Chefs d’Etat africains : Un mal nécessaire

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En ce 21 e siècle, nous nous posons la question de savoir si la démocratie est vraiment en marche sur le continent africain avec nos dirigeants de toute variété. Le vent qui a soufflé après les années 1990 et à vu naître la démocratie est en otage depuis des décennies. Les faits sont d’actualité à voir la grimace de ces hommes. Rappelons nous de l’’appel de la Baule en 1990 qui a sonné le glas du parti unique et de la pensée unique. Depuis lors, ceux qui sont venus d’une manière ou d’une autre aux affaires ne veulent plus partir. Le pouvoir est devenu comme du miel et qui y goutte se donne comme une assurance à vie à cause des honneurs qui y en découlent. La mort de Mouammar Kadhafi doit servir de leçon à ces races d’hommes qui ont du mépris pour leur peuple. Le ridicule ne tue plus sur le continent noir. Nos Républiques sont-ils devenues un royaume ? La question reste posée.

Nous pouvons les classer ces dirigeants en deux catégories. Il y à ceux qui, dès que leur mandat arrive à expiration, toutes les acrobaties sont bons pour se maintenir aux destinées du bien familial avec les sbires d’une autre époque. C’est le cas du vieux de la Terranga qui s’accroche mains et poings liés ne sachant pas que l’âge a eu raison sur sa personne. Il n’est pas exclu que les jeunes comme le président guérisseur du Sida, Yaya Djammey, Faure Gnassingbé, Ali Bongo Ondimba, Joseph Kabila s’éternisent au pouvoir. La deuxième catégorie, n’est autre que le Président Mouammar Kadhafi, qui vient de nous quitter, il était au top de ce palmarès avec un score remarquable de 42 ans au pouvoir. C’est désormais l’Equato-Guinéen Obiang Nguéma qui lui succède avec 32 ans de règne sans partage sur son pays. Il à droit de vie et de cité. Citons les autres comme le Zimbabwéen Robert Mugabe; le Camerounais Paul Biya; l’Ougandais Yoweri Museveni;  l’Angolais José Eduardo dos Santo; le Burkinabé Blaise Compaoré; le Tchadien Idriss Déby… A voir de très près, on a l’impression que la démocratie se réduit alors à des Constitutions rédigées et mises en forme, mais voilées. Des élections aux résultats déterminés à l’avance. Nous sommes face à des hommes sans compétence et la plus part malade. Ce sont là les deux faces d’un seul et même mal : le sous-développement. Pourquoi ? Dans un continent où la précarité s’est édifiée comme socle de développement. De quoi ces hommes ont-ils peur pour ne pas partir se reposer en toute tranquillité comme Nelson Mandela ou Abdou Diou?  Le destin d’un seul homme coïncide avec celui de millions de ses concitoyens, et ce, sur une duré à déterminée. En un mot, la démocratie est maquillée à la gloire des honneurs. La monarchie s’installe allègrement au vu et au su de tout le monde au bonheur des enfants. On a l’impression que c’est un attentat contre la démocratie africaine. Mais jusqu’à quand nous allons toujours collaborer avec ces séniles d’une époque? Le pouvoir pour ces hommes, c’est une résidence permanente et on ne manque pas d’y aménager sa tombe. L’histoire africaine retiendra encore des leçons d’un  Omar Bongo au Gabon, Lansana Comté en Guinée, Gnassingbé Eyadéma au Togo et Houphouët Boigny en Côte d’Ivoire et l’ex dictateur Mobutu Sese Séko. D’autres ont voulu suivre la même voie mais fut dessouché du pouvoir comme Laurent Gbagbo et Mamadou Tandja. Le pouvoir devient alors, pour ces dirigeants, une question de vie ou de mort. Il est temps que ça change.

                                                                                    Destin GNIMADI

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