Seulement 24 heures après l’annonce de la candidature de Kalfa Sanogo à l’élection présidentielle de 2018, la réaction de son parti ne s’est pas fait attendre. Il a été officiellement lâché par ses camarades. Dans un communiqué signé par le secrétaire général du parti, le comité exécutif du parti se démarque officiellement du choix de leur camarade de s’engager de façon solitaire dans la conquête de Koulouba, et réaffirme du coup leur soutien sans faille au président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta. Kalfa et ses militants vont-ils claquer la porte de la grande ruche ? Les prochains jours s’annoncent décisifs.
Investi le samedi dernier au stade Babemba de Sikasso par la section Adéma de cette ville et plusieurs associations de soutien, le maire de la commune urbaine de Sikasso, qui comptait sur l’accompagnement de ses camarades du bureau exécutif du parti, a vu ses rêves brisés plutôt que prévu. Comme il fallait s’y attendre, la réaction du parti ne s’est pas fait attendre. Dans un communiqué volcanique, le comité exécutif de l’Adéma-Pasj vient de mettre le tout-puissant ancien PDG de la CMDT à sa place.
Dans ce communiqué signé par le Secrétaire Général, Assarid Ag Imbarcaouane, le parti s’est dit étonné d’entendre dans le journal parlé matinal de RFI (Radio France Internationale) du dimanche 17 septembre 2017, que le choix du maire de Sikasso d’être candidat a un lien avec une décision émanant de l’instance dirigeante du Parti, relative à son positionnement par rapport à la majorité présidentielle et à la désignation de son candidat à la prochaine présidentielle.
Pour le bureau exécutif, ces informations sont fausses et infondées, et la Direction nationale du Parti n’a jamais été associée à ce choix : «Par le présent communiqué, l’Adema-PASJ apporte un démenti ferme concernant ces informations infondées, à la limite tendancieuses sur un événement politique auquel la Direction nationale du Parti, ni les structures du parti, ni les militants n’ont été associés. L’Adema-PASJ ne se sent nullement concerné par ce meeting organisé à Sikasso, le samedi 16 septembre 2017 pour soutenir la soi-disante candidature de Kalifa SANOGO, Maire élu sous les couleurs du Parti dans la commune urbaine de Sikasso».
L’occasion était aussi bonne pour le comité exécutif d’éclaircir certaines zones d’ombre, notamment le choix du candidat du parti. Selon le communiqué, aucun candidat n’a encore été désigné : «La Direction du Parti tient à signaler qu’à ce jour, le processus de désignation du candidat du Parti à l’élection présidentielle de 2018 n’est pas encore déclenché. Ce processus répond à des dispositions précises des statuts du parti et n’est mis en route que par le Comité Exécutif, à travers les instruments et mécanismes prévus à cet effet».
Le Comité exécutif a également invité ses militants, «à quelque niveau que ce soit, à respecter les règles établies et partagées pour le bon fonctionnement et la cohésion du parti et à demeurer unis derrière ses mots d’ordre».
Après l’isolement de Kalfa Sanogo, le parti Adéma a réaffirmé son soutien sans faille au président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, dans le cadre de la Convention des partis politiques de la majorité (CMP). Le communiqué du parti est clair comme de l’eau de roche, et Kalifa et ses soutiens sont donc prévenus. Les obstacles pour conquérir Koulouba sont nombreux pour Kalfa Sanogo. Cette déclaration de son propre parti fait partie de ses obstacles.
Il reste donc à savoir la réaction du tout nouveau candidat. Kalfa va-t-il affronter son propre parti pour marcher de façon solitaire ou revenir en arrière pour se contenter de ses camarades ? Il n’est jamais trop tard pour bien faire, surtout que les échéances électorales de 2018 sont toujours loin. Mais, selon des indiscrétions, le comité exécutif de l’Adéma préparerait une sanction contre le maire de Kénédougou.
Wassolo
En te lisant Mr le journaliste, je me demande si réellement tu es au Mali pour suivre les événements. Il faut avoir honte de montrer à tout le monde qu’on ait naïf et aux services d’hommes peureux qui n’ont aucune base politique et qui sont obligés de prendre leur parti en otage pour aller s’accroupir devant quelqu’un. J’ai nommé ici les membres du CE de l’ADEMA qui ont fait ce communiqué avec la peur de quitter le lendemain du meeting de Kalifa au gouvernement et sans je dis bien une réunion du CE sur la question. Il ne peut même pas avoir une réunion sur l’activité car elle fait la grandeur de l’ADEMA. Oui peut être se réunir pour felicter Kalfa et quitter le pouvoir. Quelle sanction encore Mr, je t’invite à lire et comprendre le discours de Kalfa qui dit qui se remet aux procédures du choix du candidat de l’ADEMA. Cher journaliste, je t’invite à te renseigner avant de publier du n’importe quoi.
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