Échéances électorales de 2012 : Le MPR vole en éclats en commune VI

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Ils sont plus d’une dizaine de cadres dont une députée, l’honorable Mme Camara Saoudatou Dembélé et plusieurs dizaines de militants, qui viennent de claquer la porte du parti Mouvement Populaire pour le Renouveau (MPR) du Dr Choguel Kokalla Maïga. Les démissionnaires sont les principaux responsables de la section commune VI du parti du Tigre, mécontents du " hold up " que les amis du président du parti, Djibrilla Maïga et Alassane Cissé, ont perpétré contre la section en forçant son renouvellement à travers un parachutage musclé de Salia Samaké (qui réside pourtant en Commune V) comme nouveau président de cette section.

On assiste déjà aux grandes manœuvres de positionnement des prétendants à la députation dans la perspective des prochaines  élections législatives de juillet 2012.

      C’est ainsi qu’en Commune VI du district de Bamako, le MPR est traversé par certaines convoitises qui sont en train de déchirer le parti, déjà bien affaibli par les récents départs du groupe de Mamadou Sawadogo vers l’URD. Ils sont plus d’une dizaine de cadres du parti du Dr Choguel Maïga qui viennent d’être trahis par quelques uns de leurs camarades à travers une prise en otage de la section VI du parti. C’était le jeudi 3 novembre 2011 à la suite d’un «renouvellement» de la section.

Ils viennent de démissionner collectivement du parti, avec plusieurs sous-sections, protestant contre cette manière opportuniste  et de faire la  politique. Ce sont la députée Mme Camara Saoudatou Dembélé et non moins présidente de la Commission des lois de l’Assemblée nationale, le 1er adjoint au maire de la commune VI, Ténémakan Koné, Modian Doumbia, le président des jeunes du parti à Magnambougou, les sous-sections de Niamakoro, Magnambougou, Missabougou, Sogoniko sans compter plusieurs militants des autres quartiers.

Selon nos sources, l’ex-Directeur du Cerfitex de Ségou et ami de longue date (quasiment parent) du président Dr Choguel Maïga du MPR, Djibrilla Maïga a visiblement des ambitions pour se faire élire député dans la commune VI lors des législatives à venir. Il réside à Faladié, mais n’a pas vraiment milité dans la section depuis qu’il a été nommé (au moment où Choguel était ministre de l’Industrie et du commerce) Directeur du Cerfitex (Ségou). Depuis qu’il a été limogé de ce poste, expliquent plusieurs jeunes du parti, Djibrilla Maïga a voulu s’approprier la section. Il a alors mis en branle sa tactique de prise en otage de la section MPR de la Commune VI.

Se rendant compte qu’il lui est  difficile de devenir président de la section, il a jeté son dévolu sur le secrétaire général Salia Samaké réputé être un béni-oui-oui prêt à servir d’homme de paille. Il réside, depuis plusieurs années, à Kalaban Coura en Commune V du district de Bamako et n’a donc aucun militant dans la commune VI. En complicité donc avec une poignée de responsables du Bureau exécutif central (BEC) du parti, dont Alassane Cissé (un ami de Choguel et peut-être lui-même), ils ont forcé le renouvellement de la section à coups de manipulations avec espèces sonnantes et trébuchantes, changeant à tour de bras et nuitamment la liste des délégués pour finalement faire élire comme nouveau président de la section, Salia Samaké. Un renouvellement qui n’a finalement concerné que le poste du président de la section. Ils promettent de renouveler le reste du bureau de la section après la fête de la tabaski comme s’il y avait une quelconque urgence à hâter ce passage en force.

Il faut préciser que tous nos efforts pour joindre les premiers responsables du MPR afin de recouper l’information sont restés vains.

Signalons que l’honorable Mme Carama Saoudatou Dembélé est très impliquée dans l’assistance sociale aux militants et sympathisants du parti du tigre dans la commune. Elle a été souvent sollicitée pour apporter aide  et assistance aux populations sinistrées dont  les populations de Sénou frappées par les inondations, de Niamakoro et  d’ailleurs. C’est pour cette promptitude à voler au secours des citoyens qu’à l’annonce de sa démission du parti, des centaines de militants, dignitaires religieux ont afflué à son domicile pour lui témoigner leur soutien dans cette épreuve de trahison dont elle st victime. Joint par nos soins, l’honorable députée estime qu’elle n’a jamais voulu démissionner de son parti, malgré les frustrations et les incompréhensions, mais elle ne peut supporter travailler pendant longtemps pour que le parti avance dans la commune et, du jour au lendemain certains camarades vont venir s’accaparer de la tête de ce parti pour des raisons inavouées.

Il faut souligner que les démissionnaires espèrent que les premiers responsables du parti vont réagir pour faire rentrer les choses dans l’ordre (faire entendre raison aux usurpateurs Djibrilla Maïga, Salia Samaké, Alassane Cissé et leurs complices). Au cas contraire, leur démission collective deviendra définitive surtout que plusieurs formations politiques sont, d’ores et déjà, en train de leur faire une cour assidue.

Bruno D SEGBEDJI

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