Dans un entretien exclusif que le Premier Magistrat de la ville de Gao, non moins quatorzième vice président du PDES, M. Sadou Harouna Diallo, sans partie pris, a levé le voile sur le candidat de « l’union, de l’entente afin d’éviter une implosion du parti qui profitera aux autres », a-t-il martelé. A la veille de la réunion de la Commission d’investiture, pour cet homme politique avisé, le quatorzième vice président lance un pavé dans la marre en invitant ses camarades à respecter l’ordre chronologique du CDN qu’ils ont eux même fixé au sein du parti qui est la troisième force politique au Mali après l’ADEMA et l’URD. Donc, Jeamille Bittar, premier-vice président et moins président d’honneur de l’Union des Mouvements et Associations pour le Mali (UMAM), est la personne la mieux indiquée pour porter les couleurs du parti lors de la présidentielle prochaine. Entretien.
« Séméga doit rester fidèle à ATT »
Mali Demain : A quel niveau se situe votre parti dans la désignation du candidat du parti pour la présidentielle du 29 avril prochain ?
M. Sadou Harouna Diallo : Lors de la Convention Nationale du parti tenue les 17 et 18 octobre dernier, nous avons été sages en reconduisant au poste de Président du parti, le camarade Ahmed Diané Séméga qui est l’enfant chéri du Président de la République en qui, nous devons continuer à faire confiance ainsi qu’à nos cadres. Si nous devons choisir un candidat à la présidentielle de cette année, l’homme idéal n’est autre que Séméga. Mais il est l’enfant chouchouté du Chef de l’Etat durant neuf années durant, il doit rester encore fidèle à lui. Donc, il est exclu que Séméga trahisse les propos du Président ATT qui a interdit à tout Ministre qui a des ambitions présidentielles de le faire savoir avant qu’ils intègrent le gouvernement. C’est-à-dire qu’il ne peut pas être candidat à la présidentielle prochaine.
« Jeamille Bittar comme candidat du parti, c’est pour éviter une implosion »
En respectant l’ordre au CDN, le premier vice président, M. Jeamille Bittar est mieux indiqué par ce que les militants l’ont reconduit à son poste et pour éviter une implosion du parti à moins qu’il ne soit intéressé. Si Séméga ne vient pas, la candidature de Jeamille Bittar est légitime. Donc respectons l’engagement du Président ATT et de nos militants. En choisissant Jeamille Bittar comme candidat du parti, c’est pour éviter une implosion par qu’aller aux présidentielles, c’est à mon avis, mesurer nos forces dans les différentes contrées de notre pays. Il s’agit en clair de savoir en ces moments la force réelle de notre parti et non le moindre.
« Si nous acceptons d’être divisés, nous serons la risée des autres »
En réalité, il faut un candidat interne car le PDES ne doit pas être collé, voir arrimé à un autre parti ou à quelqu’un. En adoptant cette attitude, cela nous permettra de ne pas faire faux jeu aux législatives et aux municipales qui seront déterminantes pour la vie du parti. Si nous acceptons être divisé, nous serons la risée des autres. Un candidat du parti doit être soutenu même si c’est un fou. Nous n’avons aucun intérêt de nous laisser distraire par d’autres partis, ni hommes aux intérêts partisans par ce que le PDES est plus grand que chacun de nous. Il n’est pas honorable en tant que troisième force politique au Mali, que nous reculons. La division nous fait reculer. J’exhorte les militants du PDES à nous retrouver autour de ce qui nous unit : ATT et le Mali. Que Dieu bénisse le Mali ! Que Dieu bénisse le PDES !
« La perte d’un militant nous ramène en arrière »
En réalité, la perte d’un militant, nous amène en arrière. Le PDES doit faire confiance en lui-même en respectant ses vice-présidents, ses textes, la chronologie du CDN. Nous devons respecter ce que nous avons mis en place : le bureau du CDN. Par exemple, il y a eu des partis qui ont eu en leur sein sept candidats à la présidentielle mais ils se sont ravisés que ce n’était pas une bonne chose. Nous devons respecter la hiérarchie du CDN. Les hommes et les femmes qui doivent choisir notre candidat doivent se référer à notre slogan car choisir Jeamille Bittar, il s’agit de mesurer nos forces à l’intérieur et à l’extérieur. Donc mettons-nous au-dessus de tout. La candidature en tant que telle, n’est pas importante mais c’est l’union du parti qui compte. J’exhorte donc les membres de la Commission d’investiture du candidat du parti, d’être sages afin de ne pas frustrer nos militants.
« Ce qui nous unit, c’est ATT et le Mali »
Mali Demain : Quels atouts le PDES a-t-il pour surprendre la classe politique dans les joutes électorales à venir?
M. Sadou H. Diallo : Le PDES est un parti jeune qui a à son actif au moins 18 Députés, des dizaines de maires et des centaines de conseillers. Que Dieu donne le pouvoir au meilleur qui amènera le Mali à la paix et au développement afin de ne pas commettre d’erreurs pour les prochaines échéances électorales (Députations et communales). Je rappelle que je suis avec tous les leaders et autres partis, idem. Car ce qui nous unit, c’est ATT et le Mali.
« Il s’agit pour nous de respecter les idéaux du Président de la République »
Il s’agit pour nous de respecter les idéaux du Président de la République en mettant de côté nos ambitions personnelles. Mieux, le CDN est fort de 120 leaders ainsi que de douze Commissions qui complètent nos leaders à 300 cadres qui sont représentatifs au Mali et à l’étranger. En tout cas, le PDES n’a pas droit à l’erreur car en politique, cela ne pardonne pas. C’est un appel logique qui peut grandir le parti. Que tous les cadres du PDES fassent de même. Je lance un SOS à tous les amis d’ATT au sein du parti. Il est vrai que tous les vice-présidents sont présidentiables si nous respectons la hiérarchie. Il est vrai que le président légitime est Ahmed Diané Séméga mais puisqu’il est frappé par une situation, c’est le premier vice-président qui doit être désigné comme candidat du PDES à la présidentielle du 29 avril 2012. Si les treize vice-présidents ne sont pas intéressés, je serai candidat à la présidentielle prochaine car le PDES est faiseur de roi quoi qu’on dise ou fasse. (Rires).
«Une mésentente d’où qu’elle vienne, n’est pas une bonne chose »
Aussi, nous n’avons aucune excuse de nous réclamer des idéaux du Chef de l’Etat que nous avons toujours accompagné, et détruire notre parti par ce qu’une mésentente d’où qu’elle vienne, n’est pas une bonne chose. Il est incompréhensible qu’on crée le PDES avec des hommes et des femmes, en bons politiciens, nous devons nous faire confiance, faire confiance à notre force. Et c’est dans l’entente que nous allons surmonter tous les obstacles.
« Si Jeamille Bittar a été reconduit au poste de premier vice-président, c’est qu’il bénéficie de la confiance des militants»
Si Jeamille Bittar a été reconduit au poste de premier vice-président, c’est qu’il bénéficie de la confiance des militants après aussi surtout qu’Ahmed Diané Séméga soit empêché. En tout cas, après avoir bénéficié de la confiance du Chef de l’Etat des années durant, nous devons continuer à le soutenir et n’avons pas le droit de le trahir.
Propos recueillis par Bokari Dicko
Notre commentaire :
Séméga remis dans ses petits souliers
Avec la sortie du maire de Gao, quatorzième vice président dans le bureau du CDN, nous pouvons dire qu’un c’est un camouflet pour le président du parti PDES. Car M. Sadou Harouna Diallo fait partie de ses plus grands défenseurs au sein du CDN. Homme politique avisé qui ne jure que par ATT, l’interview que cet homme a accordé à votre journal ressemble à un camouflet pour Séméga et ses sirènes de mauvaises augure qui l’encourage à défier le Chef de l’Etat comme le Ministre des Affaires Etrangères qui s’apprêterait à démissionner du gouvernement pour se présenter candidat à la présidentielle du 29 avril prochain contre le candidat légitime du parti ADEMA PASJ, quelle honte ?
A regarder de près l’analyse du maire de Gao, est juste et cadre avec les appréhensions de tous les cadres respectueux des textes du PDES. Mieux comment comprendre qu’un Séméga, président du parti et président de la Commission d’investiture puisse se présenter candidat en violation des textes, explique un cadre qui préféré garder l’anonymat.
Il n’est pas surprenant que d’autres cadres du CDN soucieux de la cohésion du parti, troisième force politique au Mali, se joigne au maire de Gao à quelques jours de la réunion de la Commission d’investiture qui est prévue certainement ce week-end. D’après nos sources, il est fort probable que beaucoup de cadres suivent le quatorzième vice-président du parti qui a vu juste pour que vive le PDES.
La rédaction