Comme l’a dit Oumar Mariko : “Ils ne sont pas plus maliens que nous. Alors, ils veulent qu’on se taise, nous ne nous tairons pas.” L’heure est venue au Mali pour chacun de s’assumer pour pouvoir nous sortir de l’anarchie que ce régime a instaurée. Ayant pris conscience de son rôle pour l’avènement de la démocratie (membre de l’AEEM en 1991), Dra s’est assumé et entend relever le défi. Comment compte-t-il y arriver ? Quels sont ses arguments ? Suivez notre regard !
Depuis le départ d’Alpha Oumar Konaré du pouvoir, le parti africain pour la solidarité et la justice est devenu la proie des tenants du pouvoir.
Ayant été phagocyté pour permettre à l’indépendant ATT de devenir président en 2002, le parti est devenu une fille de joie. Sous la présidence de Dioncounda Traoré en 2007, le parti s’est lié pieds et mains pour s’offrir à ATT pour son second mandat en devenant la locomotive de dizaines de partis de soutien. Réélu, ATT rend la monnaie à Dioncounda en l’élisant à la tête de l’Assemblée nationale. Poste qui lui sera favorable à être président intérimaire après le putsch de mars 2012. Auparavant pour réussir son coup Dioncounda avait permis à Tiémoko Sangaré, le vadrouilleur qui, après une ballade de dix ans au Miria, est élu président du Pasj. Depuis, le parti est devenu incolore, inodore et sans saveur. Il a perdu toute sa notoriété. Il est devenu un suiviste avec toujours quelques individus qui ne se battent que pour leurs propres intérêts.
Candidat en 2013, le jeune Dra a également trahi le serment en s’alliant à IBK alors que le parti était signataire d’une convention avec le front anti-putsch.
Cependant, devenu ministre, Dra sera éjecté pour, dit-on, détournement et distribution abusive de logements sociaux à ses proches contre la volonté du pouvoir. N’étant pas d’accord, éjecté, il s’est mis dans la peau de restaurateur des idéaux du parti. Du coup, il s’est engagé avec d’autres pour que le parti ait son candidat en 2018. Tombé dans le piège de son professeur de l’ENI, Pr. Dioncounda, il entend relever le défi de la candidature à l’interne. Il s’est déclaré candidat du redressement du parti avec à son actif de nombreux jeunes et quelques leaders hommes et femmes. Candidat malheureux en 2013, il s’est fait connaître lors de cette échéance partout au Mali. Il entend mettre cette expérience à profit pour relever le défi. Ensuite, ayant à son actif, Alternative pour un Mali Debout, cette entité existe dans plusieurs régions du pays et à l’extérieur. Enfin, ancien membre de l’AEEM, il a ses relations au sein de cette association dont de nombreux membres occupent aujourd’hui des postes de responsabilité.
Dans tous les cas, en décidant de défier les vieux dinosaures, il a déjà franchi un grand pas. Il lui reste à s’assumer en restant serein. Car, en juin, il se murmure que de nombreux cadres n’étant plus avec Boua seront dans l’œil de la justice.
B. DABO