Allié du Rassemblement pour le Mali (Rpm), le Parti africain pour la solidarité et la justice (Adéma/Pasj) se montre plus préoccupé par la nouvelle ambition affichée par le parti présidentiel et lui reproche déjà de sa mainmise sur les postes estimés juteux.
Il arrive parfois de se tromper d’adversaire mais aussi d’allié. Cette maxime semble trouver toute son explication dans les relations qui existent aujourd’hui entre l’Adéma et le Rpm. Le premier qui pensait avoir fait le bon choix en soutenant IBK au second tour de la présidentielle de 2013, pour non seulement conserver les postes jugés juteux qu’il détenait avant l’élection présidentielle, mais aussi en ajouter si possible, a été pris de court. Surpris par ce virage à 190° du Rpm, l’Adéma Pasj reproche aujourd’hui au parti du Tisserand sa volonté de faire main basse sur les postes stratégiques de l’administration.
Les responsables du parti de l’Abeille, qui craignent le pire, ont commencé à se plaindre de cette boulimie de postes ou volonté hégémonique de leur nouvel allié. Avec cette logique de s’accaparer de tous les postes importants en éjectant tous les cadres des autres partis, le Rpm fait peur car des chefs de services qui ne militent pas au sein du parti présidentiel sont convaincus d’être relevés tôt ou tard.
C’est ce que les responsables de l’Adéma semblent comprendre et veulent mettre tout leur poids dans la balance afin de contrarier pareille situation susceptible d’affaiblir leur parti. Car, dans un passé récent, l’Adéma, alors au pouvoir, avait déroulé la même stratégie affaiblissant du coup les autres partis. Tous les postes stratégiques étaient occupés par les cadres du parti de l’Abeille. Même pour devenir directeur d’école, il fallait être un militant de l’Adéma. Ce qui a permis au parti d’être mieux implanté au Mali. Donc, ce n’est pas un fait nouveau dans notre pays. Comme on le dit, «chacun a son tour chez le coiffeur».
En tout cas, cette course effrénée aux postes juteux entamée par le Rpm ne présage rien de bon pour les cadres de l’Adéma.
Fombus
“Ce qui manque à l’ADEMA, ce sont des responsables au sommet”. Il ne faut pas oublier de mentionner que l’ADEMA manque aussi de militants pour dénoncer la malgouvernance au sein du parti. La dérive ds la gestion du pays est la résultante de la mauvaise gouvernance au sein du parti. Les mauvais responsables sont issus de militants qui refusent de prendre leur responsabilité en refusant de débarquer des responsables corrompus et manquant de vision pour le parti.
L’ADEMA est le mieux implanté parce que c’est un parti de masse. Les militants ADEMA ne court pas derrière l’argent. Revoyer cette partie de votre article. Le gouvernement ADEMA n’a jamais dépassé 20 membres avec des ministres comme Baba Akhib (USRDA), Younous Hamaye Dicko (UDD) à l’éducation; Mohamed Alhousseyni Touré (USRDA), Modibo Sidibé (Force armée) à la diplomatie, Idrissa Traoré (PDP), Hamidou Diabaté (CNID puis PARENA) à la justice, Modibo Sidibé à la Santé, Yoro Diakité (CNID puis PARENA), Aboubacar Coulibaly (UDD) aux mines et à l’énergie et Abdoulaye Diop (CNID à l’époque), l’actuel chef de la diplomatie malienne aux logements. l’ADEMA avait le sens du partage avec ses alliés. L’occupation du terrain dépend des militants. Ce qui manque à l’ADEMA, ce sont des responsables au sommet.
Merci
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