Le terrain Sakaly, en Commune II, refusait du monde, en fin d’après-midi du samedi 9 novembre. Et pour cause : les électeurs de cette commune s’étaient massivement déplacés pour prendre part au lancement de la campagne de l’alliance RPM-CODEM.
Cette coalition, portée par le fils du Président de la République, Karim Kéita, pour l’association «La Voix du Peuple», Hady Niangado, député sortant, pour la CODEM, et Mamadou Doumbia pour le RPM, ambitionne de gagner les législatives dès le premier tour du scrutin.
L’alliance plaide pour une majorité parlementaire acquise au Président IBK, pour lui permettre de mettre en œuvre le programme sur la base duquel le peuple malien lui a largement accordé sa confiance. Cela explique sans doute la mobilisation populaire dont ce lancement a fait l’objet.
En effet, les populations, habillées en pagnes et t-shirts aux couleurs des différentes composantes de l’alliance, sont venues des 12 quartiers de la commune lui apporter leur soutien, en scandant des slogans faisant l’éloge de leurs porte-étendards.
Après les séquences de musique animées par des artistes comme Fantani Touré et Tièfarichi, Mamadou Doumbia, a ouvert la série d’allocutions des trois candidats. Il a appelé à une campagne civilisée entre les différentes listes dans la commune, a rappelé que c’était une compétition démocratique et souhaité que le meilleur gagne.
Après le candidat du RPM, c’est l’Honorable Hady Niangado, député sortant et transfuge du CNID à la CODEM, qui a pris la parole. L’Honorable Niangado a sommairement brossé sa participation aux différentes résolutions de la communauté internationale pour venir en aide au Mali durant la crise. Il a assuré ses électeurs qu’il pouvait tenir sa tête haute et ne pas avoir honte face à qui que ce soit, car, selon lui, il a porté leurs voix là où cela devait se faire.
Il a également rappelé son combat pour faire échec à la première mouture du Code des Personnes et de la Famille, insisté sur les nombreux va et vient qu’il a effectués chez le Chérif de Nioro pour que ce Code n’aboutisse pas. Dans ce combat, l’Honorable Niangado n’était pas seul, il a cité notamment, les Honorables Yaya Haïdara du CNID, Me Mountaga Tall, Zaké Fané, Moussa Cissé et Mahamadou Cissé, tous député élus à Kayes. Il a martelé que leur liste était le choix privilégié pour la Commune II, car elle compte un jeune, un vieux et un fervent défenseur de l’islam.
De son côté, le fils d’IBK a rappelé ses origines en Commune II, pour faire taire ceux qui pensent qu’il n’est pas de cette commune et que, par conséquent, il ne devrait pas se porter candidat dans cette circonscription. Karim Kéita déclare avoir grandi dans cette commune, d’où son grand-père maternel est originaire. Il a également ajouté, sous les applaudissements, qu’il avait passé toute son enfance dans sa famille maternelle, à Quinzambougou.
C’est pourquoi il a assuré les électeurs de la Commune II de sa bonne foi pour les représenter valablement à l’Assemblée nationale. Mieux, une fois élu député, Karim Kéita compte créer un cadre de prise de contact avec ses électeurs. Pour ce faire, il mettra en place une permanence pour les députés de la commune où, au moins une fois par semaine, ils pourront se rencontrer et partager leurs préoccupations.
Youssouf Diallo