Le fait est suffisamment rare pour être relevé. En effet, il n’est pas courant au Mali de voir un parti politique ouvrir une succession à sa tête, encore moins de changer de président. Et c’est donc cette prouesse politique qu’a réussi l’ex-Premier ministre Moussa MARA, président du parti Yéléma depuis sa création.
L’homme a quitté la présidence du parti à l’issue de son 3ème congrès tenu le 12 décembre 2020 à Bamako. Après seulement deux congrès ordinaires, le 3ème congrès du parti Yéléma s’est tenu sous le thème de ‘’l’alternance au sein des partis politiques’’. Et le désormais président du parti Yelèma s’appelle M. DIAWARA, un richissime de la région de Mopti.
Comme si le désormais ex président Moussa MARA a voulu que son exemple fasse tâche d’huile et pour cause ! Certains hommes politiques maliens sont à la tête de leur parti depuis plus de 30 ans. Quand, avec d’autres, en fait de partis politiques, ils dirigent plutôt des fans clubs où l’allégeance aveugle le dispute à la flagornerie.
Et ce n’est pas de sitôt que l’exemple Moussa MARA va être suivi par ceux à qui il vient d’indiquer la voie de l’alternance, de la transparence et du souffle de jeunesse. Le tout s’est passé comme si : il n’y a que les jeunes (lui-même est un jeune) pour se sacrifier pour les jeunes. Quant aux moins jeunes, ils resteront encore longtemps à traiter les jeunes de non matures manquant d’expérience. Avec une population jeune à plus de 60%, l’Afrique est dirigée par des vieux.
La question est d’autant plus importante au Mali que ce ne sera pas pour demain qu’un jeune pourra être investi candidat, simplement parce qu’il est jeune ; ou qu’un jeune pourra créer son propre mouvement pour espérer gagner une présidentielle comme ce fut le cas en France avec le jeune Emmanuel MACRON. N’est-ce pas que MARA rime bien MACRON ? Et probablement que Moussa MARA a été tenté de suivre le chemin tracé par les jeunes Macron et autres Barack OBAMA.
Sachant bien que le parti Yéléma ne pourra jamais faire de lui le futur président du Mali, alors, Moussa MARA passe le témoin au sein de son propre parti afin de se donner les coudées franches pour aller ratisser encore plus large.
Pour qui connaît l’ambition de l’homme MARA, certainement qu’il ira par vaux et par monts, partout au Mali, pour chercher des soutiens à sa candidature à la présidentielle de 2022.
Bokoum Abdoul Momini/Maliweb.net
Bonjour Monsieur le Journaliste, malheureusement le titre n’a pas e rapport avec le corps du texte: innove sans convaincre. Je m’attendais à une argumentation soutenue basée sur des faits montrant qu’il n’a pas convaincu. Il devait convaincre sur quoi? Je dirai même que vous avez fait son éloge (rires)
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