CENI : La logique voudrait qu’on la maintienne

La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), est une structure née des concertations entre les partis politiques et le gouvernement, à travers le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité. Elle est créée pour conférer aux élections, la transparence requise pour les différentes parties prenantes au processus électoral, plus particulièrement, la classe politique.

Avec le temps qui sépare les élections présidentielles/législatives des communales et régionales, certains acteurs politiques ont estimé qu’il serait nécessaire de constituer une nouvelle CENI pour plus de transparence dans le processus électoral. Mais, à bien analyser la situation et surtout le contexte actuel du pays, il serait souhaitable que l’on garde la CENI actuelle jusqu’à la fin du processus électoral entamé depuis les élections présidentielles. Cela est d’autant nécessaire et réaliste qu’une CENI est mise en place pour piloter tout un processus électoral qui a ses différentes composantes. Tant qu’il n’est pas bouclé, la CENI doit être opérationnelle.

Le temps et les moyens financiers que l’Etat malien déplora pour la mise en place d’une nouvelle CENI, nous incitent, donc, à dire qu’il serait judicieux de conserver la CENI actuelle. Peut être la renforcer enfin qu’elle soit à hauteur de sa mission.

Cependant, ce qui est important, c’est la préparation des partis politiques. En effet, les partis politiques se doivent d’être prêts le jour J. Ceci passe par une mise à niveau voire une formation de leurs représentants au niveau des bureaux de vote ; leurs militants de base afin d’être plus citoyens.

Car, dans un processus électoral, chacun doit jouer pleinement sa partition. C’est à cette seule condition que l’on pourra garantir la crédibilité des scrutins qui passe, forcement, par une plus grande mobilisation des électeurs. Les attributions de la CENI sont bien connues. Il reste que les uns et les autres soient, suffisamment, responsables pour mesurer l’importance de l’enjeu.

Youma

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