Candidature de l’URD à l’élection présidentielle : Des proches de Dr. Boubou Cissé exigent la transparence dans le choix du candidat du parti

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Des présidents de fédérations de l’Union pour la République et la démocratie (URD) ont animé un point de presse le vendredi 17 septembre 2021 au palais de la culture de Bamako, pour édifier l’opinion publique sur la situation du parti. Il s’agit notamment de Modibo Camara de la fédération de Koulikoro, Mohamed Ould Fall de Tombouctou, Gouagnon Coulibaly de Kati, Abdrahamane Diarra, président du mouvement des jeunes.

En effet, depuis la mort de Soumaïla Cissé, ancien président du parti, des querelles de leadership se multiplient au sein de l’URD. C’est dans ce sens que certains responsables ont mis en cause la gestion du premier vice-président, en l’occurrence Pr. Salikou Sanogo, qui assure l’intérim. Il faut dire que ceux-ci soupçonnent le vice-président de vouloir imposer un candidat au parti.

Cette coalition de présidents de fédérations reproche au vice-président d’avoir organisé, le 09 février 2021, une réunion extraordinaire du Bureau exécutif national (BEN), au cours de laquelle il a annoncé « unilatéralement » la mise en place d’une commission de réflexion et d’orientation stratégique pour le parti.

Après plusieurs réunions, il a été décidé de créer 04 commissions au lieu d’une seule, soutiennent-ils. Après la validation par le BEN élargi, ils regrettent la non-distribution du rapport de synthèse final de ces recommandations.

Et d’ajouter qu’aucune recommandation n’a été mise en œuvre. Les plus importantes, disent-ils, avaient trait à la mise en place de la plateforme politique ; l’organisation de la Conférence nationale extraordinaire devant procéder, entre autres, au remembrement du BEN suite aux décès, aux nouvelles adhésions ou aux démissions survenus au cours de l’année écoulée.

Devant l’échec de ces actions, le groupe de cadres a alors décidé de lancer une pétition afin d’obtenir les 2/3 de signatures de membres du BEN nécessaires à la convocation d’office d’une conférence nationale extraordinaire, rappellent-ils.

« Face à cette menace et à la médiation entreprise par les présidents de fédérations régionales, le 1er vice-président a enfin convoqué une réunion du BEN, le 21 août 2021, réunion au cours de laquelle il a annoncé la convocation d’une Conférence nationale ordinaire pour le 23 octobre 2021 », soutiennent-ils.

Les exigences des présidents de fédérations

Ils exigent la mise en place, conformément aux textes du parti, d’une « commission technique » dont les missions, la composition, la démarche et les recommandations seront validées par le BEN.

En 2e point, ils exigent la tenue de la Conférence nationale ordinaire prévue le 23 octobre 2021, conformément aux textes du parti, notamment en respectant son ordre du jour statutaire : adoption du rapport d’activités du BEN, description des perspectives, remembrement du BEN et relecture des textes.

« L’objectif ultime est de restaurer l’espoir d’un parti URD uni et fort afin de gagner les prochaines échéances électorales et d’honorer la mémoire de l’Honorable feu Soumaïla Cissé », ont-ils précisé.

Mantan Koné

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2 COMMENTAIRES

  1. “Des proches de Dr. Boubou Cissé exigent la transparence”…

    Dr Boubou a une fois joué transparence dans ce pays ?… Les 92 milliards jetés dans l’organisation de l’élection présidentielle 2018 avait-ils fait l’objet de transparence?

  2. Qu’attend la junte pour interpeller Boubou Cissé ? Elle a peur de l’Imam Dicko, son peur ! C’est ce dernier qui a revendiqué lui-même d’avoir imposé la nomination de Boubou Cissé à IBK. J’ai une impression, juste une impression : il y a des intouchables dans cette affaire. Je le compris quand Choguel a rendu visite à Boubou Cissé.
    Certaines communautés ethniques vont laisser des plumes dans cette histoire, ou c’est vers une guerre civile qu’on chemine.

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