Cérémonie du 19 septembre au stade du 26 mars et à la présidence : Un début de mandat célébré en grande pompe

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IBK_HollandeAprès sa prestation de serment devant les sages de la cour constitutionnelle, le président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keita a été « investi » en grande pompe, le 19 septembre 2013 au stade du 26 mars. 50 000 spectateurs et plus d’une vingtaine de chef d’Etat et chefs de gouvernement ont pris part à cette cérémonie « d’investiture ». Parmi eux, figuraient plusieurs chefs d’Etats africains, dont l’Ivoirien Alassane Ouattara, le Tchadien Idriss Deby Itnno, le Burkinabé Blaise Compaoré et le roi du Maroc Mohamed VI. François Hollande, le président français a également pris part à l’évènement.

 

 

Prenant la parole en premier, le président français, François Hollande a rendu  un vibrant hommage à son homologue malien, Ibrahim Boubacar Keïta. « Aujourd’hui, le Mali a pris son destin en main. Il a choisi son Président, un beau, un grand Président. Je le connais et depuis longtemps » a -t-il déclaré.  Avant de confirmer la reconnaissance de toute la nation malienne envers les soldats français morts au Mali. « Je sais que vous ne les oubliez pas et qu’il y a un nom qui symbolise le sacrifice : celui de Daniel Boiteux, le premier qui est tombé ici pour la souveraineté du Mali. Des enfants maliens portent son nom.» François Hollande a renouvelé le soutien français au Mali dans toutes ses entreprises après la libération des zones occupées. « Et ici, je suis venu vous dire que la France restera aux côtés du Mali tant qu’il sera menacé » a-t-il rassuré. La France, selon Hollande, travaillera à cet égard avec tous ses partenaires pour la réalisation de cela. « Je vous l’assure, la France sera là pour vous accompagner pour le développement, pour l’Etat, la démocratie, pour la réconciliation. La France le fera avec les moyens de son budget mais elle le fera aussi avec les collectivités locales françaises qui sont en coopération depuis longtemps avec leurs homologues maliens. La France le fera avec ses entreprises qui sont mobilisées pour la reconstruction. La France le fera avec les Organisations non gouvernementales pour aider la population. La France le fera avec l’UNESCO pour réhabiliter le patrimoine de Tombouctou, reconstruire les mausolées, réparer les parchemins. La France le fera avec l’Europe en mobilisant plusieurs milliards d’Euros pour la relance durable du Mali » a-t-il dit. Dans son discours, le président de la Côte d’Ivoire, Alassane Dramane Ouatara a félicité le peuple pour la leçon de démocratie qu’elle a donné au monde entier. Selon lui, la brillante élection d’IBK constitue le couronnement des actions concertés et menés par l’organisation régionale et par la communauté internationale pour reconquérir l’intégrité territoriale du Mali et pour sécuriser le Mali. Il a remercié tous les pays qui sont venus en aide au Mali. « Tous ce qui a été fait pour le Mali, a été fait pour nous les états de l’Afrique de l’Ouest. Je remercie tous les acteurs au nom de la CEDEAO », a –t-il déclaré. A la suite du président ivoirien, le président Idriss Deby, dans son discours, a  félicité IBK pour sa victoire et l’a invité à s’occuper des exigences fortes dont la bonne gouvernance, la transparence, l’unité, la réconciliation et la justice. « Le chantier qui est devant vous est vaste et complexe. L’Afrique et le monde sont heureux de retrouver un Mali debout. Les tchadiens retrouvent aujourd’hui une immense fierté dans leurs combats à coté de leurs frères d’arme Malien, Français… Certes, nous avons remporté une victoire éclatante mais il faut demeurer vigilant.», a-t-il avertit.
« Aidez le Président à réussir sa mission »
Le président Tchadien a invité les populations du nord à aider le président à remplir sa mission, a rattrapé le développement. Sa majesté le roi du Maroc, Mohamed VI s’est réjoui de la victoire collective sur les forces obscurantistes et séparatistes au Mali. « Nous sommes tous conscients de l’ampleur des défis qui attendent IBK dans cette phase nouvelle de réconciliation et de reconstruction nationale. Une réconciliation apaisée entre tous les fils du Mali et ouverte à toutes les sensibilités. La création d’un ministère en charge de la réconciliation  et du développement des régions du nord constitue les prémices mobilisatrices de cette réconciliation. Une reconstruction durable par la consolidation de ses institutions politiques  et sécuritaires  par la mise à niveau de ces infrastructures de développement et enfin par une restructuration de son champ religieux. Tout cela dans le libre respect de la souveraineté et du libre choix des maliens. La communauté internationale demeurera à vos côtés pour l’établissement d’une nouvelle gouvernance politique et territoriale adaptée aux spécificités géographiques, économiques et culturel du pays », a-t-il dit. Mohamed VI a mis l’accent sur la nécessité de prendre en compte la dimension culturelle dans la reconstruction du Mali. Et à cet effet, le roi promet d’aider le Mali dans la reconstruction matérielle et immatérielle du patrimoine culturel malien. Il a, par ailleurs, promis la formation  de 500 imams maliens sur le rite malékite que le royaume chérifien partage en commun avec le Mali. « Le Maroc entend de remplir activement sa part de responsabilité historique. Le rêve d’un Mali pacifié est aujourd’hui  réalité. Dans la nouvelle histoire du Mali qui s’écrit, le Maroc restera un partenaire fidèle et engagé de votre pays », a promis le souverain marocain. Devant des dizaines de milliers de partisans enthousiastes réunis en ce jour déclaré férié pour l’occasion, IBK  a remercié individuellement les présidents des pays qui ont aidé le Mali dans la reconquête du Nord et une sortie heureuse de la crise. Un vibrant hommage a été adressé par le président à François Hollande et à Idriss Deby Itno. « vive le Mali. Vive la démocratie et vive la Communauté Internationale ».  Le nouveau locataire de Koulouba a sollicité l’aide de tout le monde pour soutenir le pays dans sa marche vers la reconstruction et l’unité, la réconciliation nationale.  IBK a promis de respecter et de faire respecter la Constitution du Mali.
Madiassa Kaba Diakité 

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4 COMMENTAIRES

  1. Lors du sommet de Verdun entre Mitterrand et Helmut Cool pour la commémoration de l’armistice et la fondation de la communauté européenne,un journaliste s’approcha de Ernst JÜNGER qui était un invité d’honneur et lui posa la question suivante:”Monsieur junger,qui est l’homme le plus important ici?”
    JÜNGER lui montra du bout de doit un sergent chargé de la sécurité ,l’arme au poing et lui dit:”vous voyez ,c’est celui qui devient une arme là bas,c’est lui l’homme le plus important ici.”
    C’est l’arme qui fait l’égalité,la justice et la fraternité.C’est l’arme qui garantit la liberté,la démocratie et la république.
    Sans une armée forte ,le Mali sombrera de nouveau,c’est une certitude.

  2. Ode à la liberté et à la démocratie

    Nous avons longuement et longtemps réclamé un régime politique pluraliste au Mali car nous sommes convaincus que le seul chemin qui peut aider ce pays à sortir la tête de l’eau est la démocratie et l’État de droit.

    C’est à dire un système politique dans lequel le jeu politique reste équilibré entre les acteurs politiques dans la conquête et l’exercice du pouvoir et que le peuple choisit librement ses dirigeants en parfaite connaissance de cause.

    Un système qui donne aux institutions du pays toute leur place dans la societé pour que les lois du pays soient respectées par les citoyens dont les droits sont préservés et les devoirs assumés.

    Nous avons dénoncé avec la dernière énergie les aventuriers du 22 mars 2012 et leur horde d’anarchistes déchaînés en patriotes de la 25ème heure, qui voulaient mettre le grappin sur le système démocratique du Mali en foulant au sol notre constitution plébiscitée par le peuple malien en février 1992.

    Nous avons démasqué et déjoué souvent dans la douleur mais toujours avec persévérance et abnégation les stratagèmes des apprentis sorciers et leur meute de la violence gratuite qui voulaient légitimer l’illégitime et l’illégal au Mali.

    Nous avons été catégoriques face aux rassasiés et agités d’une transition politique inutile et dangereuse pour la paix et la stabilité du Mali et leurs apôtres des régimes d’exception qui ne voulaient pas organiser une élection présidentielle au Mali en juillet 2013 dans l’espoir de faire perdurer cette transition politique qui les arrangeait tant.

    Le pays a traversé 18 durs mois de crise créée de toute pièce par ces aventuriers sans vergogne de l’anarchie et leur cohorte de hors-la-loi invétérés et de la confusion rétrograde pour se faire la poche et les épaules.

    Mais nous avons réussi à faire triompher les idéaux démocratiques et de droit dans la conquête et l’exercice du pouvoir républicain au Mali.

    Mes chers amis quel autre événement mis à part un sommet international d’envergure dont notre pays n’a pas l’habitude d’organiser, peut réunir dans nos murs 40 délégations étrangères avec une vingtaine de chefs d’état avec en prime le président français, le roi du Maroc et bien d’autres?

    La présence massive de nos frères africains aux côtés d’autres hôtes de marque au stade du 26 mars de Bamako, est la plus belle récompense du mouvement démocratique de mars 1991 et une fierté pour tous les martyrs de la révolution populaire pour le pluralisme démocratique au Mali.

    Ces délégations et ces chefs d’état ne sont pas venus au Mali parce qu’on a une armée qui s’est faire des coups d’état ou même qui s’est combattre.

    Non, mes chers amis ils ne sont pas venus parce que nous sommes riches et puissants, loin s’en faut, encore moins que nous sommes faibles face aux islamistes qui faisaient la loi au nord de notre pays.

    L’estime, le respect, l’admiration et l’attachement amical et fraternel dont ont fait preuve, ce 19 septembre 2013 à Bamako, ces délégations de divers horizons à l’encontre de notre pays, est d’abord le fait de notre propre respect de notre propre constitution, du vote massif des maliens les 28 juillet et 11 août 2013, et de l’installation à la tête de notre pays d’un président issu des urnes.

    Oui mais chers amis, ils sont venus parce que nous avons pris le droit chemin, celui de la liberté, de la démocratie et du droit.

    Ils viennent ici témoigner à tous les adaptes de l’anarchie inutile que les peuples du monde n’aiment pas la bêtise et restent attachés aux idéaux de liberté et de droit.

    L’estime retrouvé de nos frères et amis est une mine d’or plus grand que Yatela et Morilla réunis dont on peut facilement capitaliser en gain diplomatique et en intérêt financier et économique pour faire face aux immenses défis de développement de notre pays.

    L’application stricte de la loi en mettant le droit au cœur de nos préoccupations quotidiennes peut facilement nous aider à réduire les tares de notre société qui plombent notre développement et nous permettre d’aller rapidement vers le bien être général et un bonheur commun.

    Mes chers amis, il n’y a pas 36000 manières pour un pays pauvre comme le notre de s’en sortir des griffes de l’ogre.

    Et j’espère très sincèrement que le pays continuera à parfaire ce système démocratique et pluraliste qui garantit l’alternance au sommet de l’État et l’affirmation du droit comme de moyen de régulation de la société et du pouvoir qui s’y exerce.

    Que Dieu Bénisse le Mali.

  3. Drôle de fermeté pour l’intégrité territoriale, des mots vagues dans la bouche d’un impuissant : Ministres chassés de Kidal, Gouverneur cloitré à la Mairie avec un Gouvernorat aux mains des groupes armés. Secret de polichinelle : tout le monde sait que l’autonomie, l’indépendance ne sont que des enchères, stratégie de négociation pour l’acquisition de postes et d’argent comptant. Drôle ce sens de la transparence quand le citoyen lambda ignore toujours des déclarations des biens du Président et de ses Ministres ! TANT QUE CETTE LOGIQUE DE PARTAGE DE GATEAU, DE COMPLICITE AVEC LES CRIMINELS EN TOUT GENRE, CONTINUE TANT AU NIVEAU INTERNATIONAL (ENLEVEMENTS CONTRE RANCONS), QUE NATIONAL (POSTES JUTEUX CONTRE POUVOIR DE NUISANCE POLITIQUE AVEC LES POLITICIENS ET CANDIDATS INDEPENDANTS, POUVOIR DE NUISANCE VIOLENT AVEC LES GROUPEMENTS ARMES, L’ON N’EST PAS SORTI DE L’ORNIERE. Car on satisfait des individus, mais les questions de fond, de sécurité générale ou de développement, ou de simple syndicalisme, ne sont guère traitées. Car, ces réponses exigent des fonds importants alors que les artifices individuels permettent de jouer au sapeur pompier, à éteindre les flammes alors que les braises continuent de couver…
    En dehors de l’intérêt psychologique des assises nationales (les gens vont se défouler) et d’une certaine actualisation des infrastructures détruites, ces assises ne feront que constater ce qui est déjà connu, reconnu et analysé sous tous les angles depuis des lustres. Il faudra in fine DEVELOPPER LE NORD MALI EN LUTTANT CONTRE LE CHOMAGE des jeunes pour ne pas les livrer au BANDITISME ORDINAIRE (drogues, pirateries, armes, cigarettes), ne pas donner d’argument au BANDITISME POLITIQUE DES GROUPEMENTS ARMES (le sous-développement du Nord sert d’argument à ces groupuscules pour défendre des intérêts personnels primaires : postes juteux et argent frais), et au BANDITSME JURIDIQUE DE CES GROUPUSCULES (les exactions de l’armée malienne leur donnent des arguments pour cacher leurs propres crimes de guerre et brimades de civils). La grave erreur ou aveuglement est de croire que la rébellion date des indépendances. Ce n’est ni plus ni moins que du banditisme antique du SAHARA qui renaît de ses cendres, sous des formes diverses, à chaque fois que l’Etat central faiblit. Le plus jeune enfant sédentaire du Nord sait cela : esclavage, pillage, vols, viols, enlèvements, banditisme politique et juridique avec plus ou moins des complicités de groupes étrangers ou par des Etats. Ce qui est inimaginable, c’est que les uns et les autres essaient d’y voir autre chose…Donc: solution avant tout sécuritaire, et de développement ensuite.
    Donc, la solution coule de source : SECURITAIRE D’ABORD (il suffit de remonter au moyen âge pour se rendre compte que la question dite touareg est avant tout une question de banditisme historique au Sahara), ET DE DEVELOPPEMENT ENSUITE…
    Mais à quand la déclaration des biens du Président et de ses Ministres ? ET SURTOUT A QUAND CETTE DECLARATION QUAND ILS QUITTERONT LEUR FONCTION ET QUEL INSTRUMENT POUR VERIFIER LA VERACITE DE LEURS DECLARATIONS ? A QUAND LE JUGEMENT EN DIRECT DES PRESUMES DETOURNEMENTS DE BIENS PUBLICS ? C’EST DROLE, CES DROITS DE L’HOMME QUI CACHENT LA FACE DES VOLEURS DE DROIT COMMUN.
    ET DE FACON GENERALE, A QUAND LA COHERENCE ENTRE LES DECLARATIONS VEHEMENTES, LES PROFESSIONS DE FOI, LES VŒUX PIEUX ET LES ACTES POSES ?
    L’ESPOIR EST QUE LA SOCIETE CIVILE MALIENNE, L’OPPOSITION NAISSANTE, LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE SAURONT ETRE ASSEZ VIGILANTES POUR REDRESSER LE NAVIRE EN NAUFRAGE QUI BRANDIT LES GROS MOTS, MAIS A TOUT L’AIR D’AGIR DANS LE SENS CONTRAIRE AU VENT…

  4. Bonjour,
    La communauté internationale a hissé le Mali au rang des grandes nations démocratiques par la présence massive de plusieurs chefs d’États à cette cérémonie de reconnaissance du Mali et de son nouveau Président IBK.

    Ceci est dû à l’expression de la solidarité internationale, avec en tête la France, le Tchad, la CEDEAO, le Niger et les États Unis avec leurs drones, pour l’aide apportée au Mali et pour lui permettre de prendre son destin en mains.

    A TRAVERS LE GESTE HISTORIQUE DE SAUVETAGE PAR FRANçOIS HOLLANDE, LE MALI, AUJOURD’HUI, EXISTE ET EST RECONNU PAR TOUS.

    Reconnaissant et au nom de tous les Maliens, le Président IBK a fourni la meilleure réponse au monde qu’on puisse attendre, à savoir, plus jamais ça, en d’autres termes, plus jamais ce qui s’est passé au Mali.

    Belle promesse.

    Honorons-la en nous mettant au travail sans tarder pour la réconciliation, la refondation et la sécurité durables du Mali.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC/GOUVERNANCE

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