Cheick Boucadry Traoré, président de CARE : ‘’Notre nation est menacée !’’

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Cheick B TRAORE
Cheick B TRAORE

‘’C’est avec une réelle émotion et consternation que nous avons appris la tragédie terrible qui a eu lieu le vendredi à Sévaré. Nous avons été profondément choqués par cet acte intolérable, qui a coûté la vie à des Maliens et à des étrangers. Nous tenons à exprimer  tout notre soutien et toute notre solidarité aux familles des victimes. Nous tenons également à leur adresser nos plus sincères condoléances et leur dire notre indignation devant le caractère barbare de ce drame qui touche notre pays…’’

‘’Vu la volonté des gouvernants à négocier tout sur leurs chemins, les ennemis du Mali s’arment de revendications sans fin et dépourvues de sens pour souffler sur notre pays un vent violent de destruction  massive afin d’atteindre leurs objectifs. En effet, notre pays continue à être victime d’attaques terroristes. Aujourd’hui nous sommes confrontés à une situation de guerre non conventionnelle sur notre territoire avec des attaques ponctuelles survenant à tout endroit et à tout moment. Cet état de fait a crée la présence d’une forme d’insécurité permanente dans notre pays.

Devant ce même état de fait, le choix devrait pourtant être simple pour nous. Soit nous considérons vraiment que nous nous battons pour l’âme de notre pays et nous nous donnons les moyens de la sauver en confiant aux forces armées et de sécurité la mission qui doit être la leur. Soit, nous acceptons l’instabilité imposée par ce terrorisme endémique et déstabilisatrice pour notre nation. Or, nous conviendrons tous que lorsque l’État de droit est menacé, son seul recours devient les forces armées et de sécurité.

Nous ne devons plus attendre d’être attaqués par l’ennemi, nous devons plutôt porter le combat chez lui. Il est tout d’abord impératif de changer notre état d’esprit sur les questions de sécurité, et de s’adapter avec pragmatisme à la réalité de ces attaques terroristes. Nos forces de l’ordre doivent être mieux armées et entraînées à ces situations spécifiques. Nous devons définir une politique de sécurité nationale sur laquelle s’articuleront nos propres efforts. Il nous faut reformer nos services de renseignement pour mieux lutter contre les réseaux terroristes criminels. Pour prévenir et repousser les attaques, il faut nous appuyer sur des capacités de renseignement qui peuvent donner des directives par anticipation. Notre arsenal juridique doit être renforcé et les décisions juridiques concernant les actes de terreur doivent être respectées par les politiques.

Nous espérons que les autorités prendront des mesures exceptionnelles à la hauteur des menaces auxquelles fait face notre pays.

Que Dieu nous assiste et qu’Il bénisse notre nation.’’

Cheick Boucadry Traoré

 

Pr. Aly Nouhoum Diallo, Invité de ‘’Dialogue de génération’’

«On veut nous concentrer sur le sud pour régler le problème du nord sans nous»

Ancien président de l’Assemblée nationale, baron du parti Adema  ne craint jamais de mettre le pied  dans le plat. Invité du premier numéro de ‘’Dialogue de génération’’, initié par la Maison de la presse, le Pr. Ali Nouhoum Diallo, toujours égal à lui-même, a jeté son regard sur la situation sécuritaire récurrente.

Pour l’ancien président de l’Institution parlementaire de la CEDEAO, «on veut nous concentrer sur le sud pour régler le problème du nord sans nous», ou «on veut qu’on ouvre de nouvelles négociation avec Iyad Ag Ghaly pour intégrer de nouveaux agréments ou arrangements dans l’accord. Ce qui nous éloignera de l’unité du pays». Enfin, est convaincu le Pr. Diallo, « on veut attirer notre attention au sud pour exploiter l’or au nord et faire le trafic de drogue ».

L’ancien pensionnaire de l’Ecole normale de Katibougou (1956) ne comprend pas pourquoi une minorité de personnes continuent à terroriser le pays. « Si j’avais 17 ans, je ne passerai pas un seul jour sans apprendre le maniement du Kalachnikov. Il faut que les gens comprennent qu’une minorité ne peut pas continuer à effrayer les gens », a-t-il déclaré.

«Dialogue de génération» dont le premier numéro a eu lieu le 08 août dernier, à la Maison de la presse se veut un cadre d’échanges entre les anciens cadres du pays et la jeune génération. Il vise à créer une mémoire des anciens afin de servir de repère aux jeunes générations.

Daouda T Konaté

 

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