La nouvelle est tombée à la surprise générale, le dimanche 1er Septembre. En effet, Aminata Touré devient, après Mame Madior Boye, la deuxième femme Premier ministre de l’histoire politique du Sénégal. Cette nomination de la directrice de campagne du président sénégalais, Macky Sall est la consécration d’un engagement politique sans faille et d’une compétence technique avérée de l’ancienne ministre de la justice, par ailleurs considérée comme une dame de fer par ses compatriotes.
La question que l’on se pose à quelques jours de la prise de fonction officielle du président IBK, est de savoir si cette nomination peut l’inspirer dans son choix du nouveau chef du gouvernement. Aura-t-il le reflexe et l’habileté de trouver parmi les Maliennes, une femme chef du Gouvernement ? Quand on sait qu’elles ont été en première ligne lors du scrutin présidentiel.
Dans toutes les rues de Bamako et même ailleurs, les rumeurs vont bon train sur celui qui aura la lourde tâche de conduire le nouveau gouvernement malien. Quelques noms sont même cités : Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’Onu Sida, Soumeylou Boubeye Maïga, Tiéman Hubert Coulibaly, ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Bruno Maïga, ministre de la Culture et d’autres moins connus. Le président IBK peut-il se passer des hommes pour porter sa confiance à une femme pour conduire la politique gouvernementale, mais aussi gérer la manne financière très importante estimée à plus de 2 000 milliards de fcfa, destinés à la reconstruction du Mali ?
C’est possible, quand on sait que ce ne sont pas les femmes compétentes qui manquent. Et quand on se réfère aussi à la volonté de IBK qui, durant la campagne électorale, a promis une reconnaissance bien méritée aux femmes. Sachant que le nouveau locataire de Koulouba est un passionné du travail bien fait, on peut le dire sans se tromper qu’il existe de nombreuses maliennes capables en cette période de bien remplir la mission qui s’avère difficile. On citera pêle-mêle Mme Diarra Afassatou Thiero, ancienne ministre de la promotion de la femme, sous Alpha Omar Konaré, actuellement à la cour suprême, Mme Sy Kadiatou Sow, qui fut la première femme gouverneur dans l’histoire du Mali, etc. On se souvient que lors de son passage au gouvernorat du district de Bamako, Mme Sy a géré les problèmes fonciers qui furent l’un des dossiers brulants après les évènements de 1991. Parmi les noms qui circulent, figurent Me Fanta Sylla, ancienne bâtonnier de l’Ordre des Avocats, ancienne ministre de la justice sous ATT. On n’oublie pas également Aminata Dramane Traoré, ancienne ministre de la Culture, réputée pour ses prises de position anti-impérialistes et son combat contre la France-Afrique. On parle aussi de Mme Haïdara Aissata Cissé, unique femme candidate à la récente élection présidentielle, qui a défendu la cause du Mali à l’étranger, sur les plateaux des télévisions internationales. Si son choix était dirigé sur une militaire, ce ne sont pas les femmes en treillis âprement solides qui manquent, à l’instar du Lieutenant-Colonel Nema Sagara, qui a été chef des opérations en second à Gao, et actuellement qui directrice du centre d’instruction de Koutiala.
Toutes ces dames peuvent faire la connexion entre les populations et le sommet du pouvoir politique.
Clarisse NJIKAM
Oui Clarisse, votre combat est juste pour les femmes nos mamans.. Il faudrait aussi ajouter qu’au Sénégal le mérite est récompensé et les jeunes cadres occupent des postes de responsabilité.. Ici au Mali il faut être mourant pour se voir à la tête d’une institution. Ou on vous rappelle étant à la retraite pour gérer une structure.. Nous n’avons toujours pas compris que nous sommes dans un monde de compétitivité où tout doit être fait à la perfection… Nos jeunes sont aussi pourris comme le fond d’une vieille poubelle
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