célébration des 27 ans, de la chute de Moussa Traoré : Maître Mountaga Tall se prononce

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Dans le cadre de la célébration de la révolution du 26 mars 1991, l’Association FASO KANU a organisé un espace d’échanges,  de discussion et de mobilisation populaire pour la patrie dénommée: «GUARAKENE» à la Maison de presse de Bamako, lundi 26 mars 2018.

Pour animer cet espace de débats et de confrontations d’idées, les responsables de FASO KANU ont convié un acteur de premier plan du Mouvement Démocrate (MD) en la personne Me Mountaga Tall, président du Congrès national d’initiative Démocratique (CNID-Faso Yiriwa Ton) non moins coordinateur national de la Plateforme Unie pour le Mali «UM».

Après les mots de bienvenus et de remerciements du Commissaire principal de Faso Kanu, Ibrahima Kébé, les travaux ont démarré par l’intonation de l’hymne national du Mali en chœur par les participants. La conférence- débat était retransmise en direct sur la radio Patriote et bien d’autres stations locales.

Ensuite, le secrétaire général de l’association, Sidiki Kouyaté a décliné le programme de l’événement tout en présentant une biographie succincte du conférencier, Mountaga Tall, avocat de son état, qui fut vice-président  de l’Assemblée Nationale du Mali, ancien président de l’Association des jeunes avocats du Mali (AJAM), vice-président de l’Association mondiale des avocats (AMA) et ancien ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, et de l’Economie numérique et de la Communication, porte -parole du gouvernement de la République du Mali.

Dans son exposé liminaire, Maître Mountaga Tal en bon pédagogue a  mis à profit la démarche pédagogique active et intuitive en étayant ses propos par des supports audio visuels. Il a rappelé les grandes dates de la lutte contre la dictature militaro bourgeoise du général Moussa Traoré  (3 novembre 1990, 10 décembre 1990, 22 décembre 1990, etc.) et les différentes étapes de la longue quête de notre peuple pour l’avènement d’une société démocratique, de justice et de liberté, de la clandestinité à la lutte à visage découvert.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, Mountaga a tenu à rendre hommage à ses camarades de lutte présents dans la salle: Il s’agit du professeur  Many Camara, de Makan Moussa Camara, de Ismaël Yoro Dicko, de Ibrahima Ly et de Mohamed Touré.

A titre de rappel historique, Me Tall a porté à la connaissance de l’assistance que le Comité national d’initiative démocratique (CNID) est né, le 18 octobre 1990, à Bamako. Son comité directeur comprenait onze membres.

Pour Mountaga, le 3 novembre 1990, représente la première assemblée générale  du CNID qui fut dispersée par les forces de l’ordre et de sécurité à coup de gaz lacrymogènes devant le Centre culturel islamique de Bamako.

A l’appui des images, il a soutenu que le CNID est la première composante du Mouvement démocrate à organiser une marche pacifique, le 10 décembre 1990, qui a mobilisé plus de 30.000 personnes, malgré le refus de l’ADEMA-Association de participer à cette activité en raison des risques liés à l’évènement.

Dans ses éléments de réponse, Me Tall a fait savoir à son assistance visiblement médusé par l’étendue de sa culture que le Mouvement démocrate avait trois objectifs majeurs qui ont été atteints: l’instauration et le respect de toutes les libertés individuelles et collectives, l’instauration de la démocratie et du multipartisme, de la libre participation des citoyens à la gestion des affaires publiques.

En outre, sur la question de l’échec du Mouvement démocrate, Me Tall s’est indigné contre la confusion grotesque et erronée entretenue sur le bilan du Mouvement démocrate.

Selon Mountaga, le Mouvement démocrate a géré le pays, de 1991 à 1992, pendant la transition de quatorze (14) mois. Pour  lui, l’on ne peut  rendre comptable le Mouvement démocrate du bilan de l’ADEMA sous la houlette du président Alpha Oumar Konaré dont la mauvaise gestion  a été dénoncée et combattue par d’autres fractions du Mouvement démocrate, notamment le CNID, le mouvement SADI, le MIRIA et l’US- RDA, etc.

Aussi, il a fustigé les propos populistes de Maître Mohamed Ali Batilly, ancien directeur de cabinet du président du Comite transitoire pour salut public (CSTP) en la personne d’Amadou Toumani Touré, qui veut plus entendre parler du Mouvement démocrate après avoir de ces largesses.

Concernant la question de la promotion des jeunes, Mountaga Tall a fait savoir aux jeunes qu’il n’avait que trente-trois (33) ans quand il affrontait publiquement le général Moussa Traoré et sa clique CMLN- UDPM.  Dans le cadre de la promotion et de l’intégration professionnelle, Mountaga dit avoir formé et donné aux barreaux du Mali plus d’une quarantaine d’avocats et plusieurs jeunes maires et députés lors des élections communales et législatives, de 1992 à nos jours.

Pour finir sur ce point, Maître Tall a vivement dénoncé ces candidats  vieillards, en panne de programme politique, qui se font passer  pour le chantre de la promotion de la jeunesse et appelle à une alternance inter générationnelle.

Sur la question de soutien du CNID-Faso Yiriwa Ton au régime IBK, le conférencier Mountaga TALL reconnaît et assume cette erreur grave qui procède d’une mauvaise appréciation. Pour le conférencier, connaissant bien le candidat IBK pour avoir fondé avec lui le mouvement Espoir 2002, le CNID était conscient que le candidat IBK n’était pas en mesure de relever les multiples défis auxquels notre pays fait face pour recoudre le tissu social et rétablir la paix et la sécurité au lendemain de la crise politico sécuritaire qui a ébranlé les fondements de notre nation.

Selon Me Tall, après quatre (04) ans  de participation dans ce gouvernement, le CNID a fait son bilan et a en toute indépendance  débarqué  le navire. Malgré une sollicitation pour renouveler sa participation dans le gouvernement de Soumeylou Boubeye Maïga, le comité directeur du parti du soleil- levant  en toute responsabilité a  décidé de ne plus participer dans ce gouvernement.

Enfin, le «Guara kene» fut édifiant, riche, inter actif, et clôturé par le chant en chœur de l’hymne national du Mali.

Le conférencier s’est dit heureux par la qualité des échanges qui n’ont pas été un débat de connivence.

Alpha Sidiki SANGARE

 

 

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