Avec une cellule de communication filoute qui est en train de salir davantage son nom et monter les uns et les autres contre lui, le Maire Marabout de la commune rurale de Ouénkoro (cercle de Bankass, région de Mopti), Cheick Arouna Sankaré, résident à Bamako qui a préféré le luxe de la grande ville que les conditions pénibles de sa commune est candidat confirmé à l’élection présidentielle du 29 juillet prochain. Certes, il est démocratiquement libre de se lancer dans la course pour Koulouba, mais le chemin semble être loin, sinon très loin pour lui. De surcroît, son rêve nécessite une patience de plusieurs siècles pour être réalisé.
Pour la présidentielle de 2018, c’est certainement qui vivra verra. Mais une chose est sûre, certains candidats dormiront comme des bébés dans les mains de leurs berceuses, après la proclamation des résultats du scrutin du 29 juillet. Et au réveil, ils regretteront amèrement et mordront leurs doigts pour avoir gaspillé leur caution qu’il pouvait utiliser pour d’autres fins. Et parmi ces candidats figure le Maire Marabout de la commune rurale de Ouénkoro. Qui confond d’ailleurs la gestion d’une commune ou d’un groupuscule de personnes à celle d’un pays. Alors que ces deux choses sont diamétralement opposées. On peut gérer une commune ou un groupement de personnes même n’ayant pas été à l’école. Par contre pour un pays tout entier, il faut forcement avoir une certaine potentialité en termes de capacité intellectuelle. Hors, le Maire de Ouénkoro qui pense qu’on peut être président, sans passer par la Sorbonne et l’Université Cheick Anta Diop de Dakar, n’a pas un niveau intellectuel aussi élevé pour diriger un pays.
Certes, être président n’est pas forcement synonyme d’être sortant d’une école supérieure de grande renommée internationale. Mais il faut avoir au moins, le niveau requis pour pouvoir relever les défis d’un État qui se dit souverain. Cheick Arouna Sankaré, puisque c’est de lui qu’il s’agit, aurait dû se contenté de son statut de Maire et de Marabout pour bénéficier de l’honneur que ses concitoyens l’accordent de plus en plus. Mais malheureusement, la soif soudaine et excessive du pouvoir l’excite, au vu et au su de tous, à sortir de ce cadre. Et ce n’est pas des personnalités comme lui, qui peuvent sortir notre pays du gouffre, encore moins le développer sur tous les plans et assurer de surcroît, une quiétude totale. Ce n’est pas parce que sa commune a emporté le 1er prix de la transparence dans la gestion de sa gouvernance locale qui fera de lui le président de la république du Mali. Pire, il se fie à sa petite popularité et se tape la poitrine pour dire qu’il n’est ni candidat des religieux et qu’il n’est ni aussi dans aucune coalition politique. On ne devient pas président en sapant les apparences. Non plus, on ne construit pas un pays sur du bluff. Le Maire de Ouénkoro doit arrêter de confondre vitesse et précipitation.
En tout cas, il est temps que le Mali qui est le seul pays au monde ou n’importe qui se présente comme candidat à l’élection présidentielle, révise les textes en la matière. Car se lancer dans la course pour la présidence de la république n’est pas un jeu d’hasard comme le pense Cheick Arouna Sankaré, qui est d’ailleurs une personnalité sur qui bon nombre de maliens s’interrogent. On ne confie pas un pays à un fantôme pour qu’il le vende au diable.
Adama Coulibaly