La participation confirmée des responsables des groupes armés (CMA et Plateforme) à la Conférence d’entente nationale ouverte, hier lundi, au Palais de la culture de Bamako, a fauché l’herbe sous les pieds de l’Opposition dite démocratique et républicaine qui pensait trouvé alliés (avec les ex-rebelles) pour déstabiliser un pays déjà perturbé à la l’insécurité. Au regard du grand mouvement hier du côté du Palais de la Culture, l’opposition qui voit en tout la germe de la partition du pays, reste plus que jamais isolée.
En se mettant à l’antipode de la dynamique d’un retour à la paix et à la réconciliation nationale, Soumaïla CISSE et ses alliés ratent une fois de plus une autre occasion de rentrer dans l’histoire de notre pays. En effet, l’opposition dite démocratique et républicaine et les mouvements armés signataires de l’accord (la Plateforme et la CMA) avaient dans un communiqué estimé, vendredi dernier, qu’ils ne participeraient pas à la Conférence d’entente nationale, à la grande surprise générale. Si les groupes armés accusaient le gouvernement de décision unilatérale, l’opposition elle dénonçait la non-prise en compte de ses propositions de dernière minute par la commission d’organisation. Depuis, l’on faisait face une équation à plusieurs inconnues : comment réussir la Conférence d’entente nationale sans les groupes armés et l’opposition ? Le gouvernement seul va-t-il mener son dialogue et avec quelle crédibilité pour les recommandations issues d’un tel rendez-vous ? Fort heureusement pour ce pays de vieille civilisation où la vertu du dialogue a toujours permis de surmonter des épreuves, depuis le dimanche dans l’après-midi, des informations issues des salons feutrés faisaient état d’espoir. L’on annonçait l’arrivée du gouverneur de Kidal avec une forte délégation de cette ville. Aussi, d’autres informations faisaient état de tractation dans les coulisses pour obtenir une large participation audit rendez-vous.
Ainsi, depuis hier, ces informations ont été confirmées à l’ouverture des travaux de la conférence d’Entente nationale au Palais de la Culture sous le président d’Ibrahim Boubacar Keita, Chef de l’État. Les images d’ouverture de la rencontre de l’ORTM confirmaient la diversité des participants.
Ainsi, à l’exception d’une opposition dite démocratique et républicaine, qui a opté, depuis un certain temps, pour la politique de la chaise vide, la conférence a enregistré la participation de nombre d’acteurs, confirmant le caractère inclusif recherché de la rencontre.
Cette opposition, qui a opté pour une logique putschiste, n’a pu faire sienne de la célèbre citation attribuée à Voltaire : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous puissiez le dire ».
En effet, pour prouver sa bonne foi, l’Opposition politique aurait pu participer à la Conférence d’entente nationale, ne serait-ce que pour exprimer ses points de vue sur certaines questions. Quitte à ce qu’elle soit mise en minorité.
C’est cela également la démocratie. Cependant, elle aurait le mérite d’avoir participé et exprimé ses positions, pour être tranquille face à l’histoire.
Aujourd’hui, c’est une opposition politique en déphasage avec sa mission de critique et de proposition au pouvoir, isolée qui s’offre aux Maliens comme alternative à un régime « autiste, arrogant et incompétent » en 2018. Décidément donc, que de chemin à faire !
Par Sékou CAMARA
“CEN: l’opposition isolée” Et c’est de ca que tu te rejouies? “tou morrio”
Faire participer les gens en déboursant des millions . La CMA prend son argent, mais jamais la charte de la CEN ne sera appliquée à Kidal. Cette stratégie de la CMA est devenue une habitude.
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