Célébration de l’indépendance de l’Azawad à Kidal : Le FSD condamne la violation de l’accord de paix par la CMA et dénonce le «mutisme persistant» du gouvernement face à cette situation

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 «Il est constamment donné de constater qu’a l’occasion de certaines dates comme celle de la rentrée des classes à Kidal ou du 6 avril, les mouvements armés regroupés au sein de la CMA (Coordination des mouvements de l’Azawad) s’adonnent à des actes qui vont à l’encontre de leur engagement souscrit dans l’Accord. Particulièrement, la date du 6 avril donne lieu à des démonstrations qui s’assimilent à de vrais défis contre l’Etat malien : célébration de « l’indépendance » de « l’Azawad » avec discours sur fond de drapeau séparatiste, profanation du drapeau national foulé aux pieds », c’est en substance ce qui ressort du communiqué du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) rendu public le 09 avril 2019. Furieux de cette célébration d’indépendance de l’Azawad dans la huitième région administrative du Mali, le FSD, à travers son communiqué, a condamné avec force ces violations de « l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger » par la CMA. En outre, le FSD dénonce le « mutisme persistant » du gouvernement face à cette situation. Par ailleurs, le FSD appelle à la responsabilité de la Médiation internationale pour qu’elle oblige les mouvements signataires à honorer leurs engagements.

Selon le communiqué du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD), les 15 mai et 20 juin 2015, le gouvernement de la République du Mali a signé avec les mouvements signataires de la feuille de route du 24 Juillet 2014, regroupés par la suite au sein de la Coordination des Mouvements de I’Azawad (CMA), un accord intitulé «Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger ». Le communiqué précise que l’ « Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger » est un accord signé sous garantie de la Médiation internationale avec, comme chef de file, l’Algérie. Aux dires du FSD, l’Accord, en son article premier, alinéa a) dispose : « Les Parties, dans l’esprit de la feuille de route, réitèrent leur attachement aux principes ci-après : respect de l’unité nationale, de l’intégrité territoriale, de la souveraineté de l’Etat du Mali, ainsi que sa forme républicaine et son caractère laïc. » « Or, il est constamment donné de constater qu’a l’occasion de certaines dates comme celle de la rentrée des classes à Kidal ou du 6 avril, les mouvements armés regroupés au sein de la CMA s’adonnent à des actes qui vont à l’encontre de leur engagement souscrit dans l’Accord. Particulièrement, la date du 6 avril donne lieu à des démonstrations qui s’assimilent à de vrais défis contre l’Etat malien : célébration de « l’indépendance » de « l’Azawad » avec discours sur fond de drapeau séparatiste, profanation du drapeau national foulé aux pieds », a déploré le directoire du FSD. Pour les opposants, de tels actes qui sont de véritables remises en cause de la souveraineté de l’Etat du Mali sur son territoire sont commis au vu et au su aussi bien du gouvernement du Mali que des pays membres de Médiation internationale qui, cependant, ne font rien pour dissuader leurs auteurs de les commettre, encore moins pour les condamner. Vu cette « indifférence bienveillante de la Médiation internationale » et le « silence coupable du gouvernement » du Mali, les Partis membres du FSD condamnent avec force ces violations de « l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger » par la CMA ; en appellent à la responsabilité de la Médiation internationale pour qu’elle oblige les mouvements signataires à honorer leurs engagements ; expriment au gouvernement leur désapprobation de son mutisme persistant. Enfin, les responsables du FSD invitent les « patriotes de toute obédience à se solidariser avec l’esprit du présent communiqué et les exhortent à l’unité d’action pour empêcher la partition programmée de notre pays par des mouvements séparatistes clairement affichés, sous les yeux de la communauté internationale ».

Aguibou Sogodogo

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4 COMMENTAIRES

  1. Dans tout ACCORD,il y a la lettre et l’esprit de la lettre.
    Les séparatistes sont en conformité avec l’ESPRIT qui les motive.
    «Respect de l’unité nationale,de l’intégrité du territoire national……»dans un contexte de la présence effective et efficace de l’ ÉTAT du Mali est justifié.
    Par contre «Respect de….»dans un processus d’application de l’ accord n’est pas nécessaire pour les belligérants dont l’objectif est de se séparer du Mali.
    Les séparatistes ont gagné une guerre qu’ ils attendent tirer tous les bénéfices.
    ON NE NÉGOCIE PAS AVEC LES SÉPARATISTES EN POSITION DE FAIBLESSE.
    C’est une vérité connue de tous.
    Et pourtant IBK a signé un cessez-le-feu quand nos soldats ont été chassés de kidal pour ensuite aller négocier avec les vainqueurs.
    UN SCÉNARIO ÉLABORÉ ET EXÉCUTÉ PAR LA FRANCE.
    L’ accord d’Alger est le résultat de ce scénario.
    Ce qui compte ici,ce n’est pas ce qui est écrit dans l’accord,mais l’ESPRIT qui le guide.
    ON NE PEUT PAS CHASSER UNE ARMÉE NATIONALE D’UNE VILLE DE FAÇON TRÈS VIOLENTE POUR ENSUITE ACCEPTER QU’ ELLE REVIENNE OCCUPER SA POSITION INITIALE.
    Le combat qui a été engagé a servi à chasser définitivement L’ÉTAT du MALI.
    Pour récupérer notre territoire,il faut un autre combat pour ensuite négocier un autre accord qui aura un autre ESPRIT:CELUI DE LA PRÉSERVATION DE L’UNITÉ TERRITORIALE.
    Pour le moment,l’ESPRIT qui domine est CELUI DE LA SÉPARATION.
    C’EST CET ESPRIT QU’ INCARNE L’ACCORD d’Alger .
    C’est aussi cet ESPRIT qui s’affirme actuellement à kidal.
    C’est pourquoi nous disons que L’ACCORD d’Alger est inaplication car il sert à diviser,à terme, le pays.
    C’est au fur à mesure qu’ on applique cet ACCORD que la population va se réveiller,surtout celle du Nord,pour empêcher son application.
    La France n’a pas encore gagné car c’est elle qui mène la guerre contre notre ÉTAT.
    OSER LUTTER ,C’EST OSER VAINCRE !
    La lutte continue.

  2. Les touareg sont cyniques, méchants, et sans pitié contre un peuple qui ne les ont rien fait, mais l’histoire jugera très prochainement. Ils vivent du labeur des autres maliens depuis la création de la nation malienne en septembre 1960 car ils ne savent rien faire que de prendre les armes contre ce peuple laborieux.

  3. Pauvres touareg, ils sont on ne peut plus apatrides et irresponsables, mais nous restions certains que cet AZAWAD les engloutira définitivement. Ce territoire appartient à 19 millions de maliens dont moins de 300 mille azawadiens, qui cautionnera telle bêtise? Qui vivra verra? Comment une minorité peut-elle se mettre contre une population négroïde de plus de 18 millions d’habitants? Ils viennent dans toutes les autres parties du pays sans aucune contrainte de qui ce soit pour les empêcher leurs va et vient et ils ferment l’accès à Kidal à tous les autres maliens, quelle bêtise?

  4. le «mutisme persistant» du gouvernement”

    Quel gouvernement ???

    Il y a un gouvernement au Mali ???

    Depuis quand ???

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