Les dirigeants ouest-africains ne ménagent pas leurs efforts dans la gestion de la crise malienne. Sauf que les solutions qu’ils préconisent ne rencontrent pas l’adhésion de nos autorités et d’une bonne frange de nos concitoyens
Les chefs d’état et de gouvernement de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), réunis hier à Accra au Ghana, ont examiné la situation politique au Mali et en Guinée. Ce sommet extraordinaire est intervenu alors que le débat sur une prorogation éventuelle de la Transition au Mali fait rage. Si le gouvernement voudrait disposer d’un peu plus de temps pour mener à terme les réformes nécessaires, une coalition de partis politiques appelée «Cadre d’échange » réclame le respect du délai tel qu’arrêté par la Charte de la Transition.
Il faut rappeler que lors du sommet du 16 septembre dernier, le président en exercice de la Cedeao, Nana Akufo-Addo et ses homologues avaient invité les autorités à publier un chronogramme électoral respectant le délai de la Transition, faute de quoi ils avaient menacé de sanctions contre «tous ceux dont les actions impactent négativement le calendrier de la Transition tel qu’arrêté». Il s’agit donc des sanctions individuelles comme le gel des avoirs ou l’interdiction de voyage dans l’espace communautaire.
En arriver à brandir des sanctions traduit un certain agacement des dirigeants ouest-africains concernant la situation dans notre pays, au sujet de laquelle ils enchainent les sommets sans grand impact sur le cours de la Transition.
Comment rétablir l’ordre constitutionnel, avec l’organisation d’élections transparentes ? C’est tout le sens de l’activité diplomatique menée depuis des mois par l’organisation sous-régionale qui s’attendait hier à un chronogramme devant conduire aux « étapes essentielles pour les élections de février 2022 ». Ce chronogramme ne sera connu qu’au sortir des Assises nationales de la refondation. Ainsi en ont décidé les autorités transitoires, soutenues dans cette décision par une bonne frange de la population très réceptive aux « discours souverainistes ». Cette convergence ne facilite pas la tâche à la Cedeao.
Depuis 2020, les évènements dans notre pays mettent l’organisation ouest-africaine au défi de la réponse. Elle n’a pas réussi à taire la contestation populaire qui a débouché, avec l’entrée des militaires en scène, sur la chute de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta le 18 août 2020.
Quelques jours avant, précisément le 23 juillet 2020, cinq chefs d’état (Côte d’Ivoire, Ghana, Niger, Sénégal et Nigeria) s’étaient transportés à Bamako pour ne finalement constater que la fracture béante entre IBK et le M5-RFP. Suite à cette mission, un sommet, tenu par visioconférence le 27 juillet, avait annoncé des décisions qui se sont avérées inopérantes.
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