Célébration de la Journée nationale de la souveraineté retrouvée : La volonté d’un peuple debout pour son honneur et sa dignité

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C’est dans la Capitale des Balanzans que le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, a célébré le 14 janvier dédié à la Journée nationale de la souveraineté retrouvée. Le chef du gouvernement est arrivé dans la ville de Biton Coulibaly, vendredi dernier, à la tête d’une forte délégation composée du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Amadou Keïta et du ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du territoire et de la Population, Bréhima Kaména.

La délégation a été accueillie par le directeur de cabinet du gouverneur, Affel Yattara, en présence des autorités administratives et politiques ainsi que des représentants des légitimités traditionnelles.

Dans la journée du 14 janvier, le chef de l’administration malienne a animé dans l’amphithéâtre de l’Université de Ségou une conférence sur le thème : « La souveraineté retrouvée pour la refondation du Mali ». C’était en présence d’un parterre d’enseignants, d’étudiants et d’autres personnalités.

En célébrant la 1ère édition du 14 janvier, le gouvernement de la Transition entend perpétuer les souvenirs de la mobilisation générale du peuple malien en 2022 contre les sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Et cela suite à l’appel des autorités de la Transition le 10 janvier 2022 demandant aux Maliens de résister contre ces sanctions inhumaines et illégales des organisations sous-régionales.

DE GÉNÉRATION EN GÉNÉRATION- Dans son intervention, le Premier ministre a fait savoir que chaque peuple a des dates qu’il doit retenir dans sa mémoire. Et chaque peuple a besoin des héros. « Notre héros pour la rectification, il est connu de tous les Maliens. Il s’appelle Assimi Goïta », a lancé Dr Choguel Kokalla Maïga.

Pour le chef du gouvernement, le président de la Transition a une claire vision de ses missions. Ajoutant qu’avec moins de ressources, le colonel Assimi Goïta a fait plus. « Nous devons garder en mémoire cette journée de génération en génération », a souhaité Dr Choguel Kokalla Maïga, affirmant que le Malien n’échange rien contre sa dignité et son honneur et qu’il est prêt à faire preuve d’endurance et assumer toutes les décisions politiques.

Le Premier ministre est revenu sur les principes clés guidant l’action du gouvernement. Il s’agit du respect de la souveraineté du Mali, du respect des choix stratégiques et de partenaires opérés par le Mali ainsi que de la défense des intérêts vitaux des populations maliennes dans toutes les décisions prises.

SOUVERAINETÉ ASSUMÉE- Pour sa part, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a dit qu’au-delà de Ségou, c’est toute la communauté scientifique du Mali qui se réjouit de ce choix. Selon lui, cette même communauté apprécie la vision des autorités de la Transition vis-à-vis du monde universitaire en ce moment particulier de l’histoire de notre pays.

Amadou Keïta a félicité et apprécié à sa juste valeur les travaux des chercheurs sur le thème : « le Mali à l’épreuve des sanctions de la Cédéao et de l’Uémoa : contribution des universitaires pour les pistes de résilience ». Le ministre Keita ajoutera que dans le cadre de la refondation, le monde du pouvoir entend cheminer avec celui du savoir. Pour lui, l’épisode de l’embargo a été le levain pour une course déterminée à une souveraineté assumée.

Le 14 janvier 2022, le peuple a tracé la ligne à suivre, a souligné le ministre l’Enseignement supérieur, précisant que cette ligne engage les Maliens. Convaincu que le monde universitaire doit œuvrer à un savoir souverain, Amadou Keïta a exhorté ses collègues enseignants autour d’une vaste réflexion sur la pensée autonome.

Prenant la parole au nom des professeurs, le maître de conférence à la Faculté des sciences sociales de l’Université de Ségou, Soumaïla Oulalé, a articulé son intervention autour de la rectification de la Transition, des mesures prises face aux sanctions de deux institutions sous-régionales et de l’adoption du plan de riposte.

Le secrétaire général de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) s’est dit heureux d’accueillir le Premier ministre. Yacouba Coulibaly a déclaré être aussi fier que son pays soit souverain. « C’est aujourd’hui que les Maliens ont su qu’ils peuvent dire non aux Blancs », s’est-il réjoui. Tour à tour, les orateurs tels Jeamille Bittar, Paul Ismaël Boro, Nouhoun Togo et Allaye Bocoum ont tous prôné l’unité autour du Mali.

Envoyé spécial

Namory KOUYATÉ

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6 COMMENTAIRES

  1. L’histoire a de la mémoire tout simplement , le 22 septembre 1960 restera la seule date de la souveraineté du Mali , aucun apprenti sorcier ne pourra nous faire avaler de contre vérité historique de cette date . L’histoire ne se fait pas en reculant , le président Modibo keita restera et demeurera à jamais le père de notre indépendance , mais sa consolidation pour aller vers une plus grande souveraineté a été compromise par certains responsables politiques qui ont fait de la politique essentiellement comme simple une affaire de gain d’argent de casino tout en érigeant la corruption comme norme de fonctionnement de l’état . Ce que nous avons collectivement semé , c’est cela que nous récoltons , c’est aussi une loi de la nature , nous sommes très nombreux à dénoncer la corruption comme de fait connu de tous , mais franchement où était la société civile malienne pour dénoncer et combattre ce fléau ??? Quand aujourd’hui on vient brandir la journée du 14 janvier comme journée de souveraineté , cela ne relève t’il pas de pure imposture politicienne ? La souveraineté c’est aussi la justice et la pratique de bonne gestion de nos ressources , la transition aurait dû commencer à examiner le train de vie de l’état à commencer par la tête afin d’apporter les corrections nécessaires , nul ne peut contester aujourd’hui certaines structurelles de notre état !

  2. Il n’y a aucune dignité quand plus d’ un millions d’enfants souffrent de mal-nutritions.
    c’est plutôt une honte, une honte nationale.

    • Combien représente ce million dans la totalité des enfants? Sans défendre la situation cette journée est en effet pour ces enfants afin qu’ils sortent de la malnutrition et aillent a l’École pour devenir des savants de demain!

  3. Merci mille fois a tous pour avoir choisi le pays de Biton Coulibaly le pere de ma grand-mere pour célébrer la dignité et l’honneur du Mali!

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