Candidature à l’élection présidentielle de 2018 : La ruche maintient toujours le suspens !

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N’ayant pas dérogé à la tradition, le président de l’Alliance pour la Démocratie au Mali (ADEMA), Pr Tiemoko Sangaré, au nom de sa formation politique, a présenté ses vœux à la presse dans la matinée du samedi au siège du parti. C’était en présence de plusieurs autres personnalités du parti. Occasion saisie par M. Sangaré de se prononcer sur la vie de la nation en générale et celle de l’Adema en particulier. Cependant, le double langage persiste toujours sur la position du parti sur la question de candidature pour Koulouba 2018. Jusqu’à quand ?

Comme chaque année, cette traditionnelle présentation de vœux de l’Adema à la presse a débuté par les propos liminaires du président du parti, Pr Tiemoko Sangaré. Dans sa présentation, M. Sangaré a  passé en revue les évènements qui ont marqué l’année 2017,  particulièrement sur les plans politique et sécuritaire.

Sur la question politique, il a est revenu sur la controverse née de l’organisation du scrutin référendaire avec son lot de contestations. En plus, il a noté les reports des élections régionales, locales et communales partielles. Selon lui, le report de ces scrutins, malgré leur pertinence et importance, traduit la manifestation du sens élevé de l’intérêt supérieur de la nation par le président de la République.  Selon lui, cette décision politique correspond parfaitement à l’appréciation de l’Adema. Car dit-il, elle participe d’une volonté constante d’unir tous les Maliens autour de l’essentiel.

Par rapport à la tenue des élections de 2018 à dates annoncées, il a exhorté le gouvernement au respect des délais constitutionnels afin de permettre à tous les citoyens maliens d’accomplir leur devoir civique en toute quiétude.

La problématique d’une candidature interne au sein de l’Adema

A quelques mois des élections présidentiels de 2018, le choix d’un candidat interne issu des rangs du parti est pratiquement l’unique préoccupation qui taraude les esprits dans la ruche. L’occasion a été saisie par le président du parti de l’abeille solitaire pour disserter sur la question. « Cette question qui taraude beaucoup d’esprits est, depuis un certain temps abordée avec méthode, clairvoyance et sérénité par la direction du parti » a-t-il déclaré.

C’est ainsi que, selon lui, le Comité Exécutif du parti, suite à sa dernière conférence nationale ayant demandé d’engager le processus de choix de leur candidat, a institué une commission qui a défini les conditions de leur participation aux élections présidentielles prochaines.

A l’issue des recommandations de cette commission qui a travaillé en  retraite, dit-il, le Comité Exécutif a élaboré une déclaration de politique qui définit les orientations du parti en la matière. « Le Comité Exécutif a conclu sur la nécessité d’inscrire ses actions dans le cadre d’une coalition forte de partis fondés sur une Nouvelle Offre Politique, condition indispensable à toute victoire en 2018 » a-t-il souligné. Avant de préciser plus loin, qu’: « à cette fin, le Comité Exécutif élaborera, dans les meilleurs délais, un projet de plateforme politique assorti d’un programme ».

Selon lui, cette plateforme servira de base de négociations autour des conditions de soutien au candidat rassembleur et consensuel issu des rangs du parti ou du candidat issu de la coalition d’un ensemble de partis politiques.

Cependant, il n’a pas manqué de signaler avec fermeté le rôle du bureau exécutif du parti, qui selon lui, doit avoir toutes les cartes en main, afin de pouvoir analysersereinement  pour orienter l’action politique de la Ruche. Cela, dit-il, en toute connaissance de cause, sans agenda personnel, sans calcul politicien, ni passion, avec comme seul objectif le confort du pays.

« Chers camarades nous devons plus que jamais être solidaires. Ayons le courage d’être ensemble et montrons ce courage à toute épreuve et contre vents et marrées » a-t-il lancé comme appel.

Avant de terminer, le président Tiémoko Sangaré a réaffirmé le soutien de l’Adema à la mouvance présidentielle jusqu’à la fin du mandat du président de la République.

Par Moïse Keïta

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