La version 2012 de la Commission électorale Nationale Indépendante (CENI) est toujours d’actualité. La CENI de cette année avait fait l’objet de grande polémique par sa mise en place. Entre temps, le coup d’Etat est intervenu, l’échiquier politique s’est recomposé. Alors de plus en plus des voix se lèvent demandant la recomposition de la CENI à l’instar d’autres Institutions de la République. Alors, «Le débat de la CENI aura bien lieu, mais, vu la situation du pays, tout le monde attend pour ne pas paraître l’opportuniste du jeu politique…», commentait un leader politique ayant requis l’anonymat.
La CENI 2012 est bien en place, elle a un président, des membres, un siège, des véhicules, bref de quoi fonctionner. C’est dans cette situation que le coup de force est intervenu avec son corollaire de crise institutionnelle. C’est dans cette ambiance que se débat la CENI 2012 qui, selon certains de ses responsables, vit des moments difficiles. En effet, les crédits alloués sont épuisés, alors, à l’image des autres institutions, la CENI aussi essaie de demeurer.
Alors, le débat de la CENI aura bien lieu c’est pourquoi les différents acteurs sont convaincus que ce débat ne tardera plus. L’accalmie et le semblant de quiétude font que forcement d’autres sujets vont faire leur apparition, vu que la nature à horaire du vide. Il est évident que des forces politiques qui s’étaient battues sur cette question vont rebondir. Mais elles risquent de se heurter à la recomposition actuelle du paysage politique. Ainsi, la recomposition politique va faire que le prochain débat de la CENI sera houleux. A l’image des regroupements : FDR, COPAM, CSM, la société civile et certainement les religieux, la CENI sera venue et reformée pour qu’elle soit représentative de la situation politique actuelle. Alors, les forces politiques qui ont émergé à l’occasion du coup d’Etat vont vouloir occuper toute leur place comme dans le gouvernement.
L’organisation des élections, il faut le rappeler est la deuxième mission du gouvernement de transition, la première étant la libération du nord. Alors, la CENI est un acteur essentiel de cette seconde mission.
Evidemment, qu’au-delà de la CENI c’est l’ensemble du processus qui risque d’être reformé pour que les prochaines élections soient acceptées de tous les acteurs.
En attendant l’actuelle CENI est en place dans un flou artistique qui a besoin d’une mise au point pour son fonctionnement.
Composition du bureau de la CENI
Pour rappel, il y a à peine un an que le bureau de la CENI avait été constitué. Car, c’est lors du conseil des Ministres du 7 septembre 2011 que le bureau mis en place a été adopté.
La composition de ce bureau est la suivante : les cinq membres de la société civile sont : Mamadou Diamoutani (membre désigné par les confessions religieuses) ; Moussa K. Kodio (membre désigné par le syndicat autonome de la magistrature) ; Me Elias Touré (membre désigné par le conseil de l’ordre des avocats) ; Me Moctar Mariko (membre désigné par les associations de défense des droits de l’homme) ; et Mme Oumou Touré (membre désigné par la coordination des associations et organisations féminines).
Les neuf (09) membres désignés par les partis politiques de la majorité sont : Moussa Amion Guindo (Adema Pasj) ; Abdoulaye Koïta (URD) ; Maliki Ibrahim (PDES) ; Cheick Amadou Tidiane Cissé (RPM) ; Ibrahim Sissoko (CODEM) ; Issaka Kampo (MPR) ; Ousmane Théra (CNID-FYT) ; Amidou Natié Bougoudogo (UDD) et Dioncounda Samabaly (PIDS).
Le seul membre des partis politiques de l’opposition est Moussa Konaté du PSD.
Youba KONATE