Ce que je pense : Le temps des petits calculs

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Qui aurait cru que tous les partis politiques maliens, du moins dans leur écrasante majorité, allaient s’aligner derrière IBK pour le porter à Koulouba ? Certains, au détriment du candidat de leur propre parti. Bon, ce n’est pas bien grave, ça arrive parfois; lorsqu’on sent le vent tourner en faveur de  l’adversaire, il faut avoir le bon flair.

 

 

En tous cas, ils l’ont fait et le président est élu, pour ne pas dire bien élu, avec un score historique.  Maintenant, l’heure est aux petits calculs. Qui doit avoir quoi ? Là est la question que tout le monde se pose.

 

 

Le tout nouveau président fraîchement élu, a, quant à lui, affirmé haut et fort, qu’il n’a rien promis à personne. Ceux qui sont venus l’aider, c’était sans conditions. Une façon de dire qu’il n’avait pas besoin de tous ces gens-là pour être président. Ainsi dit, chacun sait à quoi s’en tenir.

 

 

Cela n’empêche que partout, dans les « grins » de thé, les états majors des « partis alliés », les salons,  tout le monde se demande quelle place il occupera, car chacun se croit plus méritant que l’autre parce qu’il a rejoint le camp vainqueur avant l’autre ou bien encore parce qu’il a mieux bossé  pour le vieux que l’autre.

 

 

Ainsi, chacun a sa petite calculette, un chronomètre, un sablier à coté et le téléphone ouvert à portée de main, histoire de compter le temps où le gouvernement sera mis en place. Ce temps semble vraiment long et l’impatience se lit sur tous les visages.

 

 

Bon, tout le monde a le droit de rêver, a-t-on dit. Alors, on sait également qu’il n’y a pas de place pour tout le monde, même si le Vieux père de Sébénicoro veut bien récompenser tout le monde.

 

 

Il faut d’abord compter avec les militants du parti, ça certains l’ont oublié. D’autres pensent que le  vieux n’a pas assez de cadres dans son parti; ils ont par conséquent leurs places autour de la table.

 

 

Même si l’on sait que le Vieux père est certainement fâché contre certains éléments de son parti auxquels il aurait reproché de s’être trop affichés avec les pro-putschistes. Une histoire qui avait sérieusement terni son image avant que son équipe de communication n’ait réussi, non sans difficultés, à la polir. Mais il ne les reniera pas pour autant; ça c’est sûr.

 

 

De toutes les façons, il poursuit ses consultations sereinement et sait avec qui composer pour relever les défis nombreux qui l’attendent, car il a hérité d’un pays en ruines où tout est à refaire avec un peuple meurtri et extrêmement exigeant et pauvre. Il en est conscient et doit choisir son équipe en fonction de cela. On doit arrêter de s’agiter dans tous les sens. Ce qui est sûr, il y aura des heureux, des mécontents et même des aigris,  pourvu que l’intérêt supérieur prime sur tout le reste.

 

 

Alors sachons raison garder !

Harber Maiga

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