Cheick Bougader Traoré est candidat à la présidentielle de 2012. Il sera investi le 17 décembre prochain à l’issue du 1er congrès de son parti. C’est dire que l’héritage de l’ancien président Moussa Traoré sera défendu aux présidentielles à la fois par son fils et son gendre l’astrophysicien Cheick Modibo Diarra.
Le président fondateur de Care-Mali, Cheick Bougadry Traoré, sera de la bataille présidentielle de l’année prochaine. Il sera investi le 17 décembre prochain à l’issue du congrès de son parti Convergence africaine pour le renouveau (CARE). Le fils ainé de l’ancien Chef de l’Etat, le général Moussa Traoré, dit s’être lancé en politique pour lutter contre la pauvreté et sa solution est d’examiner les voies et moyens, en accord avec les populations, et l’éradiquer. M. Traoré dira que, de Modibo Keita à ATT, le Mali a eu des présidents qui ont tous travaillé pour le pays malgré ce qu’on peut leur reprocher. "Nous voulons à Care-Mali continuer leurs œuvres. Nous ne leur jetons pas la pierre. Nous voulons continuer ce qu’ils ont fait en amenant une gouvernance bâtie sur l’harmonisation républicaine de notre démocratie liée aux composantes de notre société et de notre démocratie" M. Traoré veut promouvoir Kouroukanfouga, la première constitution qui a accordé aux femmes la place qui leur revenait. "C’est la première fois qu’on parle de l’émancipation des femmes. La France l’a adaptée à sa société, les Etats-Unis aussi. Au Mali, notre Constitution est une pâle copie de la cinquième République française non comprise par la grande majorité de nos populations".
Vulgariser la démocratie à toutes les couches de la population
"Notre combat, soutient M. Traoré, est de faire participer cette frange de la population qui ne comprend rien de notre Constitution. La démocratie, c’est faire participer tout le monde. Mais ce n’est pas tout le monde qui participe à notre démocratie. La démocratie ce n’est pas pour ceux qui sont allés à l’école. Notre combat c’est cela. Car les mécaniciens, les tailleurs, les manœuvres, sans qu’ils aient fait de grandes études, font vivre notre économie, notre société. Alors, nous devons les faire participer au développement de notre société. Notre tâche est de proclamer cette évidence en appelant les uns et les autres à s’intéresser à la politique pour participer à la gestion de la cité. Mais faire la politique c’est être d’abord en bonne santé, c’est faire confiance aux dirigeants. Alors, comment avec un Vérificateur général qui déclare avoir audité seulement 43 départements avec une découverte d’un trou de 112 milliards de CFA, faire confiance aux dirigeants ? Comment avec des centres de santé aussi éloignés des populations nous pouvons assurer à nos populations le minimum sanitaire ? Notre combat c’est d’abord la santé de base gratuite pour tous".
Avec un beau-fils en la personne du navigateur interplanétaire Cheick Modibo Diarra, déjà annoncé dans la bataille présidentielle, Moussa Traoré sera lui-aussi au centre du scrutin de 2012 tout comme ses deux successeurs, Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré.
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