Célébration des 20 ans du MPR : « L’Etat doit s’assumer » dixit Dr Choguel Kokalla Maïga

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Choguel Kokalla Maïga, DG AMRPT
Choguel Kokalla Maïga,

La cérémonie était présidée par le Dr Choguel Kokalla Maïga, président du parti et non moins ministre de l’Economie numérique, de l’Information et de Communication. C’était en présence des membres du Bureau exécutif national et des partis amis.

Le président du MPR a mis à profit cette cérémonie pour rebondir sur quelques préoccupations majeures de l’actualité brûlante à savoir, la crise du nord, l’école, l’armée, la réconciliation nationale, la décentralisation et le développement socio économique.

D’entrée de jeu, le président du MPR a résumé les 20 années d’existence du parti en trois étapes, à savoir : l’étape de la lutte pour la reconnaissance et le droit à l’existence légale ; l’étape de l’opposition et de la tentative d’isoler du MPR et enfin l’étape de la participation au gouvernement et aux institutions. Pour le Dr Choguel Kokalla Maïga, la première étape de ce parcours a vu les militants privilégier l’unité, l’union pour la construction par la prise en compte de la contribution de tous les fils du pays à l’édification du Mali nouveau. Cette étape, dit-il, a été difficile aux cadres et militants. Aux dires du président des Tigres, « il ne s’agissait ni de replis sur soi, ni de replis sur le passé. Il s’agissait pour nous d’inscrire l’action politique dans le courant de l’histoire, car pour le MPR, le multipartisme signifie saine émulation entre force regroupant les citoyens d’un même pays et non un reniement pour les militants de l’ancien parti unique, l’UDPM». A cet effet, il a rendu un vibrant hommage à plusieurs cadres du parti qui, durant leur vie, ont œuvré pour son rayonnement.

Et le Dr Choguel Kokalla Maïga de poursuivre que la voie de l’opposition à été imposée au parti au moment où seule la réconciliation nationale des fils du Mali était la locomotive. Selon lui, c’est une situation dignement assumée par le parti qui durera sept ans jusqu’au moment où des circonstances ont permis de dépasser cette aventure.

Evoquant la santé du parti, il a fait savoir qu’au sortir des dernières consultations électorales, le MPR s’est retrouvé avec des résultats en deçà des attentes. Ces résultats, a t-il indiqué, ont permis au parti de retenir qu’il est présent sur l’ensemble du territoire national, même si cette présence ne possède la même densité selon les localités.

S’agissant de la participation du MPR aux affaires publiques, Dr. Maïga a déclaré que depuis l’accession d’IBK à la Magistrature Suprême, les Tigres suivent avec attention les actions entreprises par les plus hautes autorités en ce qui concerne, les assises nationales sur le nord, les états généraux de la décentralisation, les initiatives pour aboutir à la paix, à travers la signature d’un accord avec les groupes armés. Pour Choguel Kokalla Maïga, il y’a lieu de nuancer et parler plutôt de rebellions d’une minorité au sein de la communauté Touareg dont l’épicentre est toujours Kidal.

Abordant le volet des négociations engagées à Alger, le leader du MPR dira que la décision finale appartient à l’autorité centrale. Il a mentionné que le MPR, membre de la majorité présidentielle, préconise que « l’Etat s’assume ». « Cela signifie d’une part que tout ce qui porte atteinte à l’unité du peuple malien, à l’intégrité de son territoire, à l’égalité entre citoyen du même pays, soit exclus et que d’autres part que nous dotons notre armée nationale, tant à l’intérieur qu’au frontière du territoire national ».

S’agissant du développement économique et social, il a fait comprendre que la grande question est de savoir comment empêcher que la mondialisation ne devienne globalisation qui sous- tend une intégration disloquant les mécanismes préservant la souveraineté nationale. Alors, il a souligné que le MPR apprécie hautement la décision politique d’une grande portée stratégique prise par le Président de la république de faire porter la part du secteur du développement rural (agriculture, élevage la Pêche) à 14 % au budget national du Mali, alors que dans beaucoup de pays africains, ce chiffre oscille entre 3 et 5%, en dépit de la recommandation de l’Union Africaine de la porter à 11%.

Le président du MPR a précisé également que la décentralisation s’est faite dans la précipitation et cela a conduit au blocage actuellement constaté, dont la solution passe par des remises en cause difficile. Par ailleurs, il a attiré l’attention de l’assistance sur la précarité de notre école qui, selon lui, est très malade. L’école souffre des conséquences du taux de scolarité élevé, du chômage et de l’inadéquation des formations avec le marché de l’emploi, l’introduction des langues maternelles qui s’est traduite par l’apparition d’une école plus discriminatoire que démocratique, a-t-il précisé.  « L’école a cessé la pépinière où se forme la relève et la réalité est que les causes de cet effondrement demeurent dans le prolongement de l’école coloniale dans notre système d’éducatif » affirme le président. Avant de signifier que l’action du parti durant ces deux décennies a comporté deux phases dont sept ans de lutte dans l’opposition et treize ans de participation directe et indirecte à la gestion des affaires. «Nous avons connu des évolutions, nous restons constants à nos engagements et nous sommes solidaires des décisions du gouvernement actuel », a conclu le Dr Choguel Kokalla Maïga, après avoir rappelé la vision du parti en ces termes : « sursaut national pour l’unité et la défense de la patrie malienne »

Jean Goïta

 

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