Samedi dernier, à la Maison de la presse, le Fdr a organisé une conférence de presse sur «la situation sociopolitique et sécuritaire du Mali six mois après le Coup d’Etat», sous la présidence de Fatoumata Siré Diakité, vice-présidente du Front.
C’est le 22 septembre, date anniversaire de l’indépendance, que le Fdr (Front pour la sauvegarde de la démocratie et la République, front anti putsch) a choisi pour organiser une conférence de presse sur «la situation sociopolitique et sécuritaire du Mali, six mois après le coup d’Etat » du 22 mars 2012. Avec comme modératrice Fatoumata Siré Diakité, vice-présidente du Front, les conférenciers Sidi Bocoum, secrétaire administratif du Pdes, pour le volet sociopolitique, et le colonel Youssouf Traoré, président de l’Ufdp, sur l’aspect sécuritaire. Tous deux sont membres du Fdr.
La conférence était pour le regroupement une occasion opportune de donner des informations utiles aux médias locaux sur la pertinence et la nécessité pour les autorités maliennes de coordonner leurs actions avec celles de la Cedeao dont l’objectif prioritaire et affiché est d’aider et d’assister le Mali dans la gestion de sa crise politique, institutionnelle et sécuritaire. Parce que, selon les conférenciers, des risques pourraient résulter d’un engagement solitaire des troupes maliennes sans l’appui de la communauté internationale. Il s’agit notamment des risques liés à l’assèchement continuel de la trésorerie publique se traduisant par une tension financière permanente pour l’Etat et les troupes combattantes et ce, compte tenu du coût très élevé d’une guerre comme celle que nous comptons mener au Nord; à une pénurie alimentaire entraînant une croissance exponentielle des prix des denrées de première nécessité, toutes choses qui créeront à coup sûr les conditions objectives d’une tension sociale insupportable dans la partie non occupée du pays déjà fortement ébranlée par les tensions politiques et sécuritaires; à une rupture immédiate des approvisionnements en produits pétroliers, matières absolument nécessaires et indispensables à la conduite de toute opération militaire sur le terrain. À défaut du carburant nécessaire, les troupes opérationnelles au lieu de progresser sur le terrain se verront forcées de procéder à un reflux, autrement dit «repli tactique» particulièrement grave pour la survie des hommes et la défense des territoires non encore occupés.
Les conférenciers ont également souligné «les incongruités de l’amateurisme et de l’improvisation des autorités de la transition dans leur position affichée de récuser les troupes de la Cedeao à Bamako sans tenir compte des contraintes objectives et absolument nécessaires à la réalisation de leurs missions au Mali». Le Fdr a rappelé à cet effet que le Mali ne disposant pas d’une capacité totale de stockage du jet A1, le kérosène, utilisé par les avions de combat, il pourrait difficilement rendre opérationnel la flotte aérienne basée à Bamako. Baser les troupes vers la ligne de front et opérer à partir d’une base délocalisée s’avéreraient matériellement impossible pour l’aviation de la Cedeao. Pour étayer leur thèse, les conférenciers ont révélé que la capacité de stockage des produits aviation disponibles à Bamako est d’environ 3.530.000 litres. «Cette précarité des capacités de stockage notoirement insuffisantes pour satisfaire la plateforme aéroportuaire de Bamako pousse régulièrement la direction de l’aéronautique du Mali à régulièrement lancer un “Notam” ce qui signifie dans le langage technique que les produits ne sont pas disponibles sur un aéroport. Il est rare que le Mali observe plus d’un mois sans notifier aux compagnies l’impossibilité d’avitailler les avions à Bamako».
En évaluant la flotte en direction de Bamako, qui deviendra avec le démarrage des opérations militaires un «Hub», aucune opération militaire ne pourrait être menée à son terme au Mali. Pour information, le dépôt aéroport de Mopti, s’il doit être retenu pour servir de base logistique, ne dispose que de Cinq cent mille litres de stockage, ce qui est notoirement insuffisant pour assurer une base logistique d’une flotte de cette envergure.
En second lieu, le Fdr a également communiqué avec les médias sans aller dans la profondeur des détails, sur les aspects éminemment stratégiques liés aux produits aviation dont les camions de transport sont spécialisés (exclusivement affectés au transport de ces produits) et qui nécessitent une analyse à chaque réception de produits issus d’un lot de chargement différent. Ces lots changent de jour en jour au niveau des ports de chargement. En somme, les goulots d’étranglement sont immenses et impossibles d’être limitativement énumérés.
Ces difficultés de stockage et d’approvisionnement évoquées dans cette analyse diagnostique sont valables pour tous les autres produits pétroliers à cause de la continentalité du pays et du faible niveau des capacités de stockage.
Ces difficultés sont encore plus grandes et plus préoccupantes pour l’Avgas, produit aviation spécial utilisé par les hélicoptères de combat et dont la source d’approvisionnement se trouve hors du continent africain. En d’autres termes, pour assurer le ravitaillement de la flotte héliportée, il faut passer une commande en Europe et observer un délai d’approvisionnement minimal de 21 jours. «À y voir de près, l’on a l’impression que le pays ne dispose point d’analystes».
Les mêmes observations, argumentaires et contraintes sont perceptibles au niveau de tous les approvisionnements du pays. Même assurer le paiement des salaires et des factures des troupes de la Cedeao serait quasi impossible, vu le flux monétaire que cette opération nécessiterait. La Cedeao, faute de banques ou de liquidités à Segou ou à Sévaré pourrait se retrouver complètement paralysée.
Pour terminer, le Fdr est revenu sur une affaire qui fait grand bruit. Il s’agit du matériel militaire bloqué dans certains ports. Ainsi, aux dires des conférenciers, ces armes auraient été commandées et achetées par le Mali avant le putsch du 22 mars.
A noter que la conférence de presse s’est déroulée en présence d’autres membres du Fdr, notamment Oumar H Dicko (Psp), Tiébilé Dramé (Parena) et N’diaye Bah (Pdes), Kalifa Doumbia, député à l’Assemblée Nationale.
Cheick Tandina
Inutile de dire que ces armes ont été commandées avant le 22 Mars car on le sait déjà. Et on sait aussi qu’elles étaient destinées à ces mêmes envahisseurs du Nord auxquels le Chef planqué à Koulouba avait grandement ouvert les portes du Nord, contrairement au Niger, Mauritanie, Algérie et autres. On sait aussi que les armes découvertes dans les cachettes FDR suite au clash Bérêts rouges-Bérêts verts n’en étaient que des échantillons pour servir à Bamako. On sait tout…
Où étaient donc ces fameux analystes du FDR avant la prise du Nord par les rebels? Donc ils n’avaient pas la tête pour analyser la situation d’avant? Qu’ils nous foutent la paix!
qu’ils sont raisonnables quand même ces gens du FDR mais ils sont mous et n’appellent plus à manifester pour qu’on sache que la majorité des maliens n’est pas contre la CEDEAO ni pour les putschistes!!!
Salut compatriote, vous pourrez examiner ce site menu par menu et
m’envoyer votre avis svp, une révolution stratègique à but
socialiste pour le bien de tous, la cassette de
gouvernance(argent)?je compte sur votre ouverture d’esprit,
La grande révolution c’est sur fasodjochat
merci d’avance!
http://www.fasodjochat.com/
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