper. Comme le malheur n’arrive jamais seul, les événements du 21 mai 2012 au palais de Koulouba ont été instrumentalisés par certains groupements comme le FDR. ‘’Traité d’incapable’’ face l’insécurité à Bamako et au nord, Cheick Modibo, fut déstabilisé. En réplique, il a tenté de rassurer l’opinion nationale et internationale. Entre fin mai et début juin 2012, il a fait une tournée médiatique dans les casernes avant son périple au Bénin, au Togo et en Côte d’Ivoire. De ses discours, on sentait sa fermeté face aux défis à relever.
Après le sommet de Yamoussoukro, il a dit que ‘’l’heure n’est pas à la précipitation pour l’arrivée à la demande de la CEDEAO des troupes étrangères’’. Cette organisation sous régionale avait également demandé l’organisation des assises nationales, l’élargissement du gouvernement et l’élaboration d’une feuille de route. Ce qui n’était pas du goût de l’ancien Premier ministre qui, le 07 juillet 2012, aurait boudé le mini sommet de Ouagadougou qui a débattu les propositions de la CEDEAO avec les parties prenantes de la transition.
Plus tard, il aurait dit que la CEDEAO fait l’affaire de ses détracteurs qui sont moins soucieux de l’intérêt du pays. S’ajoute la non tenue des assises plusieurs fois reportée. Dans cette bataille politique sur deux fronts (national et international), Cheick Modibo Diarra, a été également mis à mal par des campagnes de dénigrement notamment l’affaire de la journaliste de l’ORTM Aïchata Ibrahim Maïga.
Sous pression, le 26 juillet 2012, il a présenté une feuille de route contestée par les partis et associations regroupés au sein du FDR qui ont demandé sa démission. Cheick Modibo leur a répondu qu’il irait jusqu’au bout et que même le président Dioncounda Traoré ne pouvait pas accepter sa démission. Les manifestations se sont alors multipliées au point que le sujet relatif à la libération du nord qui était sur toutes les lèvres s’est retrouvé à l’arrière plan. L’ancien Premier ministre a dépensé son énergie pour faire front aux habitués du pouvoir qui le déstabilisent pour mieux se positionner. Finalement, le blocage s’est installé à jamais.
Cheick Modibo voulant soigner son image écornée à l’extérieur aurait opté pour des voyages incessants. Il s’est fait des mécontents pour avoir pris tout seul certaines décisions lors de ses déplacements. Il a procédé à des nominations dans l’administration qui ne lui ont pas permis de se maintenir. Le 11 décembre 2012, il a été contraint à la démission. Son successeur Django Sissoko à l’issue de sa rencontre avec les forces vives de la nation, le lundi 17 décembre 2012, s’est dit confiant quant à la cohésion. Espérons que la page de la crise politique est définitivement tournée pour le bonheur des Maliens confrontés depuis de longs mois à des problèmes d’ordre divers.
Issa Santara
Monsieur le journaleux s’il te plait laisse nous tranquille te va prendre les miettes cmd te donne,mais fout nous la paix avec cette histoire,le Mali est entrain de bruler.
ISSA QUELLE ANALYSE ,c’est ça le journalisme. mais entre temps le mali est entrain de tomber comme un fruit pourri et sanogo il ne fait que boire son wiski a kati .quelle malediction est tombée sur le mali.CMD on est avec vous
…il aurait dit que la CEDEAO fait l’affaire de ses détracteurs qui sont moins soucieux de l’intérêt du pays…
mais la cedeao c’ est quoi? juste une organisation de gouvernements comme celle que le Mali avait et qui ferait tout pour maintenir cette donne au Mali pour ne point etre inquietee dans les differents pays respectifs…
LA CEDEAO N’ EST QU’ UNE ORGANISATION COLONIALE, PAS L’ INITIATIVE DE NOS BRAVES POPULATIONS
😳 J’ ESPERE QUE MALIWEB NE CENSURE PAS LE DROIT AU PEUPLE D’ ETRE INFORME ET LE DROIT D’ ANALYSE ❗
💡 REGARDEZ – ET – ANALYSEZ ❗
http://www.youtube.com/watch?v=moaNzU6_JBc
http://search.yahoo.com/search?p=youtube+Ziad+Takieddine&ei=UTF-8&fr=moz35
http://www.maliweb.net/news/video/2013/01/03/article,115375.html
quelle analyse? félicitation
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