Ce que je pense…: Le prix du mépris

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Les bamakois, je veux dire que les citadins de la capitale malienne, ont été surpris par des manifestants à majorité jeunes qui quittaient tous les quartiers et même de la périphérie pour se diriger vers le CICB à l’appel de la COPAM, du MP22 et autres partis politiques ainsi que des associations. La raison de ce déferlement humain est de protester contre la décision de la CEDEAO de maintenir le Pr Dioncounda Traoré à la présidence de la transition pour douze mois malgré les mises en garde proférées ça et là.

La Convention nationale convoquée par les forces vives de la nation au CICB hier pour débattre de l’accord cadre du 06 avril dernier, a été l’occasion pour de milliers de maliens surtout des jeunes, de faire savoir leur ras-le-bol de la CEDEAO et d’une certaine classe politique , ( omnibulée par le pouvoir qu’importe le prix à payer) à s’imposer au peuple malien.

Ce coup de colère a été débordante, voire presque dramatique pour le nouveau locataire de Koulouba, soit moins de vingt et quatre heures de sa désignation par les pairs de la CEDEAO.

Et pour cause, des milliers de manifestants dont il a reçu une partie, n’a pas su contenir sa colère et l’a molesté. C’était le sauve qui peut car, sa garde rapprochée débordée ne pouvait rien face à une furia humaine. A vrai dire, la somme des rancœurs de cette jeunesse malmenée, utilisée, humiliée et même traînée dans la boue par ces politicards d’une autre époque durant ces deux dernières décennies, se dit que c’est maintenant son tour de prouver au peuple ce dont il est capable. Disons, qu’elle aussi peut maintenant apporter sa pierre à l’enracinement de la démocratie au Mali.

A vrai dire, c’est le mépris et de la CEDEAO que du nouveau locataire ainsi que ses semblables qui ont crée cette situation regrettable.

Pour les maliens épris de paix et de justice, tout ce qui arrivera à Dioncounda Traoré, est de la faute de ceux qui l’ont encouragé à vouloir diriger un pays dont la population est réfractaire dans son ensemble.

A quoi bon vouloir imposer, voire  mépriser un peuple de la sorte messieurs de la CEDEAO?

C’est le comble et l’indignation qui s’emparent du peuple malien qui ne comprend pas ce qui lui arrive de la part d’une organisation sous-régionale à qui il a tout donné. Il reste notre dignité et notre honneur, ceux-ci ne sont pas négociables !

A ces hommes politiques qui croient connaître ce peuple, se trompent lourdement !

L’incident sérieux d’hier pouvait être évité si ces acteurs qui veulent humilier notre seul rempart qu’est notre armée malienne, ne s‘étaient pas introduit par effraction dans la demeure Mali sans tenir compte de nos humeurs.

Dans ce cas, ce coup de semonce comme aime dire un leader de jeunesse, est un sérieux avertissement et que quelque soient nos divergences, le mali ne saurait et ne saura être un Somali land ou tout autour de nous.

La leçon, nous la connaissons : « les loups ne se mangent pas entre eux ». Ce qui est valable aussi pour nos frères du septentrion.

Bokari Dicko

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